Nérilia Mondésir, 100 matchs et de sacrés souvenirs | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Nérilia Mondésir, 100 matchs et de sacrés souvenirs

Arrivée au MHSC en janvier 2017, l’attaquant Haïtienne a disputé ce dimanche au Havre son centième match sous la tunique montpelliéraine. L’occasion d’ouvrir son album souvenirs, avec toujours un trait d’humour en bandoulière

Le jour où elle est arrivée au club

« C’était en janvier 2017. Je suis arrivée aux abords du terrain, on m’a donné des équipements et je suis allée m’entraîner directement. Je me souviens qu’il y avait Aurore (Aldon, à l’époque entraîneur adjointe et aujourd’hui en charge de la préformation) et le coach, Jean-Louis Saez. Il faisait très bon et il y avait pas mal de soleil. C’était agréable pour une première. Après, je dois vous avouer que j’étais quand même stressée, parce qu’il y avait beaucoup de grandes joueuses dans l’effectif. Quand je suis arrivée, elles effectuaient un exercice de finition devant le but et, il fallait qu’en tant qu’attaquante, je prouve que j’avais le niveau. Quand tu te retrouves devant Virginia Torrecilla ou Sandie Toletti comme c’était alors le cas, en termes de qualité de frappe et de qualité technique, il fallait assurer (sourire). Heureusement, je m’en étais bien sortie. »

Le jour où elle a disputé son premier match officiel avec le MHSC

« C’était à Guingamp (victoire 2-0 le 19 mars 2017, NDLR). J’étais également entrée en jeu lors de la dernière journée de D1 cette année-là (succès 4-0 à Rodez, le 25 mai). »

Le jour où elle a marqué son premier but avec Montpellier

« A Lille en championnat (le 19 mai 2018). Je rentre à la mi-temps, on a des occasions mais le temps passe et le tableau d’affichage reste à 0-0. J’avais marqué à la suite d’un coup de pied arrêté, ce qui nous avait permis d’ouvrir le score (83e). Finalement, on avait gagné 2-0. »

Le jour où elle a marqué son plus beau but avec le MHSC

« Je dirai celui inscrit contre Guingamp en fin de saison dernière (succès 6-0 le 19 mars 2022). J’avais mis un doublé ce jour-là mais le second but était vraiment très beau. Sur un ballon en profondeur, j’avais réussi à lober la gardienne pour marquer. Pour une attaquante, réussir ce genre de geste, c’est toujours gratifiant. Peut-être que, quelques années avant, j’aurais frappé en force et envoyé le ballon au-dessus, donc j’étais encore plus contente. Ce but montre, à mon sens, une certaine progression. J’ai fait un travail sur moi parce que j’estimais que je n’étais pas assez réaliste devant le but, et ce but était à mon sens le signe que ce travail commençait à payer. »

Le jour où elle a disputé son match préféré

« C’est paradoxal, mais je dirai le match contre Lyon, cette année à la maison. Même si nous avions perdu (3-1, NDLR), on a vraiment senti que toute l’équipe était unie pour aller chercher un résultat face à cette grosse équipe… et on avait réussi à faire douter nos adversaires. Sur le plan personnel, je pense que j’avais fait un bon match aussi, face à une grande joueuse comme Wendie Renard. J’avais pris du plaisir lors de cette rencontre et je pense que l’équipe aussi, même si, encore une fois, le résultat n’avait pas été celui que nous espérions. Même si on prend un troisième but en contre à la fin, je pense qu’on méritait au moins le point du match nul. »

Le jour où elle est sortie du terrain en se disant qu’elle avait fait un match pourri

« C’était cette saison contre le Paris FC à Grammont (défaite 3-1). Je n’avais pas eu beaucoup de ballons à me mettre sous la dent et ceux que j’avais eus, je les avais mal exploités. Je n’avais pas frappé une seule fois au but et, quand tu es attaquante et que tu ne te crées aucune occasion, c’est que tu as forcément mal fait quelque chose. »

