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Record de précocité

En un peu plus d’un an, le record du plus jeune joueur de l’histoire du MHSC à avoir évolué en Ligue 1 a été battu deux fois : le 29 octobre 2022 par Axel Guéguin puis par Yanis Issoufou à Nantes le 22 octobre dernier. L’occasion d’un zoom sur le top 10 des plus jeunes joueurs du MHSC à avoir évolué dans l’élite

 

Dixième : Valéry Mézague, le regretté

Valéry Mézague constituait l’un des plus solides espoirs du club du Centre de Formation du MHSC lorsque Michel Mézy l’avait lancé dans le grand bain, à Rennes, le 30 janvier 2002 à 18 ans et 53 jours. Le début d’une belle carrière puisque ce dernier disputera 62 matchs pour 11 buts inscrits sous le maillot orange et bleu dont un doublé mémorable au Parc des Princes lors d’un succès 3-1 au Parc des Princes en 2003, avant de jouer ensuite à Portsmouth, Sochaux ou bien encore Le Havre. Devenu international pour les Lions indomptables du Cameroun, Valery a malheureusement vu sa carrière brisée une première fois par un grave accident de la route, alors qu’il était encore à Montpellier et après lequel il n’a jamais retrouvé l’intégralité de ses moyens physiques. Il est tragiquement décédé dans son sommeil décédé le 15 novembre 2014, alors qu’il relevait un dernier défi avec le club de Toulon.

Neuvième : Gérald Passi, l’un des pionniers

Gérald Passi fait partie de la première génération dorée du centre de formation avec son frère Franck mais aussi Pascal Baills ou bien encore Kader Ferhaoui. Lancé lors d’un déplacement à Tours le 3 mars 1982, il est devenu le premier joueur issu de la formation montpelliéraine à évoluer en pro, en même temps que le plus jeune joueur du club à disputer un match de Ligue 1, à 18 ans et 41 jours. Meneur de jeu prometteur, Gérald porta à 76 reprises le maillot montpelliérain pour 8 buts inscrits en quatre saisons avant de partir pour Toulouse où il est devenu international avec l'équipe de France en 1987, le jour du dernier match de Michel Platini avec les Bleus contre l'Islande (2-0).

Huitième : Michel Rodriguez, le fidèle

Né et formé à Montpellier, Michel Rodriguez était un solide défenseur central. Capitaine de l’équipe pailladine victorieuse de la Coupe Gambardlla en 1996 aux côtés d’un certain Ibrahima Bakayoko, il est lancé dans le grand bain par Michel Mézy lors d’un Montpellier - Caen le 13 novembre 1996, a tout juste 17 ans et 354 jours. Après 85 matchs disputés avec le MHSC (pour 2 buts dont un petit bijou contre l'OGC Nice lors de la saison 2000-2001), il a ensuite évolué (entre autres) à Laval, Tours et Créteil, avant de devenir formateur. Il est d’ailleurs aujourd’hui en charge des U19 du club montpelliérain, qu’il a menés en demi-finale de leur championnat la saison passée contre Nantes.

Septième : Elye Wahi le prodige

Son talent était tel que certains reprochaient presque à Michel Der Zakarian de ne pas l’avoir lancé assez tôt dans le grand bain. Mais en grand formateur qu’il est (il a d’ailleurs donné sa chance à des dizaines de jeunes joueurs du centre de formation depuis son arrivée au club) l’entraîneur montpelliérain savait trop bien qu‘il fallait l’intégrer progressivement pour le protéger. Lancé en pros le 16 décembre 2020 lors de la venue du FC Metz à La Mosson, à 17 ans et 349 jours, il y a inscrit son 1er but le 15 janvier 2021, face à l’AS Monaco, dès sa 2ème apparition dans l’élite. D’abord dans l’ombre de l’intraitable duo d’attaque de l’époque constitué d’Andy Delort et de Gaëtan Laborde, Elye a ensuite peu à peu gagné ses galons de titulaire avant de le devenir à part entière après leur départ. Une succession difficile mais qu’il a assumée sans sourciller. Auteur d’une belle saison 2021-2022, il est devenu une pièce essentielle du club la saison suivante, inscrivant la bagatelle de 19 buts en Ligue 1 en 2022-2023. Seul Olivier Giroud a fait mieux avec le MHSC sur une même saison de L1 (21 en 2011/12). Le 7 mai 2023, à Lyon, Elye Wahi est par ailleurs devenu le 1er joueur de l’histoire du MHSC à inscrire 4 buts dans un même match de Ligue 1.

Sixième : Philippe Delaye, l’exemple

Il racontera lui-même cette anecdote selon laquelle lorsque Gérard Gili, alors coach de l’équipe première, l’a appelé pour lui signifier qu’il était convoqué dans le groupe pro pour le déplacement à Sochaux le 29 mai 1993 alors qu’il avait tout juste 17 ans et 337 jours, Philippe Delaye a d’abord raccroché le téléphone de sa chambre du Centre de Formation, croyant à un canular. Devant l’insistance de son entraîneur, il a finalement compris que ce n’était pas une blague et a disputé à Bonal les premières minutes d’une magnifique carrière en orange et bleu dont il a porté le maillot à 303 reprises en deux passages, entrecoupés d’expériences à Rennes Bastia et Istres. De retour au club où il a terminé sa carrière en 2010, Philippe a activement participé à la remontée du club dans l’élite au printemps 2009, avant d’intégrer le club un an plus tard au poste de coordinateur sportif. Il continue ainsi de transmettre aux plus jeunes les valeurs du MHSC, dont il a si bien défendu les couleurs sur le terrain

