Bećir Omeragic, la force tranquille | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Bećir Omeragic, la force tranquille

Débarqué cet été au MHSC, le défenseur international suisse (21 ans), impose peu à peu son style au cœur de la défense montpelliéraine. Itinéraire d’un homme au calme et à la maturité bluffants. 

Quand on arrive au MHSC, que l’on est défenseur central et que l’on porte un nom qui se termine en ‘’ic’’, les noms de Nenad Džodić et Emir Spahić reviennent inéluctablement à la surface et, avec eux, les souvenirs de deux hommes qui ont profondément marqué l’histoire du MHSC. Né en 2002, Bećir Omeragic connait moins le 1er cité que le second, avec qui il partage de surcroît des origines bosniennes: « C’est une référence pour moi avec sa hargne et la qualité de son jeu, explique Bećir au sujet d’Emir. C’est un joueur qu’on admirait beaucoup en Bosnie. Je ne le connais pas personnellement mais j’ai entendu beaucoup de bien de lui. »
Comme pour Emir, qui est né en Croatie après que ses parents aient fuit la guerre en Bosnie, ceux de Bećir Omeragic ont eux aussi quitté leur Bosnie natale en raison de la guerre, mais direction Genève, en Suisse. C’est là que le nouveau défenseur montpelliérain a vu le jour il y a un peu plus de 21 ans… Et très vite, le ballon rond s’est imposé comme le fidèle compagnon de route d’une vie à reconstruire, loin du conflit qui a tant secoué les Balkans dans les années 1990. « Mes parents sont arrivés à Genève en 1998, raconte Bećir. Nous habitions en face du Stade de Balexert, terrain d’entraînement du Servette de Genève, alors, forcément, avec mes deux frères, le foot a vite fait partie du quotidien. Mes parents voulaient m’inscrire à un sport et le choix a rapidement été fait du coup. J’ai intégré les équipes de jeunes du Servette dès l’âge de 6 ans. »

Quand j’ai parlé avec le coach, le Directeur Sportif et le Président, le choix du MHSC m’est apparu comme une évidence

Autre analogie montpelliéraine, c’est donc au sein du 1er club européen d’un certain Vitorino Hilton – autre légende du MHSC – que Bećir Omeragic a fait toutes ses classes jusqu’à l’âge de 16 ans. C’est alors qu’il a décidé de se consacrer au football : « J’étais en sport étude avec le Servette »,explique l’ancien pensionnaire de l’école de culture générale de Genève. « Je me voyais professeur de sport mais quand j’ai eu l’opportunité de signer pro au FC Zurich, je n’ai pas hésité. Même si j’ai dû arrêter les études, j’ai profité du temps que j’avais entre les entraînements pour apprendre des langues étrangères, afin de pouvoir mieux m’exprimer car, sur le terrain, suivant la nationalité de tes coéquipiers, c’est plus facile pour se comprendre. »
Capable de tenir une conversation en cinq langues différentes (allemand, français, serbo-croate, anglais et un peu d’espagnol), Bećir le polyglotte sait aussi très bien s’exprimer avec ses pieds. Défenseur central depuis son plus jeune âge – « parce que mon père qui a joué au foot en ex-Yougoslavie et en 5ème division suisse évoluait à ce poste et que je voulais lui ressembler » – le nouveau n°27 montpelliérain présente une polyvalence très attractive. Il peut évoluer en charnière centrale (à 3 ou à 4 derrière), sur le côté droit d’une défense ou même en position de sentinelle au milieu du terrain. « Le coach sait dans quelle position je suis le plus performant mais si l’équipe a besoin de moi en n°6 ou à droite, je suis toujours là pour l’équipe. Pour moi, le collectif passe avant tout. »


Cette polyvalence, associée à une tête bien faite, des qualités techniques indéniables et un état d’esprit loué en interne, sont autant d’éléments qui ont poussé le MHSC à le recruter, libre, cet été : « Dans ma carrière, j’ai toujours fait les choses pas à pas, souligne l’international suisse. Quand j’ai quitté le Servette, la suite logique était de signer un contrat pro en Suisse et de m’installer dans ce championnat. Quand j’ai parlé avec le coach, le Directeur Sportif et le Président, le choix du MHSC m’est apparu comme une évidence. J’ai directement su que c’était le club qu’il me fallait. Le fait que beaucoup de Suisses aient réussi en Ligue 1 et les présences récentes de Jonas Omlin et de Gabriel Barès au MHSC avec qui j’ai disputé l’Euro Espoirs et qui est un très bon ami, ont aussi joué. Gabi (parti depuis en prêt à Concarneau, NDLR) m’a beaucoup aidé pour mon intégration à mon arrivée ici et je l’en remercie. »

Quand j’ai appris que ce club s’intéressait à moi, c’était une fierté pour ma famille

