Renversés avec les honneurs

LE MATCH : MHSC 2-3 OM

Cette ferveur, ce bruit, cette odeur de soufre, cette chaleur, toutes ces sensations qui font frétiller les fans de foot, ont soudainement resurgi à la surface, comme une résurrection après presqu’un an de huis-clos dus à la crise sanitaire. Hasard ou non, le mot résurrection est aussi celui qui convient le mieux pour synthétiser cette première période. Pris à la gorge d’entrée par les Marseillais, les Montpelliérains souffraient dans les grandes largeurs en termes de possession du ballon (on pouvait s’y attendre), mais ne concédaient que très peu d’occasions, même si Payet faillit refroidir l’ambiance avec un but d’entrée – légitimement – refusé pour hors-jeu. Passé ce 1^er frisson, même si un corner dangereux de Florent Mollet (5^e) et un centre de Delort difficilement repoussée par Mandanda (9^e), rééquilibraient un peu la donne, les Marseillais dominaient territorialement la partie à l’image de cette frappe enroulée de Payet, hors-cadre (13^e), de ce tir frappe de Guendouzi à côté (20^e), ou de cette tête de Saliba sur corner (22^e). Oui mais voilà : parfois à la limite, les Montpelliérains ne se désorganisaient pas, bien au contraire… et ils allaient même renverser le cours du match en 4 minutes. A la demi-heure de jeu tout d’abord, le centre de Laborde était détourné dans ses filets par Luan Peres (1-0, 31^e). Sonnés, les visiteurs n’avaient pas le temps de se remettre de cet uppercut qu’ils en encaissaient un second lorsque sur la magnifique frappe enroulée de ce même Laborde, le ballon heurtait l’équerre de Mandanda avant de finir sa course au fond des filets (2-0, 35^e). le public de La Mosson pouvait enfin exulter et fêter dignement son retour en tribune : c’était beau, c’était show !

Au retour des vestiaires, les Pailladins se devaient de conserver ce score acquis de haute lutte ; Bertaud s’y employait d’une superbe horizontale (48^e) ; et tout l’équipe défendait bec et ongle ce résultat. Parfois balottés, les joueurs d’Olivier Dall’Oglio avaient le mérite de ne pas se contenter de défendre et se créaient plusieurs opportunités en contre, à l’instar de ce superbe rush de Wahi, qui croisait trop son tir (60^e). sur un nouveau contre, Andy Delort était balancé dans la surface par Balerdi sans que monsieur l’arbitre ne daigne aller voir la Var (63^e) ; une action que l’on se repassa 100 fois dans la tête lorsqu’Ünder réduit l’écart à 25 minutes de la fin (2-1, 65^e). La suite fut un combat héroïque : du jeu, de la peur, des duels, des cris, de la sueur, jusqu’à l’égalisation de Payet sur un coup-franc que monsieur l’arbitre n’eut, cette fois, aucune hésitation à siffler (2-2, 74^e).

Loin de se décourager, les Héraultais repartaient de l’avant dans une fin de match complètement folle, mais c’est Dimitri Payet qui arrachait la décision finale en gagnant son duel avec Bertaud après une relance héraultaise trop osée (2-3, 81^e). Le scénario est dur et l’issue cruelle. Avec une défense expérimentale, le MHSC a payé pour apprendre. Si des automatismes restent évidemment à trouver – dans ce secteur comme dans d’autres – la base est intéressante et encourageante pour la suite. Prochaine étape dimanche prochain à Reims.