Akor Adams, l’héritier nigérian | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Akor Adams, l’héritier nigérian

Arrivé cet été au MHSC, l’attaquant nigérian est la nouvelle figure de proue de l’attaque montpelliérain. Au fil d’une rencontre passionnante, il évoque son parcours et sa fierté d’être ici, avec un sourire et une foi intense en filigrane

Sa vidéo de présentation le jour de sa signature sonnait presque comme une évidence. Mais lorsque John Utaka a remis son nouveau maillot à son compatriote Akor Adams en lui disant « C’est ton tour », le nouvel avant-centre montpelliérain a ressenti une émotion très particulière : « Je lui ai parlé avant de signer ici. Il m’a décrit la culture du club avec son esprit famille et il m’a dit que ce serait le contexte idéal pour que je continue ma progression, mais cette vidéo était particulière pour moi, raconte Akor. Pour nous les footballeurs nigérians, John est une légende. Il y est né, y a grandi, a porté les couleurs de l’équipe nationale avec succès et quand il m’a dit ‘‘c’est ton tour’’, sachant que j’ai grandi en le regardant jouer à la télé c’était un moment très fort. Je suis également conscient de ce qu’il a apporté au MHSC et de sa côte de popularité ici auprès des supporters. »

Au Nigéria, quand vous jouez au football, quelque part c’est pour rester en vie. Moi, c’était différent, c’était parce que je voulais faire ça.

Pour Akor Adams, débarqué cet été au MHSC, il n’y avait pourtant pas un seul, mais deux héritages à assumer :  celui de son compatriote John Utaka d’abord, mais aussi celui d’Elye Wahi, parti à Lens après avoir ‘‘claqué’’ 19 buts la saison passée, record pour un attaquant montpelliérain sur une saison en Ligue 1 depuis Olivier Giroud et ses 21 réalisations l’année du titre… Mais là, encore, Akor a plus pris cela comme une marque de confiance que comme une pression excessive : « Ce n’est pas entré en ligne de compte dans mon choix, évacue-t-il d’emblée. Chaque joueur a ses qualités et je n’ai jamais voulu jouer pour ressembler à quelqu’un d’autre, même pas à mon idole d’enfance, le Brésilien Ronaldo. Je suis moi et je pense que le club et le staff le savaient avant de me recruter donc je n’ai aucune pression de succéder à qui que ce soit. Elye a écrit son histoire ici et je suis là pour écrire la mienne. »
Son histoire justement, le nouvel avant-centre pailladin a commencé à l’écrire il y a un peu plus de 23 ans à Kogi Stats, au Nord du pays… Et s’il avoue « qu’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai l’impression d’avoir tout le temps joué au foot dans ma vie, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à maintenant que ce soit entre amis à l’école ou en club. Je passais toutes mes pauses à l’école, y compris celle du repas à jouer au foot » - les premiers chapitres de son existence ne semblaient guère le guider vers une carrière de footballeur professionnel. « Mon père était professeur et ma mère travaillait dans une librairie et parallèlement dans le système scolaire de notre pays, raconte-t-il. Quand je leur ai dit que je voulais faire du football mon métier, ils n’étaient pas forcément d’accord ; surtout ma mère ! (sourire). Mon père était aussi quelque peu embarrassé que je ne poursuive pas mes études pour me consacrer au ballon rond. Au Nigéria, quand vous jouez au football, quelque part c’est pour rester en vie. Moi, c’était différent, c’était parce que je voulais faire ça. Aujourd’hui ça leur semble plus concret mais, à l’époque, quand j’ai pris cette décision, je ne peux pas dire qu’ils l’aient forcément bien prise et je remercie Dieu d’être là où je suis aujourd’hui. »

nous n’étions ni les plus riches ni les plus pauvres mais où nous faisions beaucoup de travaux manuels pour éviter d’avoir à acheter certaines choses que l’on fabriquait nous-mêmes

Ce sixième membre d’une fratrie de 8 enfants (quatre sœurs et trois frères) qui explique avoir grandi « dans une famille modeste où nous n’étions ni les plus riches ni les plus pauvres mais où nous faisions beaucoup de travaux manuels pour éviter d’avoir à acheter certaines choses que l’on fabriquait nous-mêmes » a donc fini par avoir gain de cause. Après une enfance heureuse au cours de laquelle son père a souvent déménagé, ce qui lui a permis de vivre dans plusieurs régions du pays, Akor Adams a rejoint la Jamba Football Academy, dans le Nord du pays : « J’y ai passé deux ans et j’ai beaucoup appris là-bas, que ce soit en termes de discipline, de compréhension du jeu, d’entraînement visible et invisible, du travail qu’il fallait faire pour arriver au haut niveau… »
Repéré ensuite par le club norvégien de Sogndal Fotball, il y a passé 2 saisons (16 buts en 56 matchs) avant d’exploser ses 18 derniers mois au Lillestrøm SK, toujours en Norvège, où il a inscrit 23 buts en 45 matchs : « En Norvège tu as le temps de t’adapter au football européen. C’était le plan de mon agent et je pense que ça a bien fonctionné, sourit Akor. Au départ c’était complètement différent de ce que j’avais vécu jusqu’alors ; différent de ce à quoi je m’attendais aussi, je dois l’avouer, mais ça été le bon endroit pour grandir à mon rythme. » Son statut de star à Lillestrøm – « Je n’ai passé qu’un an et demi là-bas mais la connexion a été telle que j’ai l’impression d’y avoir passé beaucoup plus de temps. Les gens m’ont reçu avec énormément d’amour » – et surtout ses statistiques impressionnantes en ont fait l’un des éléments les plus sollicités de ce mercato estival, mais c’est finalement à Montpellier que cet attaquant de grand gabarit a choisi de poser ses valises en ce début d’exercice 2022-2023 : « J’ai discuté avec pas mal d’entraîneurs et de Directeurs Sportifs mais le discours de Bruno Carotti a été déterminant, souligne Akor. Ce que Bruno m’a dit du club, de ce que le MHSC attendait de moi, le plan qu’il avait pour moi et pourquoi il me voulait m’a convaincu. Avec mon agent, nous avons étudié toutes les options et celle de Montpellier nous a paru comme étant la meilleure solution pour franchir un palier. »

