Océane Deslandes, l’a(r)me secrète | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Océane Deslandes, l’a(r)me secrète

Devenue une pièce maîtresse de l’effectif de Yannick Chandioux depuis son arrivée ou MHSC il y a 18 mois, la défenseuse montpelliéraine est aussi essentielle sur le terrain que discrète en dehors. Rencontre avant le déplacement à Guingamp ce mercredi pour la première journée de la phase retour de D1 Arkema (18h30).

Ce matin-là, un froid sec balaie les terrains de Grammont, comme si l’hiver voulait marquer son territoire. La séance se termine. Le groupe quitte peu à peu la pelouse. Seule face à un mur de mannequins, Océane Deslandes ''fait du rab'' en enchainant les coup-francs. L’une de ses spécialités. « J’ai toujours été une grande fan de Juninho, sourit la défenseuse de bientôt 24 ans. J’adorais la façon dont il tirait les coups de pied arrêtés. J’ai ‘’mangé’’ des vidéos de lui pour décortiquer la façon dont il les frappait. C’était vraiment quelque chose de magnifique. Je me souviens d’ailleurs que mon père avait installé de vrais buts dans le jardin de la maison familiale et que je multipliais les tentatives pour m’améliorer. Je n’avais pas encore 10 ans… »

Le temps a passé et le travail a payé. Membre de toutes les catégories des équipes de France de jeunes, titulaire très régulière dans l’élite depuis de nombreuses saisons, Océane s’est fait sa place dans l’élite du football féminin français. Au royaume de plus en plus médiatisé de la D1 Arkema, la native de Laval n’est pourtant pas celle dont on parle le plus. Encore plus quand votre binôme en charnière centrale au MHSC se nomme Maëlle Lakrar, déjà internationale A, et qui attire, légitimement, une grande partie de la lumière médiatique. « Ça ne me dérange pas du tout. Je fais mon petit chemin, sourit Océane Deslandes. Tout ce que je veux, c’est jouer, avoir du temps de jeu et, avec le travail, je sais que je ferai ma place petite à petit. J’aime travailler. »

Avec Maëlle (Lakrar), nous avons développé une complémentarité qui se peaufine au fil du temps

La complémentarité entre Maëlle et Océane est en tout en cas l’un des points forts du MHSC version 2023-2024 : « On se connaît depuis plusieurs années et nous sommes issues de la même génération puisque nous sommes nées en 2000, raconte Océane. Nous avons souvent évolué ensemble en charnière centrale des équipes de France de jeunes depuis les U16. Nous étions d’ailleurs très proches à ce moment-là, que ce soit sur et hors du terrain, et je suis très heureuse de la retrouver ici à Montpellier. On a développé depuis une complémentarité qui se peaufine au fil du temps. » Là où Maëlle a plutôt un profil à la Laurent Blanc, avec sa silhouette élancée et ses relances courtes, Océane est plus une joueuse d’impact, qui aime le duel et dont la qualité de jeu long et de renversement a peu d’équivalent dans notre championnat : « On aime bien notre charnière et on aimerait qu’elle soit encore plus forte et plus solide. Une défense centrale doit être la base d’une équipe », souligne Océane, toujours aussi perfectionniste. « Je n’oublie pas non plus Maelys (Mpome), qui a un très bel avenir devant elle à ce poste, même si elle joue plutôt couloir droit ces derniers temps, avec de belles prestations à la clé d’ailleurs. »

J’ai tout de suite adoré le club du mhsc, familial et professionnel à la fois

Si elle cultive un certain sens de la discrétion – « Dans la vie, je suis quelqu’un d’assez réservée, j’aime bien m’ouvrir à celles et ceux en qui j’ai confiance, mais il me faut du temps. Je suis très proche de mes frères et sœurs et de ma famille dans son ensemble. » – les chiffres ne mentent pas (lire infographie ci-dessus) et son influence dans leu jeu montpelliérain n’est plus à démontrer. Débarquée il y a 18 mois sur le plateau de Grammont, Océane Deslandes s’est rapidement fait une place de choix dans l’effectif montpelliérain, au sein duquel elle a apporté les qualités qui avaient séduites le staff pailladin au moment d’aller la chercher à Reims durant l’été 2021 : solidité, sobriété, régularité, grinta, mais aussi sa bonne humeur communicative : « J’ai tout de suite adoré le club, familial et professionnel à la fois ; c’est typiquement ce que j’aime, assure Océane. J’aime travailler dans la simplicité et c’est le cas ici. Les filles du groupe m’ont super bien intégrée à mon arrivée. De mon côté, j’adore partager ; je pense que ça se ressent aussi. Je n’ai pas triché. Je connaissais certaines filles du groupe avant d’arriver ; ça aide aussi. Le MHSC est un club familial mais qui a des ambitions et des objectifs importants. C’est un club que l’on doit respecter car ce logo a une grande histoire. À partir du moment où on est dans ce club et qu’on le représente, il faut en être digne et c’est ce que j’essaie de faire au quotidien, que ce soit l’entraînement et en match. Quand je rentre chez moi je suis fière d’être une joueuse du Montpellier Hérault. Je m’y sens vraiment bien j’espère que ça va continuer. »

le poste de défenseuse centrale nécessite d’avoir de l’expérience. Par conséquent, je ne pourrai me bonifier qu’avec le temps, tout en continuant à travailler bien sûr