Le jour où elle a joué son match le plus fou

« Pas besoin d’aller chercher bien loin : je dirai le match contre le PSG cette saison (2-2). On ouvre le score, se fait égaliser puis dépasser et, après, on revient en arrachant le point du nul à la fin, ce qui me semblait vraiment mérité. »

Le jour où elle a pleuré

« C’était à Saint-Étienne en championnat la saison passée (succès 2-1 des Montpelliéraines avec 2 buts dans le temps additionnel, le 30 octobre 2021). On se retrouve mené 1-0 et à 5 minutes de la fin, une attaquante stéphanoise part seule au but. Je la déséquilibre en position de dernière défenseuse, donc j’écope logiquement d’un carton rouge. Quand je suis rentrée au vestiaire, je ne savais pas comment le match allait finir mais j’étais persuadée qu’on allait perdre et que ça allait être en grande partie de ma faute. Quand les filles sont rentrées, je n’ai vu, aucune expression sur leur visage. À ce moment-là, je me suis dit qu’on était battu par ma faute… et puis, tout d’un coup, les filles m’ont fait un grand sourire en me disant qu’on avait gagné. Sur le coup de l’émotion, j’ai beaucoup pleuré. C’est la première et la seule fois à ce jour où j’ai pleuré pour du foot… mais c’était des larmes de bonheur, du coup. »

Le jour où elle a remporté sa victoire préférée

« Il y en a plusieurs : Je retiens notre succès à Grammont contre Guingamp en fin de saison dernière (6-0), la victoire à Issy (5-2 le 28 mai), ainsi que le succès à Reims (3-1 le 17 septembre dernier)

Le jour où elle a vécu son plus gros regret

« Lors de notre campagne de Ligue des Championnes, durant la saison 2017-2018, j’étais malheureusement blessée. J’avais participé à quelques entraînements mais j’avais dû suivre les matchs en tribune. Ça reste mon plus gros regret depuis que je suis au club et c’est peut-être aussi pour cela que j’ai tant envie qu’on se qualifie pour cette compétition la saison prochaine. Je voudrais vraiment y goûter. »

Le jour où elle a vécu sa défaite la plus frustrante

« Contre Lyon cette année. Le sentiment était double : il y avait beaucoup de fierté parce que nous avions fait un bon match, mais beaucoup de frustration parce qu’on méritait de gagner, ou au moins de prendre le point du match nul. »

La coéquipière et l’adversaire que tu aimes le moins affronter

« Dans mon équipe, je dirai Maëlle Lakrar. Nous sommes pourtant très amies dans la vie, mais à l’entraînrement, elle ne me fait pas de cadeau (sourire). Pour ce qui est des adversaires je citerai la Lyonnaise Griedge Mbock. Elle est très forte dans les duels, elle a beaucoup d’expérience et, quand on joue contre elle, c’est vraiment difficile. »

Le jour où elle a vécu la défaite qui lui a fait le plus mal

« L’élimination en Coupe de France contre le Paris Saint-Germain à domicile la saison dernière (1-3 en demi-finale, le 5 mars 2022, NDLR). J’avais vraiment la sensation que nous pouvions nous qualifier, mais on avait payé cash chacune de nos erreurs. »

Le jour où elle a vécu sa plus grosse colère

« Impossible de n’en citer qu’une ! (Rires). Quand je sais que, sur une action précise, j’aurais dû marquer mais que je n’ai pas réussi à mettre le ballon au fond, ça m’énerve profondément. »

Le jour où elle s’est sentie la plus forte

« Il y en a plusieurs. Je dirai contre Lyon et le PSG cette année où je me sentais vraiment en forme, ainsi que contre Guingamp la saison dernière. »

Le jour où elle s’est sentie la plus fière

« Je citerai plus une période qu’un match précis : depuis le début de la saison en cours. Je me sens très fière parce que je sens que je progresse enfin. Pendant très longtemps, j’arrivais à faire des différences mais, quand je me retrouvais face au but, je n’arrivais pas à mettre le ballon au fond. Quand tu attaquante, c’est quelque chose qui n’est pas acceptable et ça me pesait beaucoup. Je dois vous avouer que, parfois, j’ai beaucoup douté. Aujourd’hui, je sens que je progresse dans ce domaine-là, même s’il reste encore évidemment beaucoup de travail à effectuer, et c’est vraiment une fierté. Le fait de prendre de l’expérience et d’arriver à enchaîner les buts me fait vraiment du bien au moral. »