Tu as tout ce que tu désires ici pour grandir et devenir meilleur. Il y a de très bons joueurs, du plus jeune au plus ancien ainsi qu’un bon entraîneur. L’encadrement autour du club est très bon aussi, tout comme les installations

Très bien adapté à son nouvel environnement – « Tu as tout ce que tu désires ici pour grandir et devenir meilleur. Il y a de très bons joueurs, du plus jeune au plus ancien ainsi qu’un bon entraîneur. L’encadrement autour du club est très bon aussi, tout comme les installations. » – le 4ème joueur nigérian de l’histoire du MHSC n’a pas tardé à trouver ses marques sous ses nouvelles couleurs. Titulaire contre Le Havre, moins d’une semaine après son arrivée, il est devenu le 1er joueur de l’histoire du MHSC à inscrire un doublé dès son 1er match de Ligue 1 : « C’était un début rêvé pour moi, explique cet admirateur de Romelu Lukaku et Didier Drogba. Même si, malheureusement, nous n’avons pas pu l’emporter, l’équipe a bien joué et j’insiste bien là-dessus : quand tu es attaquant, même si c’est une fierté pour moi d’avoir mis deux buts ce jour-là, je n’aurais jamais pu le faire sans mes coéquipiers. Tu n’es rien sans les autres. J’ai aussi trouvé nos supporters incroyables. Ils nous ont vraiment poussé pour renverser le score et nous y sommes parvenus en partie grâce à eux. Je les invite à continuer comme ça et j’espère que nous pourrons les faire sourire autant que possible week-end après week-end. » Buteur une semaine plus tard contre Lyon mais surtout impressionnant dans son jeu dos au but, Akor a déjà inscrit 3 buts en 5 matchs sous ses nouvelles couleurs, mais ni ce chiffre très intéressant ni les matchs contre Reims et Lille où il est apparu plus en difficultés ne le font tomber dans l’excès, dans un sens comme dans l’autre : « C’était un très bon départ pour moi mais j’espère que ce n’est que le début. Dans mon esprit je n’ai encore rien fait ici. J’ai plus faim que jamais et j’ai beaucoup de choses à accomplir dans ce grand club, avec l’aide de mes coéquipiers et celle de Dieu. Je ne me fixe pas de limite sur ce que je peux accomplir », explique-t-il avant d’ajouter en évoquant son style de jeu : « J’aime marquer des buts mais aussi attaquer les espaces, jouer en pivot et garder le ballon si l’équipe en a besoin. Je suis conscient qu’aujourd’hui, les entraîneurs qui acceptent que les n°9 ne défendent pas, ça n’existe plus. En Norvège, je couvrais aussi beaucoup de kilomètres sans ballon comme c’est le cas ici pour boucher les espaces et empêcher les premières relances. Ce n’est pas nouveau pour moi. »

J’aime marquer des buts mais aussi attaquer les espaces, jouer en pivot et garder le ballon si l’équipe en a besoin.

La transition est toute trouvée pour évoquer sa vision du championnat de France et son ressenti sur notre Ligue 1 qu’il est en train de découvrir. « J’ai évidemment suivi la Ligue 1 car beaucoup de joueurs nigérians y ont brillé par le passé comme Okocha, Utaka ou bien Osimhen pour ne citer qu’eux et je suis content d’avoir l’opportunité de jouer ici, détaille-t-il. La Ligue 1 est un peu plus dure que je ne le pensais, que ce soit sur le plan technique, physique ou de la vitesse du jeu et je dois m’adapter très vite. J’en ai conscience et je donne le meilleur de moi-même pour y parvenir. »
Homme qui se décrit comme très relax en dehors du terrain – « tranquille, comme vous dites en français », rigole-t-il dans un large sourire – Akor Adams « prend la vie comme elle vient » et accorde beaucoup d’importance à sa famille. Fervent chrétien, il ajoute : « j’ai grandi dans la foi et je sais que je ne suis rien que Dieu ne m’ait pas donné. » et reste positif. Pas question pour lui de céder au doute au moment où le MHSC reçoit le Stade Rennais, un sacré client, pour essayer de décrocher son premier succès à domicile de la saison : « Ce n’est pas parce que nous avons perdu deux de nos 3 derniers matchs que je vais être démesurément inquiet, assure-t-il. Dans le football, ce n’est pas la défaite qui est la plus importante mais la réponse que tu apportes et la façon dont tu te comportes pour te relever d’une défaite, assure Akor Adams. Il n’y a pas de limite à donner sur ce que nous pouvons accomplir. On doit marcher ensemble, chacun pour l’équipe sans se mettre la moindre limite », assure l’attaquant montpelliérain avant de conclure : « J’espère évidemment marquer le plus de buts possibles et apporter un maximum à l’équipe, mais ce n’est qu’à la fin de la saison qu’on fera le bilan. » La trace laissée par son compatriote John Utaka, autant sur le terrain que dans le cœur des supporters pailladins est une bonne ligne directrice. A Akor désormais, d’en être le digne héritier…  

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