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Louis-Ouchene-Deslandes, Reims connexion

A l’heure de retrouver leur ancien club ce samedi (14h30 à Grammont), les 3 anciennes Champenoises du MHSC reviennent sur leur aventure dans la Marne, la complicité qui les unies et bien entendu sur le match à venir

OCÉANE DESLANDES, LA PIONNIèRE

Elle est la première des 3 anciennes Rémoises de l’effectif pailladin à avoir posé ses valises dans l’Hérault durant l’été 2022. « A l’époque, son départ était une perte pour nous, parce qu’Océane était notre patronne de défense, raconte Sonia, qui était alors restée en Champagne. C’était notre leader technique mais aussi en termes de communication. » Sa première saison dans l’Hérault a en tout cas été une franche réussite, avec 23 matchs disputés toutes compétitions confondues, ponctués de 2 buts et 4 passes décisives. Pas mal pour une défenseuse centrale qui peut aussi dépanner dans le couloir gauche. « Océane a très souvent le sourire, ce qui est très agréable dans un groupe. C’est une fille mature, très respectueuse des personnes autour d’elle, ajoute Sonia Ouchene. Elle peut aussi avoir un côté grande sœur, comme elle l’a fait à Reims en prenant Kessya Bussy sous son aile. Elle tire souvent les gens qu’elle aime vers le haut. C’est une bosseuse, autant sur le terrain qu’en dehors. Une fois l’entraînement fini, c’est la première à vouloir aller en salle pour faire du rab et vouloir travailler encore plus. J’espère que ça paiera parce qu’elle le mérite. » Un petit chambrage pour la route ? « L’année dernière, Montpellier jouait tout le temps les adversaires de Reims la journée précédente ; du coup, on voyait Océane à chaque séance vidéo, rigole Sonia. Un jour, on l’a vue rouler sur le ballon et s’étaler par terre. Je ne vous dis pas comme on a ri et à quel point elle s’est fait chambrer » « A Reims, je trouvais Océane calme et réservée. Nous n’avions joué qu’un an ensemble avant d’arriver ici mais, sur le terrain, Océane a vraiment de très bonnes attitudes et un très bon pied gauche. Je l’ai souvent eue au duel à l’entraînement et je peux vous assurer qu’elle est très dure au marquage », raconte Kethna Louis « Quand Océane est partie, c’était avant tout une perte sportive importante pour nous parce que c’était vraiment la patronne de notre défense, mais après ça fait partie du foot. J’étais aussi très contente pour elle qu’elle soit contactée pour rejoindre un projet comme celui de Montpellier parce qu’elle a vraiment une grosse marge de progression. »

SONIA OUCHENE, atout TECHNIQUE

Au moment de décrypter son recrutement estival, le coach montpelliérain Yannick Chandioux avait évoqué en priorité la volonté d’ajouter une touche technique à son effectif. Petit gabarit vif à la qualité de passe très sûre, Sonia Ouchene rentrait pleinement dans ce profil : « Sonia est une joueuse technique et généreuse dans ses efforts, détaille Océane. Elle peut être décisive en délivrant des passes-clé comme on dit dans le foot moderne, être à l’origine de belles actions offensives et récupérer des ballons importants. » Déjà adoptée dans le groupe – « C’est une fille qui met la joie de vivre dans le vestiaire, qui est toujours agréable positive, et qui prend le foot très à cœur », dixit Océane Deslandes – Sonia Ouchene n’a pas encore totalement fait sa place dans le onze de départ de Yannick Chandioux, mais la native de Valence, en Espagne, croit en sa bonne étoile : « C’est dur, je ne vais pas mentir, reconnait la nouvelle n°8 montpelliéraine. Je venais ici pour avoir de la concurrence, je savais que ça n’allait pas être simple et on ne vit jamais bien d’être sur le banc, qui que l’on soit. Peut-être que j’ai une petite baisse de forme par rapport à la préparation estivale où j’ai beaucoup joué. C’est une épreuve car je n’avais jamais vécu cette situation jusqu’à maintenant mais ça va me forger. Je vais continuer de travailler et ce sera à moi d’être prête au moment où le coach aura besoin de moi. » Proche de Sonia durant sa période rémoise, Kethna Louis est convaincue de la réussite future de la milieu de terrain franco-espagnole : « À l’époque, j’habitais à cinq minutes de chez elle et comme je n’ai pas le permis, Sonia m’emmenait tout le temps à l’entraînement », se souvient Kethna. « Sonia est une très bonne personne, gentille, enthousiaste et qui est toujours prête à aider les autres. Côté terrain, c’est quelqu’un qui travaille beaucoup. C’est vraiment une fille incroyable ! » Rassure-nous Kethna, Sonia a bien un défaut ? : « Disons que j’ai de quoi la chambrer », répond l’internationale haïtienne. « Je me souviens d’une fois à Reims, aux alentours d’Halloween, où notre coéquipière Melchie Dumornay (aujourd’hui à Lyon) s’était cachée derrière un arbre avec un masque et quand elle s’est montrée, je peux vous garantir que Sonia n’a jamais couru aussi vite tellement elle a eu peur. » (éclat de rire).