Déjà bien acclimaté à son nouveau cadre de vie, Bećir Omeragic a découvert à Montpellier « une ville incroyable » et un club « où il y a tout pour être heureux ». Côté terrain le Genevois a aussi dû apprendre à apprivoiser un nouveau championnat : « Vu que j’habitais à Genève, ville francophone, je suivais beaucoup la Ligue 1, raconte-t-il. C’est là que j’ai compris que le MHSC est un club historique du foot français, qui a été sacré Champion de France en 2012. Quand j’ai appris que ce club s’intéressait à moi, c’était une fierté pour ma famille et moi. J’ai directement senti, dès que je suis arrivé, que c’était un club familial où on m’a beaucoup aidé pour que, ma famille et moi, nous nous sentions le mieux possible. J’ai été très bien accueilli. »
Quand on lui demande de décrire ce championnat de France dont il n’est désormais plus seulement un spectateur mais aussi un acteur, Bećir Omeragic détaille sa découverte de la Ligue 1 de la façon suivante : « Il y a beaucoup plus d’intensité et d’impact physique. C’est beaucoup plus médiatisé aussi même si la Suisse a un très bon niveau techniquement avec des clubs comme les Young Boys de Berne qui disputent régulièrement la Ligue des Champions », explique cet admirateur de Zlatan Ibrahimovic et de Sergio Ramos. « Concernant l’aspect physique et l’intensité des matchs, je m’y attendais et j’avais été prévenu. D’ailleurs, le préparateur physique du club a analysé les données dès mon arrivée et nous avons pu regarder ensemble ce que je devais améliorer et c’est ce qu’on est en train de faire. Ça passe par la gym, le travail aérobie, la force, tout est contrôlé avec le club. La démarche a été identique avec le staff sur le plan du jeu. Plus globalement, je suis jeune donc j’ai encore beaucoup de choses à améliorer et c’est bien d’être dans ce championnat pour poursuivre ma progression. »

Je suis un défenseur qui aime ressortir avec le ballon, essayer de toujours trouver une solution vers l’avant et créer le surnombre

Un travail qui a fini par porter ses fruits puisque le défenseur suisse est titulaire sans discontinuer depuis le déplacement à Lille (4ème journée). S’il a découvert notre championnat, la Ligue 1 a aussi appris à découvrir Bećir Omeragic. Mélange de ces deux prédécesseurs ‘’Balkaniques’’ du MHSC, il possède le calme et le sens du placement de Nenad Dzodić. Si son caractère est beaucoup moins volcanique que celui d’Emir Spahić, il en possède la silhouette élancée, la tenue du ballon ‘’tête levée’’ ainsi que la volonté de créer des décalages par quelques longues chevauchées. « Je suis un défenseur qui aime ressortir avec le ballon, essayer de toujours trouver une solution vers l’avant et créer le surnombre », explique-t-il au moment de détailler son profil. « C’est important pour moi de pouvoir aussi aider mes coéquipiers offensivement. »
Certes, mais on attend surtout de lui qu’il aide la défense montpelliéraine à se stabiliser : « Nous travaillons tous collectivement en ce sens, chaque jour aux entraînements, explique Bećir. Le fait de ne pas avoir encaissé de but contre Rennes lors de notre dernier match à domicile nous a fait du bien. Le plus dur maintenant, c’est de confirmer lors des prochaines rencontres en essayant de prendre le moins de buts possibles. »

Ce groupe a beaucoup de qualité et une grosse marge de progression (...) Je suis persuadé que notre travail va finir par porter ses fruits

Prochaine étape ce dimanche contre Clermont : « On connait un peu cette équipe puisque nous l’avons affrontée en amical cet été en évoluant une mi-temps à 10 contre 11 (après l’expulsion de Gabriel Barès, NDLR). Clermont est une équipe dynamique qui a pas mal d’atouts, notamment offensivement. Il faudra aborder ce match sérieusement et essayer de marquer le plus tôt possible pour pouvoir continuer à attaquer, avoir la possession et la maîtrise du ballon. » Il ajoute : « Nous pouvons compter sur un très bon public. Ils nous ont beaucoup poussé depuis le début de la saison et notamment contre Rennes. J’espère que nous pourrons leur offrir une première victoire à domicile cette saison. »
Personnage calme, posé et « un peu timide quand même », le défenseur montpelliérain reste optimiste pour la suite de la saison de sa nouvelle formation : « J’ai confiance en cette équipe. Même si, sur quelques matchs, on aurait pu prendre un peu plus de points, il faut regarder vers l’avant et corriger certaines erreurs, ce que nous sommes en train de faire aux entraînements. Ce groupe a beaucoup de qualité et une grosse marge de progression en tant qu’équipe, explique-t-il. On est comme une famille, on s’entraide, on se dit les choses quand c’est bien comme quand c’est moins bien et je n’ai pas d’inquiétude particulière pour le reste de la saison. Je suis persuadé que notre travail va finir par porter ses fruits. » Sur un plan plus personnel, celui qui est passé par toutes les sélections suisses de jeunes et a même fait partie de la liste pour l’Euro 2020 (sans entrer en jeu) espère « pouvoir s’installer sur la durée avec le MHSC et en Ligue 1 » et « aider son équipe à aller le plus haut possible » Des objectifs assez classiques pour un joueur qui est loin de l’être tant son style de jeu moderne est aussi agréable à voir jouer à l’instant T que porteur d’espoirs pour l’avenir tant son talent et sa marge de progression semblent importants.

 

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