Sonia Ouchene, tout en finesse | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Sonia Ouchene, tout en finesse

Pilier de l’équipe de Reims depuis de nombreuses saisons, la milieu offensive de 23 ans possède un parcours atypique construit des deux côtés des Pyrénées, dont elle tire partie à plus d’un titre. Rencontre 

Lorsqu’on lui demande où elle est née, Sonia Ouchene répond « Valencia », avec un accent ibérique très prononcé ; elle qui s’exprimait jusqu’ici dans un français absolument parfait « Sinon, les gens pensent que c'est Valence en France », répond-elle dans un grand sourire. Le décor est planté. Sérieuse mais décontractée, ultra dynamique sans pour autant avoir 1000 idées à la minute et un suivi décousu, Sonia sait où elle veut aller. Elle dispose de toute évidence d’un caractère bien trempé, mais sans jamais paraître prétentieuse ni arrogante. D’ailleurs, dans le milieu du football féminin, l’évocation de son nom renvoie souvent aux mêmes qualificatifs : gentille, prévenante, bienveillante, attachante et pétrie de talent.

Son caractère, Sonia Ouchene l’a construit entre plusieurs cultures. Née à Valence d’une mère espagnole et d’un père algérien né à Paris mais établi en Valence depuis 25 ans, elle a grandi dans la cité des arts espagnole, entourée d’une sœur de 5 ans son aînée et d’un frère de 5 ans son cadet. Le foot ? Un ami intime de la famille. En suivant son père voir un match un jour, elle lui demanda si elle pouvait jouer « Il m’a d’abord répondu non, parce que j’étais une fille », raconte Sonia. Je lui ai répondu :’’Si mon petit frère te demande de jouer au foot, tu vas lui dire non ?’’ Quand il m’a assuré que non, je lui ai répondu : ‘‘Alors, pourquoi ça changerait ?’’ Le lendemain, il m'a inscrite en pensant que j'allais faire un entraînement, prendre 2 ou 3 coups et arrêter… Aujourd’hui, mon père est mon plus grand fan. Il me suit partout et analyse tous mes matchs. »

j’ai pu développer avec cette double formation des qualités techniques et de déplacement qui me permettent de compenser certaines choses

Après avoir évolué avec les garçons entre ses 7 et ses 14 ans dans 3 clubs de la banlieue de Valence, son père lui propose de passer les tests pour rentrer à l’Insep. « L’idée d’avoir une structure qui me permette d’allier les études et le foot me plaisait car, en Espagne, c’était difficile de ce point de vue-là », raconte Sonia, qui a parallèlement intégré le Stade de Reims « J’avais des contacts avec le PSG, le PFC et Reims, mais j’ai opté pour le club champenois parce que, même si je pouvais encore évoluer en U19, il y avait peut-être une ouverture pour jouer en D2 et finalement, je suis toujours restée avec les séniors. » A l’Insep, cette admiratrice d’Isco et Messi grandit avec la génération Elisa De Almeida, Hélène Fercocq, ou bien encore Mylène Chavas et développe là-aussi une double culture. « Je suis bien contente d'avoir ce côté espagnol, puisque j’ai été formée là-bas jusqu’à mes 14 ans, explique la milieu de terrain montpelliéraine. En France, j’ai vite remarqué que l’aspect physique était très important et, vu mon petit gabarit, j’ai pu développer avec cette double formation des qualités techniques et de déplacement qui me permettent de compenser certaines choses. Cela dit, même si je sais que ma morphologie ne changera pas, je fais beaucoup d’efforts pour m’améliorer sur le plan athlétique, dans les duels et le fait de rester solide sur mes appuis. Je dois également varier un petit peu mon jeu en essayant d’améliorer mon jeu long. »

A 18 ans, après ses 3 ans dans le giron fédéral, Sonia part disputer une saison à Valence (alors en D2 espagnole) et prend des cours d’anglais en vue de tenter l’aventure américaine, du côté de l’université du Tennessee la saison suivante… Mais son aventure Outre-Atlantique ne dure que quelques mois : « On parlait de la France mais l’aspect physique là-bas, la musculation… ce n’était pas mon style de jeu, alors j’ai préféré rentrer. »

Retour à la case Reims donc en janvier 2019 mais en D1 cette fois puisque les Champenoises ont accédé à l’élite entre temps : « J’ai vécu de superbes années au cours de mes deux passages là-bas, se souvient-elle. Je pense que je retrouverai rarement dans ma carrière un groupe qui vivait aussi bien ensemble. On était jeunes, toutes dans le même délire… C’était très fort à vivre. »

Montpellier, est un club pour qui la section féminine compte beaucoup et ça a pesé dans mon choix

Pour autant, lorsque le défi montpelliérain s’est présenté cet été, elle n’a pas hésité : « En tout, j’ai passé 6 ans à Reims et j'avais ce besoin de voir ailleurs. Je savais que Montpellier, est un club pour qui la section féminine compte beaucoup et ça a pesé dans mon choix, tout comme la perspective de se mêler à la lutte pour la qualification à la prochaine Ligue des Championnes », explique-t-elle.  Le choix montpelliérain permet à Sonia Ouchene d’allier son désir de franchir un pallier sportivement tout en retrouvant un cadre de vie qui la rapproche de ses racines : « Je voulais retrouver la mer et plus globalement une ville qui ressemblait quelque peu à ce que j’avais connu à Valence. La vie ici me plait beaucoup », reconnait-t-elle. Elle a aussi retrouvé dans l’Hérault ses 2 anciennes coéquipières à Reims, Océane Deslandes et Kethna Louis, ainsi que son amie de longue date, Maëlle Lakrar : « Nous partagions la même chambre durant nos années à l’Insep et étions inséparables, raconte Sonia à propos de cette dernière. Je l'ai appelée avant de venir ici pour savoir comment ça se passait et qu'elle puisse m'aiguiller un peu. Quand on s’est retrouvé après sa coupe du monde, on n'y croyait pas. Se retrouver dans le même club 5 ans après les années Insep, c’est une belle histoire. »