KETHNA LOUIS, LA PUISSANCE HAÏTIENNE

Le fait d’avoir choisi le n°9 alors qu’elle évolue au poste de latérale gauche, lui a forcément valu d’être chambrée d’entrée : « Vu qu’elle a pris ce numéro-là, on pourrait lui donner un objectif de buts à atteindre cette saison !, rigole Sonia Ouchene. On ne porte pas le n°9 pour rien. » Au-delà, de cette anecdote numérique, le recrutement de l’ancienne rémoise vient surtout renforcer le couloir gauche de la défense héraultaise, qui a notamment vu partir Ines Belloumou vers le Bayern de Munich cet été. Si l’Haïtienne de 27 ans est d’un premier abord timide et peu bavarde, Sonia Ouchene la connait plutôt bien, après quelques années de covoiturage à Reims sur le trajet du terrain d’entraînement : « Elle ne va pas venir t’aborder et prendre les devants mais une fois qu’elle te connaît et qu’elle est en confiance, Kethna se transforme et se met à te taquiner sans cesse avec le sourire et son accent haïtien. Tu peux rigoler avec elle mais aussi parler de choses sérieuses. Je l’apprécie beaucoup. » Océane Deslandes se charge pour sa part de la description footballistique : « Kethna dégage beaucoup de puissance et de technique. Elle a un petit côté nonchalant qui peut parfois la déconcentrer, mais elle est pétrie de qualités. A l’entraînement, quand on se retrouve face à elle en un contre un, je vous assure que ça vous permet de progresser. »

Les années rémoises

Leur première rencontre remonte à 2006. C’était en sélection U16 à Clairefontaine. A l’époque, Sonia Ouchene venait d’intégrer l’Insep à Paris et jouait à Reims le week-end, tandis qu’Océane Deslandes était au pôle Espoirs de Rennes et évoluait au Mans, en D2, le week-end. Les deux joueuses ne font que se croiser ce jour-là mais leur amitié va s’établir à Reims, où elles ont vécu 2 saisons et demi en commun, entre janvier 2019 et juillet 2022 « Ça a été des saisons pleines d’émotions, se remémore Océane Deslandes. Ça fait partie des plus belles années de ma petite carrière avec tout d’abord une montée en D1 en étant restées invaincues quasiment la saison, puis des maintiens avec un groupe jeune et ambitieux. On s’entendait bien, on aimait travailler ensemble et ça facilite le travail. »  
Si elle était absente l’année de la montée (2018-2019), où elle était partie jouer en Espagne durant 18 mois, Sonia Ouchene a tout de même passé 7 saisons (en 2 passages), dans le club champenois, disputant la bagatelle de 132 matchs. « Je suis arrivée à 15 ans en même temps que j’ai intégré l’Insep. Reims a été mon seul club en France avant Montpellier. C’est un long chapitre de ma vie, un club qui m’a tout apporté, qui m’a fait grandir et avec lequel j’ai franchi des paliers. Je ne remercierai jamais Reims pour tout ce qu’ils m’ont fait vivre. »  

