Yannick Chandioux, adaptation et ambition | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Yannick Chandioux, adaptation et ambition

Le nouvel entraîneur de la section féminine du MHSC évoque son parcours, sa philosophie et ses ambitions à l’heure de diriger son premier match officiel, ce samedi à Dijon (14h30)

Décidément, l'axe Dijon-Montpellier fonctionne à plein régime cet été. Après Olivier Dall’Oglio (qui a tout de même fait un crochet par Brest avant de venir s'asseoir sur le banc de l'équipe première masculine) et Daniel Congré qui a fait le chemin inverse, le Président Laurent Nicollin a misé sur Yannick Chandioux – l’entraîneur du DFCO féminin depuis quatre saisons – pour devenir le nouveau coach de la section féminine montpelliéraine Un choix qui marque forcément une rupture puisque pour la première fois depuis l'été 2005 et la nomination de Patrice Lair, un entraîneur qui n'a pas connu le MHSC auparavant, que ce soit comme joueur, joueuse ou éducateur, va diriger les Pailladines. Pour autant, Yannick Chandioux, ne semble pas si lointain des valeurs de notre club. « Je sens que l’esprit familial où tout le monde part à la guerre l’un pour l’autre que j’ai connu à Gueugnon, est identique ici et ça me plaît beaucoup », explique le technicien de 45 ans. « C’est un esprit de combattant que j’apprécie beaucoup. » Sa carrière de joueur en est autant imprégnée que ce qu’elle est marquée du sceau de la fidélité. Né à Saint Vallier, en périphérie de Montceau-les-Mines, au cœur de la Saône-et-Loire, Yannick a grandi dans cette vraie région de football, bercé par les deux clubs voisins, tous deux pensionnaires de D2 dans sa jeunesse, Montceau-les-Mines et Gueugnon. Son père, qui fut aussi son premier éducateur, travaillant dans l’usine Ugine, spécialisée dans l’inox et sponsor maillot historique de Gueugnon, le fiston a finalement opté pour les Forgerons quand il lui a fallu choisir où poser ses crampons « J’allais voir les matchs de cette équipe depuis l’âge de 7-8 ans, sourit-il. Ça a sans doute joué. »

Montpellier était vraiment une très belle opportunité que je ne devais pas laisser passer. C’est un défi passionnant

Intégré au groupe professionnel des Forgerons en 1994, il vit l’improbable montée en D1 du club bourguignon sous la direction de Roland Gransart et passe pro la saison suivante en même temps qu’il découvre l’élite du foot français. Une élite où il dispute une vingtaine de matchs cette année-là avant la redescente immédiate du club à l’étage inférieur. « Ça a sans doute été ma meilleure saison de joueur », explique ce milieu offensif qui a ensuite reculé d’un cran en fin de carrière. « J’avais ensuite été sollicité par quelques clubs de l’élite, mais ça ne s’était pas concrétisé car le club n’avait pas voulu me laisser partir. ». Resté à Gueugnon jusqu’en 2000, Yannick Chandioux a ensuite vécu 2 saisons à Alès avant d’opter pour un retour dans la région, qui marquera aussi le début de sa vie d’entraîneur. « J’ai passé mon DEF dès ma première année à Montceau-les-Mines, alors que je n’avais que 27 ans, se souvient-il. Basculer entraîneur me paraissait naturel parce que j’ai quasiment toujours été capitaine. Depuis tout jeune, je me suis toujours senti leader dans ma façon de faire sur le terrain et d’être dans un groupe. » Devenu entraîneur-joueur du club en 2003, un an seulement après son arrivée, il a raccroché les crampons en 2008 et est resté en poste à Montceau jusqu’en 2017. Sous sa direction, le club bourguignon, qui était en DH à son arrivée, a connu quatre montées ainsi qu’une demi-finale de coupe de France en 2007, après un parcours magnifique qui vit notamment Montceau battre Bordeaux et Lens, avant de perdre en demi-finale contre Sochaux, le futur vainqueur. « Une vraie belle émotion », selon l’intéressé, qui a basculé dans le foot féminin en 2017, à une époque où ce n’était pas forcément encore à la mode pour les entraîneurs masculins : « J’avais déjà eu une première opportunité de rejoindre Dijon dans un rôle différent en 2016 à laquelle je n’avais pas donné suite, raconte-t-il. Quand le club est revenu vers moi en 2017 en me proposant de prendre en mains l’équipe féminine, j’ai décidé d’accepter. À ce moment-là, la Coupe du Monde féminine se profilait, je sentais que le foot féminin – que je ne connaissais que très peu, mise à part l’équipe de France – était en train d’évoluer positivement, et, comme j’avais vraiment envie de découvrir autre chose, j’ai foncé. Le défi de faire monter le DFCO en D1 m’a séduit. » Sa mission fut accomplie un an plus tard et 3 maintiens dans l’élite s’en sont suivis, jusqu’à sa nomination sur le banc héraultais cet été. « Montpellier était vraiment une très belle opportunité que je ne devais pas laisser passer. Le MHSC fait partie du top 3 du football féminin français, c’est un défi passionnant. »