Cinquième : Joris Chotard, gamin devenu taulier

Encore un joueur lancé par Michel Der Zakarian… C’était contre Rennes à la surprise générale le 10 août 2019. Privé ce jour-là de Teji Savanier et de Florent Mollet dans l’entrejeu, il avait choisi ce garçon de 17 ans et 320 jours pour débuter la saison. Depuis, le 1er lauréat du challenge Colette Nicollin est devenu international espoir français, en même temps qu’un véritable taulier de son équipe, dont il ne quitte plus le 11 de départ

Quatrième : Jean-Philippe Javary, génération Gambardella

Comme Michel Rodriguez, Jean-Philippe Javary fait partie des joueurs qui ont remporté la Coupe Gambardella en 1996 aux côtés d’Ibrahima Bakayoko. Quelques mois avant cette très belle aventure, Michel Mézy avait offert à ce milieu de terrain offensif ou attaquant ses premières minutes en D1 le 25 novembre 1995, à 17 ans et 319 jours sur le terrain du stade Jules Deschaseaux du Havre (2-2). Ensuite, Jean-Philippe ne jouera finalement que très peu à Montpellier (11 matchs en 3 saisons), avant de s’exiler à l’étranger d’abord à Espagne, puis en Angleterre et en Ecosse

Troisième : Abdoulaye Cissé, adaptation express

En cette saison 2001-2002, le MHSC (de retour dans l’élite après une saison de purgatoire en L2), est confronté à des problèmes financiers. Il vient de monter en Ligue 1 mais il se murmure en coulisses que le milieu offensif Olivier Sorlain et l’attaquant Toifilou Maoulida (tous deux internationaux espoirs à l’époque) vont devoir quitter le club pour renflouer les caisses durant la trêve hivernale. Ce sera finalement le cas mais, en homme prévoyant, Michel Mézy avait lancé quelques mois plutôt le jeune Abdoulaye Cissé le 29 septembre 2001. À 17 ans et 279 jours. Quelques semaines plus tard, ce dernier s’était révélé au grand public en marquant de la tête contre Lyon, futur champion de France, lors d’un brillant succès des Héraultais (3-0 à La Mosson). Ensuite, l’attaquant burkinabé a vu sa progression ralentie par de nombreuses blessures, notamment au genou. Souvent utilisé dans le rôle du joker, il a marqué quelques buts importants sous le maillot de son club formateur, avant de rejoindre le Golfe Persique en janvier 2007.

Deuxième : Axel Guéguin, éclosion en cours

Lancé par Olivier Dall’Oglio lors d’un déplacement à Toulouse le 2 octobre 2022, Axel Guéguin est devenu à ce moment précis, à 17 ans et 279 jours, le plus jeune joueur de l’histoire du MHSC à évoluer en Ligue 1, faisant tomber le record de son prédécesseur, qui le détenait depuis plus de 20 ans. Joueur, pétri de talent, Axel était alors régulièrement appelé en équipes de France de jeunes. S’il s’entraîne aujourd’hui quotidiennement avec les pros, cet ailier virevoltant a depuis vu son éclosion ralentie par des moments difficiles, marqués notamment par des blessures récentes. Cela dit, son talent n’est pas remis en cause et s’il continue de travailler, il devrait rapidement être récompensé 

Premier : Yanis Issoufou, le dernier en date

Entré en jeu sur la pelouse du stade de La Beaujoire à Nantes, le 22 octobre dernier Yanis Issoufou est devenu, en plus du plus jeune joueur de l’histoire du club à évoluer en Ligue 1, le premier joueur de l’histoire du club à effectuer ses premières minutes en pro avant l’âge de 17 ans. Ailier rapide doté d’une très bonne technique, ce n’est sans doute qu’un début pour l’international tricolore chez les jeunes, qui dispute actuellement la Coupe du Monde U17 avec les Bleuets en Indonésie. Ce dernier décrivait ainsi ses premières minutes avec le club pailladin chez les grands : « Quand j’ai entendu mon nom, je me suis dit que c’était mon moment. J’étais très excité quand je suis rentré ; je courais partout. J’étais trop content ! Le cœur battait à 2000. J’ai ressenti plusieurs sentiments à la fois : de la fierté, du bonheur, de la pression, mais ce n’est qu’un match. Il faut continuer, enchaîner les rencontres. » Yanis se refuse par là même à chambrer son copain de promo, Axel Guéguin, qu’il venait juste de rayer les tablettes : « Non, je ne l’ai pas chambré !, sourit-il. En revanche, il m’a félicité. Il était très content pour moi et c’était très sympa de sa part. Concernant ce record lui-même, je suis très content de l’avoir aujourd’hui ; c’est une grande fierté mais je ne perds pas de vue que je n’ai encore rien prouvé. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour s’installer durablement en Ligue 1. »

Certaines de ces joueurs qui ont porté le maillot montpelliérain en pro de manière précoce ont marqué l’histoire du club, d’autres un peu moins, mais ils ont tous fait la fierté de notre formation et nous espérons que Joris, Axel et Yanis, qui sont toujours sous nos couleurs, aujourd’hui, continueront à le faire de fort belle manière le plus longtemps possible… En attendant de voir bien sûr, d’autres jeunes talents issus du domaine de Grammont, prendre leur succession…

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