Le temps des retrouvailles

« Elles ne peuvent pas se passer de moi », lance d’emblée Océane Deslandes au moment d’évoquer ses retrouvailles avec Sonia et Kethna à Montpellier depuis cet été. « Plus sérieusement, on se suit et, même si ce n’est pas volontaire, je trouve ça sympa. Si on peut se suivre jusqu’à la fin de notre carrière, ce serait notre histoire à nous et quelque chose de très beau. » « Avant de signer, nous en avons discuté avec Kethna. J’ai aussi beaucoup parlé à Maëlle (Lakrar) qui est une amie de longue date.  Je suis venue ici pour franchir un palier, pour avoir une certaine ambition et Océane fait partie de ces joueuses qui te tirent vers le haut car elle va bosser, toujours être sérieuse et vouloir aller au-delà. »
« J’étais triste de quitter Reims parce que je quittais des amies, mais c’était mon souhait et j’étais ravie de rejoindre un club du niveau de Montpellier, reprend Océane. Quand j’ai su que Kethna et Sonia arrivaient ici cet été, j’étais vraiment très contente. Nous sommes aussi un peu des repères l’une pour l’autre je pense. On sait que l’on peut compter l’une sur l’autre et c’est très important. »
« Plusieurs équipes m’avaient contactée à l’intersaison dont Montpellier », raconte Kethna Louis. « De son côté, Sonia avait évoqué le fait de retourner en Espagne pour se rapprocher de sa famille. Quand nous avons discuté de mon futur ensemble, elle m’a beaucoup conseillé et, au fil de la conversation, elle m’a avoué que Montpellier était intéressé par sa venue. A ce moment-là, j’ai définitivement choisi de signer ici. En plus d’être un bon club, le fait de la retrouver, avec Océane, me permettait d’avoir des repères dès mon arrivée, ce qui est toujours une très bonne chose. Je n’oublie pas non plus la présence de Nérilia Mondésir, qui est aussi ma coéquipière en sélection nationale d’Haïti. C’est mieux pour l’intégration. En dehors de ça, Montpellier est un très bon club et j’ai la conviction que je peux progresser ici. Je suis très contente d’être-là. »

La saison en cours

Après avoir lâché des points dans des matchs à leur portée (Saint-Etienne, Bordeaux et Lille), ou bien contre des rivaux directs (Fleury), les Montpelliéraines n’ont plus le droit à l’erreur : « Il y a des matchs que l’on aurait dû gagner, c’est frustrant mais je n’oublie pas non plus que ce groupe montpelliérain a une belle marge de progression. Je suis persuadée qu’avec le travail les résultats vont s’arranger », estime Kethna Louis. « On n’atteint pas les objectifs que nous aimerions atteindre, ajoute Océane sans se cacher. Notre début de saison est difficile mais une saison c’est long. L’année dernière on l’a bien commencée et mal fini pour échouer à la 5ème place. Si cette année où on a mal commencé on peut bien finir et accrocher les playoffs, je signe. Je pense qu’on a une belle équipe pour rebondir. »  
Sonia Ouchene veut, elle aussi, croire à un avenir qui chante : « Dans le contenu, c’était quand même mieux contre Fleury. On sait toutes où on veut aller, on va continuer de bosser et je pense que ça va finir par payer. »

LE MATCH De samedi

Océane et Sonia étaient toutes les 3 présentes lors du large succès des Rémoise à Montpellier le 3 avril 2021 (4-0). Un succès énorme – « Montpellier a toujours été un grand club et on ne s’attendait pas à un tel score. On avait maitrisé le match de A à Z » dixit Sonia – mais cette après-midi, elles vont toutes se retrouver dans le camp d’en face : « Reims est un club que je porte énormément dans mon cœur, donc ça va être une situation bizarre et touchante, reconnait Sonia Ouchene. Cela dit, je pense que tu as toujours envie de rejouer contre tes ex-coéquipières. Reims a perdu de bonnes joueuses cet été mais leur ADN est resté. Elles ne vont rien lâcher et je m’attends à un match compliqué, mais aujourd’hui je suis à Montpellier et nous devons gagner ce match. »
Pour Océane Deslandes, le sentiment sera sans doute un peu différent puisqu’elle a déjà affronté Reims avec le MHSC la saison passée, avec 2 passes décisives à la clé :
« En plus, c’était là-bas et dès la 2ème journée, se souvient-elle. Ce sera forcément particulier face à un club que je porte dans mon cœur, mais il faut gagner. Nous sommes peut-être meilleures qu’elles sur papier mais sur le terrain ça va être dur comme on l’a vu à Bordeaux, face à une équipe pourtant très jeune. A nous de montrer qu’on est Montpellier, que nous avons des ambitions et que nous voulons nous qualifier pour la prochaine Ligue des championnes. »  « J’ai vraiment passé de très belles années là-bas. Je suis impatiente de jouer cette rencontre, de revoir mes anciennes coéquipières et mon ancienne coach aussi, conclut Kethna Louis. Je serai forcément très émue de les retrouver mais quand le coup de sifflet du coup d’envoi retentira, je resterai concentré sur le match avec l’objectif de l’emporter pour reprendre notre marche en avant et ainsi atteindre nos objectifs.»

 

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