International hongrois débarqué à Montpellier en 1982, Alex Zombori était de passage à Montpellier la semaine passée. L’occasion pour lui de revenir sur son passage au club et d’inaugurer cette nouvelle rubrique, consacrée aux anciens joueurs qui ont marqué l’Histoire du club.
La France a appris à connaître son nom lors de la Coupe du Monde 1978, lorsqu’il marqua un but face aux Bleus avec la sélection de son pays natal, la Hongrie. Quatre ans plus tard, à l’été 1982, Sándor Alex ZOMBORI débarquait à Montpellier, avec un sacré statut à assumer « Quand je suis arrivé tout le monde me parlais du but que j’avais inscrit contre la France », se souvient-il. « Au début, certains joueurs m’ont un peu testé pour voir ce que je valais… C’est normal, c’est pareil dans toutes les équipes du monde, mais il n’y a pas eu de problème de ce côté-là. Quant au plan humain, c’était parfait. » Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on voit débarquer un international à La Paillade, alors en D2. Mais fait, comment a-t-il pu poser ses valises à Montpellier ? « En ce temps là, il était difficile de sortir de la Hongrie. Il fallait avoir un certain nombre de sélections en équipe nationale, se souvient-il. Un jour, un manager m’a proposé d’aller à Montpellier et ça s’est fait comme ça. Au début ça a été un peu difficile. Il fallait s’adapter à la langue, à une nouvelle culture, mais tout est très vite rentré dans l’ordre, et je me suis senti comme chez moi ». Pour preuve, l’international hongrois y resta 3 saisons pour un bilan plus qu’honorable de 17 buts en 91 matchs de championnat. En tant que joueur, il rata de peu la montée en D1. Mais à l’été 1985, lorsqu’il décida de raccrocher les crampons, Zombori avait encore cet objectif dans la tête. Devenu adjoint de Michel Mézy, il réussit finalement ce challenge au printemps 1987 « C’était un immense souvenir, quelque chose de magnifique », reconnait-il.
Arrive alors l’été 1987. L’aventure de la D1 attend le MPSC dans la foulée de cette montée historique. Malheureusement, Sándor Alex ZOMBORI n’y participera pas « Juste après la montée j’ai dû partir car je n’avais plus la possibilité de rester. Le président Nicollin voulait que je reste, moi aussi. Mais, si je restais, je ne pouvais pas retourner dans mon pays pendant 5 ans selon la loi en vigueur en Hongrie. J’étais avec mon fils et ma femme, nous avons longuement discuté et on a décidé de rentrer au pays ».
Dure décision donc. Tout portait alors à croire qu’Alex Zombori prendrait en mains une équipe hongroise, histoire de confirmer au poste de N°1 les bonnes aptitudes d’adjoints aperçues durant deux saisons à Montpellier aux côtés de Michel Mézy. Il n’en fut rien. « Entraîneur ? Non. C’est un tout autre métier. Je ne pense pas être un très bon pédagogue. Je ne suis pas fait pour ça. Sur le banc, j’ai toujours préféré être numéro 2 comme c’était le cas à Montpellier. »
De retour dans son pays natal, il se consacra à un nouveau métier et trouve sa place dans les Médias. D’abord journaliste au sein d’un quotidien sportif hongrois durant 10 ans, il est aujourd’hui consultant à la télévision magyare pour laquelle il commente les matchs. Une activité qui ne l’a pas empêché de se rendre à Györ pour assister au match aller de Coupe d’Europe « J’étais revenu ici à l’occasion de 30 ans du club. Ça m’a permis de revoir le Président et les anciens joueurs comme Bernardet ou Ducuing, raconte-t-il. Quand le Président Nicollin m’a proposé de venir à Györ alors que je vis à Budapest, ça m’a fait vraiment plaisir et je suis venu tout de suite »
Egalement invité à Montpellier pour suivre le match retour de Coupe d’Europe et la première rencontre de championnat face à Bordeaux au cours de laquelle il nous a accordé cette interview, Sándor Alex ZOMBORI nous a avoué être « très heureux de revoir le Président et Michel Mézy. Le club a beaucoup changé physiquement mais pas dans l’Esprit. Les anciens joueurs qui travaillent chez les jeunes apportent également beaucoup. C’est très bien. Sportivement, viser une place dans les 10 premiers, ce serait parfait. L’an dernier a été extraordinaire. Cette année ce sera sans doute plus difficile. Il faut s’accrocher. Mais j’ai confiance ». Et lorsqu’on lui demande quel souvenir marquant il garde de son passage à Montpellier, la réponse de Sándor Alex ZOMBORI est aussi simple que sincère « Je ne peux pas prendre un seul souvenir. On a joué beaucoup de bons matchs. Je me souviens de l’équipe, des matchs, mais surtout de la famille Montpellier Hérault. C’est un tout. Une famille avec un super président, des collègues, une génération de jeunes joueurs extraordinaire… », sans oublier le public « Le public était chaud mais j’aime bien. Les gens critiquaient parfois après les matchs, mais quoi qu’il arrive, pendant les matchs, les gens étaient toujours derrière leur équipe. C’est une bonne chose et je constate que ça n’a pas changé aujourd’hui ». Parole d’ancien. De son côté, Sándor Alex ZOMBORI n’a pas changé non plus. Sympathique, avenant et disponible durant cette interview dimanche soir, l’ancien joueur n’a rien perdu de ses qualités humaines, ni de son attachement à la Paillade. Chapeau bas M. Zombori.