Je crois beaucoup à l’entraîneur qui s’adapte à son équipe

Cette fois, il ne sera pas question de construire comme en Bourgogne mais de reconstruire une équipe qui a totalement chamboulé son effectif lors des deux dernières intersaisons. Un défi qui n’effraie pas le nouveau technicien montpelliérain : « Le groupe est sensiblement le même à celui de la saison passée mais je pense qu’il y a de la fierté et de l’orgueil dans ce groupe, explique-t-il. En pareil cas, il faut sans doute essayer de revenir à des choses un peu plus basiques, c’est-à-dire d’abord chercher à travailler, à trouver des solutions aux entraînements pour gagner des matchs et seulement ensuite essayer de se projeter plus loin. » Une analyse qui s’inscrit en droite ligne de sa philosophie de coach : « Je crois beaucoup à l’entraîneur qui s’adapte à son équipe, c’est primordial pour moi. Trop souvent quand on est entraîneur, on souhaite  changer les joueuses, explique-t-il. Il faut d’abord essayer de les faire progresser, de leur faire passer un cap quand elles sont jeunes, de les maintenir motivées quand elles sont plus âgées. Pour ma part, j’essaie de m’adapter au maximum à mon effectif tout en y apportant cet état d’esprit de combat, de faire des efforts et de ne pas croire que le match est gagné ou perdu avant de l’avoir joué... En face de nous, chaque adversaire a toujours des qualités pour nous mettre en difficultés et c’est à nous de se donner les moyens de trouver des solutions pour gagner ces matches en ayant les valeurs de travail, de performance et de respect. Le MHSC me convient aussi pour ça parce que je sais que ce club partage ces valeurs-là. Cet aspect familial et cet environnement me plaisent beaucoup. »

Il y a beaucoup de qualité dans cette équipe et un vrai potentiel

Pas question donc de s’attarder trop longtemps sur la saison écoulée. Désormais, il faut se focaliser sur l’avenir : « Quand une saison est ratée, l’entraîneur n’est pas le seul coupable. Les joueuses le sont aussi et elles le savent. Nous en avons discuté ensemble et à partir du moment où on a le sentiment d’avoir fait une mauvaise saison, il faut tout faire pour réussir la suivante et nous allons tout mettre en œuvre pour y parvenir.  Il est certain que Montpellier doit être mieux placé que la septième place qui était la sienne à la fin de la saison passée et tout le monde va œuvrer et doit œuvrer pour atteindre une meilleure place en juin prochain tout simplement. » Pour y parvenir, il lui faudra trouver la bonne osmose entre joueuses françaises et étrangères, mais aussi composer avec un effectif qui compte relativement peu de matchs en D1 au compteur, lui qui s’appuyait sur un effectif repu aux joutes de l’élite en Bourgogne : « Je vous rejoints sur cette idée mais c’était voulu car, quand je suis arrivé dans le football féminin je ne connaissais pas grand chose de ce championnat, souligne-t-il. Avant de donner mon accord et de rejoindre le MHSC, j’ai bien vu que l’effectif comptait beaucoup de joueuses étrangères et je savais qu’il y avait aussi des jeunes en devenir mais cela ne me fait pas peur. L’important c’est d’apporter à chacune des clés pour trouver une osmose le plus rapidement possible. Il y a beaucoup de qualité dans cette équipe et un vrai potentiel. Je vais demander un peu d’adaptation aux joueuses par rapport à ma philosophie mais moi je me dois de m’adapter mon groupe et essayer de le faire progresser. Je n’ai pas peur de ça. »

Je suis très heureux et très fier d’avoir été choisi pour devenir l’entraîneur du MHSC, un  club qui compte dans le foot féminin français et dans le football français tout court

Après une préparation qu’il juge assez positive – « Je suis vraiment satisfait de voir que la force du groupe, c’est de vouloir travailler ensemble. Si on veut faire des résultats il faut que cela passe par là » – l’heure des grands débuts a sonné avec, comme un clin d’œil du destin, un 1er match sur la pelouse de son ancien club, Dijon, ce samedi (14h30) : « Ce sera forcément particulier, il y aura beaucoup d’émotion pour moi de retrouver un club où j’ai vécu énormément de bons moments, avoue-t-il. Mais ça ne changera rien à notre objectif qui sera de prendre les points. » Quant aux objectifs à plus long terme, Yannick Chandioux reste ambitieux mais mesuré : « Je suis vraiment très heureux et très fier d’avoir été choisi pour devenir l’entraîneur du MHSC, un  club qui compte dans le foot féminin français et dans le football français tout court d’ailleurs, conclut-il simplement. L’objectif, c’est d’être le plus haut possible dans le classement en fin de saison. J’espère que nous allons être à la hauteur des espérances de tout un club et du Président en particulier. »  En cette saison qui marque le 20e anniversaire de la section féminine du MHSC, ce serait un beau cadeau de la voir briller à nouveau…

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