Personnage très sociable qui aime taquiner et aller vers les gens, Sonia Ouchene s’est vite intégrée dans un groupe dont elle connaissait donc déjà de nombreuses joueuses. Derrière ce qu’elle montre sur les réseaux sociaux – « Je suis à l’aise avec ça. Je trouve que c'est quelque chose d'important. J'essaie de renvoyer au maximum une image naturelle de moi, mais je fais tout de même attention » – cette titulaire d’un BTS communication possède une facette bien moins superficielle que son activité précédente pourrait le laisser paraître. Elle est notamment très impliquée dans l’intégration des jeunes joueuses, à l’instar de Lola Gstalter et Dona Scannapieco pour ne citer qu’elles : « J'aime bien être à l'écoute et aider les gens, explique-t-elle sans vouloir trop s’étendre, sans doute par discrétion. Ce sont des petites qui bossent beaucoup, qui ont une mentalité super positive et j'aime bien ça. En plus, je m’entends bien avec elles à l'extérieur, donc j’aime qu‘on partage des moments ensemble. Elles ont le même âge que mon petit frère et je le vois un peu à travers elles. »

Désireux de rajouter une touche technique supplémentaire à son milieu de terrain, le staff montpelliérain a flairé le bon coup au moment d’engager cette joueuse à l'aise dans les petits espaces, au volume et à la vision de jeu très intéressants, tout comme sa faculté de bien se déplacer entre les lignes. Ajoutez-y une polyvalence très utile puisqu’elle peut évoluer en n°8 ou n°10 et ce recrutement là a tout de la bonne pioche, ce qui a été confirmé par une très belle campagne de préparation de sa part, avant un début de championnat plus difficile : « Je pense que ma prépa a été bonne. J'ai fait des bons matchs, se souvient la nouvelle n°8 montpelliéraine. Après, j'ai eu un coup de mou et je me suis retrouvée sur le banc. C'est une situation à laquelle je n'étais pas habituée à Reims. L'aspect mental est mis à l'épreuve et j'ai fait ce qu'il fallait pour essayer de rebondir. »

Même si mes statistiques ne sont pas une obsession et que l’équipe passe avant tout, n’avoir qu’un seul but au compteur presqu’à la fin de la phase aller, ce n’est pas beaucoup

Redevenue titulaire depuis 4 matchs, elle évolue désormais à un poste de milieu excentrée qu’elle découvre : « Je suis bien contente d'être excentrée plutôt que d'être sur le banc, sourit-elle. Je prends ce qu'il y a à prendre et j'essaie de faire au mieux. Après, le coach me demande quand même de m'adapter à mes qualités, c'est à dire de rentrer intérieur quand j’en ai la possibilité ; pas de faire de longues courses dans la profondeur parce que la vitesse n'est pas ma qualité première. »

Une découverte qui n’a pas empêchée cette fan de shopping et des moments passés en famille ou entre copines d’inscrire son 1er but avec le MHSC lors du dernier match à domicile contre Reims : « Ce but m'a fait du bien parce qu'il m’a permis d’ouvrir mon compteur, même si honnêtement, j'aurais aimé le marquer contre une autre équipe que Reims pour avoir une joie plus démonstrative », détaille-t-elle. « Plus globalement, je dois continuer à travailler pour glaner du temps de jeu. Nous avons une très bonne équipe, avec beaucoup de concurrence et tout mauvais match peut coûter cher. Aujourd'hui, j'essaie d'être à mon plus haut niveau à chaque match. Ça passe par les entraînements et en étant plus décisive lors des matchs, par des avant-dernières passes, des passes décisives ou des buts. Même si mes statistiques ne sont pas une obsession et que l’équipe passe avant tout, n’avoir qu’un seul but au compteur presqu’à la fin de la phase aller, ce n’est pas beaucoup. »

Je suis convaincue que le top 4 et la qualification pour les playoffs restent jouables

Collectivement, même si les Montpelliéraines ont perdu il y a 15 jours sur la pelouse du PSG (4-1), ce succès contre les Champenoises constitue une belle relance après un début de saison difficile que Sonia analyse de la façon suivante : « Notre première partie de saison n’est pas celle qu'on attendait. On a perdu des points bêtement, même si nous n’avons concédé que 2 défaites contre Lyon et le PSG. Aujourd’hui, nous sommes à un point de la 4e place mais je trouve que mentalement on est bien dans ces derniers matchs. Je sens une révolte. On a fait des réunions en interne, on s'est dit ce qu'on avait à dire. Il y a beaucoup plus d'exigences aux entraînements et je suis certaine que ça va finir par se refléter dans les matchs. Je suis convaincue que le top 4 et la qualification pour les playoffs restent jouables. »

Et quoi de mieux qu’une belle performance ce samedi après-midi face au Paris FC pour le prouver ? : « C'est un concurrent direct et nous avons vraiment envie de gagner ce match, encore plus devant notre public de Grammont », répond Sonia, qui va retrouver dans le camp d’en face sa camarade de promo à l’Insep, Mathilde Bourdieu. « On sait qu'on a besoin de points mais elles aussi. Nous allons tout donner pour obtenir un bon résultat. Je pense que c'est faisable. »
En fan de bowling, Sonia sait que réaliser un bon résultat ce soir serait faire un sacré strike : s’offrir le scalp d’un gros du championnat, remonter au classement et se faire du bien à la confiance. Tout à gagner en somme…

 

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