Le jour où elle a vécu sa plus grosse fête

« Quand nous nous sommes qualifiées pour la Ligue des Championnes, à l’issue de la saison 2016-2017. Je n’avais pas beaucoup joué cette année-là mais j’étais vraiment ravie pour l’équipe. Je me souviens aussi d’avoir chanté parce que, pour moi, le karaoké ça retire le stress… et j’aime bien danser aussi. Autant vous dire que, ce jour-là, je ne m’en suis pas privée (rire).

Le jour où elle a vécu son plus gros fou rire

« Il y en a eu beaucoup. Je m’éclate tellement que je rigole tous les jours (sourire). C’était il n’y a pas longtemps. Avec Maëlle (Lakrar), on s’est retrouvé chez Gabrielle (Lambert) qui avait fait la cuisine pour dîner…. Et Maëlle est arrivée en pyjama multicolore. Je ne sais pas ce qui lui est passée par la tête (éclat de rire). J’ai même pris une photo mais je ne la montrerai pas ! » (rire).

Le jour où elle a disputé son centième match avec le MHSC

« Je ne suis pas forcément quelqu’un qui compte ses matchs ; je joue simplement pour gagner, donc je ne le savais pas. Atteindre ce chiffre me fait vraiment plaisir. Le MHSC est mon premier club professionnel, celui qui m’a fait confiance, qui m’a fait découvrir la D1, donc arriver, un peu plus de cinq ans plus tard, à cette barre des 100 matchs, c’est quelque chose d’important pour moi. Ça me touche beaucoup. Je suis contente d’avoir réussi à me faire une place dans ce club qui est devenu mon club de cœur. 100 matchs, ce n’est pas anodin. »

La coéquipière qui la fait le plus rire

J’en citerai 3 : Gabrielle Lambert, Faustine Robert et Maëlle Lakrar. On n’arrête pas de se chambrer (sourire).

Comment évalue-t-elle sa saison personnelle et celle de l’équipe ?

« Concernant ma saison personnelle, je ne la trouve pas parfaite ; je suis consciente d’avoir fait des erreurs dans des matchs importants, et notamment dans des rencontres où il fallait ‘’tuer’’ le match. Je dois continuer à faire mon autocritique pour poursuivre ma progression. Concernant l’équipe, je trouve qu’on a plutôt bien commencé, mais on a lâché des points importants à domicile contre Bordeaux et Soyaux… parfois, on s’est fait bouger aussi. Il faut qu’on continue à travailler pour gommer certaines erreurs et essayer de rattraper les points que nous avons perdus. Cela dit, je pense que la qualification pour la Ligue des Champions est toujours d’actualité ; il faut se battre jusqu’au bout. Nous avons une très bonne équipe et nous sommes capables d’atteindre cet objectif. Nous ne sommes qu’à la mi-saison, c’est encore long donc il ne faut pas perdre espoir, bien au contraire. Il faut y croire. »

Le domaine dans lequel elle estime avoir le plus progressé ?

« Je dirai mon pied gauche et mon jeu de tête. Avant, mon pied gauche ne servait qu’à monter dans le bus (rire). Et je n’aimais pas trop jouer de la tête. Maintenant, je commence à y parvenir. »

Son message pour les dirigeants et les supporters du MHSC

« Le premier mot que je tiens à dire aux dirigeants, il est simple et sincère : c’est merci ! Merci de m’avoir donné ma chance et d’avoir cru en moi. Je remercie aussi les supporters de ne pas nous avoir lâchées, même dans les moments difficiles, et de continuer à nous soutenir. C’est vraiment important pour nous. Je remercie également mes coéquipières sans qui rien ne serait possible. Pour conclure, je tiens également à souhaiter un joyeux Noël et de très bonnes fêtes de fin d’année à tous les membres du club, ainsi qu’à tous nos supporters. »

 

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