Au moment de porter un regard sur ses 18 premiers mois en orange et Bleu, celle qui a déjà été appelée 2 fois chez les A durant le mandat de Corine Diacre (sans entrer en jeu), se montre plutôt positive : « Ils ont été bons et quelque peu mitigés aussi, estime-t-elle. J’ai quitté un cocon à Reims ; il m’a fallu une petite période d’apprentissage pour bien comprendre ce qu’il fallait que je fasse. Après, je pense que je serai meilleure d’année en année parce que le poste de défenseuse centrale nécessite d’avoir de l’expérience. Par conséquent, je ne pourrai me bonifier qu’avec le temps, tout en continuant à travailler bien sûr. » Au niveau de sa progression, Océane estime s’être « endurcie » ces derniers mois : « Je suis retournée sur le banc à un certain moment et ça a été très difficile à vivre. Il m’a fallu accepter et me remettre en question. Je pense que j’ai beaucoup travaillé mais je dois encore progresser dans tous les domaines, que ce soit tactiquement physiquement techniquement. A mon âge toute façon, on doit apprendre et travailler tous les jours pour s’améliorer dans tous les secteurs. »

il y a peu de gauchères dans le championnat donc, quand on a la chance d’avoir cette corde à son arc, il faut la travailler pour en faire une force

Autre spécificité, Océane Deslandes a délivré 4 passes décisives depuis son arrivée au MHSC, 2ème meilleur total de l’effectif héraultais sur la période, juste derrière Faustine Robert (6). Ses 4 offrandes ont d’ailleurs été réalisées sur coup de pied arrêtés. « C’est bien mais j’estime que j’aurais pu délivrer encore plus de passes décisives depuis mon arrivée ici, tempère la n°24 montpelliéraine. J’adore ça, encore plus que de marquer. Après, il faut avoir cette justesse technique et j’essaie de la travailler au quotidien à l’entraînement. Je sais aussi qu’il y a aussi très peu de gauchères dans le championnat de France donc, quand on a la chance d’avoir cette corde à son arc, il faut la travailler pour en faire une force », estime-t-elle avant d’ajouter : « Les coups de pied arrêtés sont des phases importantes pour débloquer certaines situations. » Encore plus cette année puisque le MHSC ne dispose que de la 8ème attaque du championnat, avec seulement 14 buts inscrits depuis le début de la saison. 

à nous de faire une très bonne deuxième partie de saison pour terminer dans ce fameux top 4 qui est très important pour le club

Voilà la transition idéale pour évoquer la première partie d’exercice des Montpelliéraines : « La phase aller a été difficile, avoue d’emblée notre interlocutrice. Nous n’avons perdu que contre les trois premiers du championnat (Lyon, le PSG et le Paris FC), mais il y a trop de matchs que nous n’avons pas gagné. Nous avons lâché des points contre les promus, ou face à des clubs en difficulté au classement et, quand on est Montpellier, on n’a pas le droit, surtout quand on vise une qualification pour la prochaine Ligue des championnes. Derrière nous, Fleury a aussi fait des faux pas et nous n’en avons pas profité pour prendre de l’avance. Si on était encore dans la configuration de la saison passée, avec uniquement les trois premières places qualificatives pour l’Europe, je pense que ce serait cuit. Cette année, on a la chance que cette 4ème place soit qualificative pour les playoffs. Désormais, c’est à nous de faire une très bonne deuxième partie de saison pour terminer dans ce fameux top 4 qui est très important pour le club… »

Ma famille vient souvent assister au match quand on joue à Guingamp et ça me fait très plaisir de les voir

Ça commence dès ce mercredi (18h30) à Guingamp. Une équipe bretonne « qui ne lâche rien, un peu à l’image de toutes les formations de bas de tableau », souligne Océane Deslandes, mais qui lui a surtout souvent réussi depuis le début de sa carrière. Pour preuve 2 de ses 4 buts en D1 ont été inscrits face aux Guingampaises et elle est impliquée sur 3 buts lors de ses 4 dernières rencontres dans l’élite face à l’EAG (2 buts, une passe décisive). « Je me souviens d’un but que j’ai marqué de la tête contre Guingamp avec Reims et qui nous avait permis d’arracher la victoire dans les arrêts de jeu, raconte Océane. Je me souviens évidemment aussi de ce fameux but la saison dernière avec Montpellier, ici à Grammont, sur un corner direct. » De là évoquer une Océane Deslandes porte-bonheur face au club costarmoricain…. « J’aime bien jouer contre Guingamp parce que j’ai grandi à Rennes en Bretagne puisque j’ai passé trois années là-bas au pôle espoirs. Ce n’est pas non plus très loin de chez moi, en Mayenne. D’ailleurs, ma famille vient souvent assister au match quand on joue à Guingamp et ça me fait très plaisir de les voir. Pour toutes ces raisons, c’est un match important pour moi et jusqu’ici ça m’a souvent porté chance. J’espère que ça va durer. » En quête de points pour commencer l’année, les Féminines du MHSC ne s’en plaindraient pas… et cela permettrait aussi à la si discrète Océane Deslandes d’être mise en lumière comme elle le mérite. Quand l’âme secrète devient arme secrète, ce n’est que justice…

 

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