Jordan Ferri : « Je me plais bien dans ce rôle » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jordan Ferri : « Je me plais bien dans ce rôle »

Aujourd’hui cadre du MHSC dont il est l’une des pièces essentielles, le milieu de terrain de 29 ans a aussi connu la situation inverse lorsqu’il a débuté en pro, à Lyon,  au milieu des années 2010. Voilà qui en faisait le témoin idéal pour le dossier d'hier sur le rajeunissement de l'effectif du MHSC.

Jordan. Comment avais-tu vécu ton arrivée dans le vestiaire pro lyonnais, en compagnie de tes collègues du Centre de Formation ?

Quand on est jeune et qu’on arrive dans un vestiaire pro, c'est important qu'il y ait aussi des cadres qui vous mettent en confiance, et qui vous montrent la discipline à avoiR

Quand on arrive dans un vestiaire professionnel on en est forcément un peu timide au début. En plus, à Lyon, il y n’y avait quasiment que des internationaux. Heureusement, le fait de ne pas y rentrer seul mais avec toute la génération avec laquelle nous avions été formés avait aussi facilité notre intégration.

Raconte-nous...

Quand on est jeune et qu’on arrive dans un vestiaire pro, c'est important qu'il y ait aussi des cadres qui vous mettent en confiance, et qui vous montrent la discipline à avoir ; car cette discipline est forcément différente d'un Centre de Formation. A lyon, il y avait un noyau solide avec des cadres comme Cris, Kim Kallstrom, Bafetimbi Gomis ou Jimmy Briand qui ont été très importants dans notre intégration, mais aussi Rémy Vercoutre qui faisait un gros boulot de relais entre les jeunes et les plus anciens. Maxime Gonalons commençait pour sa part à jouer régulièrement. Nous étions tous arrivés à peu près en même temps en équipe première avec Corentin Tolisso, Anthony Lopes ou Alexandre Lacazette. Samuel Umtiti était peut-être arrivé légèrement avant nous. Nous avions eu la chance de faire toute notre formation ensemble car, à Lyon, les générations étaient mélangées. Arriver dans ce vestiaire pro était quelques chose de fort, encore plus aux côtés de joueurs avec lesquels j’avais grandi au Centre de Formation.  

Comment avais-tu été lancé en pro ?

J'ai commencé à m'entraîner sous la direction de Claude Puel. Ensuite, Rémi Garde m’a lancé en pro lors d’un match de Ligue Europa à Bilbao (le 8 novembre 2012). A l'époque, la situation économique du club avec la construction du nouveau stade, faisait qu'il n'y avait plus autant de moyens pour de gros recrutements, donc le Président et le club se sont beaucoup appuyés sur le Centre de Formation… et nous avions obtenu de bons résultats. Malgré notre jeune âge, il avait fallu qu'on apprenne assez vite les exigences du haut niveau parce qu'on était souvent en Ligue Europa. C'était un apprentissage en accéléré mais on a vécu des moments fantastiques. La seule chose qui nous a manqué, c'est peut-être de ne pas concrétiser ces belles années par un trophée.

Quel a été, selon toi, l’acte fondateur de cette génération ?

Je dirai les derbies.... et je pense notamment au dernier derby à Gerland où l’on gagne 3-0 (le 8 novembre 2015) C'était vraiment un moment fort. Saint-Étienne était dans une époque où, comme nous, ils avaient pas mal de joueurs formés au club dans leur effectif donc ça donnait de belles confrontations. Il y avait une forte identité lyonnaise. Lors de certains matchs, nous étions 9 joueurs sur 11 formés au club dans le 11 de départ. 

Presque 10 ans plus tard, tu te retrouves dans le rôle inverse ici à Montpellier, celui du joueur d’expérience qui encadre les jeunes…

j'essaie de leur expliquer qu'une carrière va très vite, que le talent ne suffit pas  et qu'il faut vite apprendre les exigences du haut niveau

Je me plais bien dans ce rôle-là. On a parfois 10 ans d'écart avec certains joueurs ici donc ça fait drôle au début… C'est une autre mentalité, une autre génération mais les jeunes ont une très bonne mentalité justement, ce qui est très important. Ils ont beaucoup de joie de vivre aussi. De mon côté, j'essaie de leur expliquer qu'une carrière va très vite, que le talent ne suffit pas  et qu'il faut vite apprendre les exigences du haut niveau. Si on ne travaille pas ardemment, on ne fait pas la carrière qui nous est destinée. C'est difficile de tous les citer mais beaucoup de jeunes joueurs formés au club montrent de belles choses et je suis certains que nous ne les avons pas encore tous vus. J'essaie vraiment de leur dire de se tenir prêt au maximum, même si je sais que ce n'est pas facile quand on est jeune de ne faire que les entraînements ou d'aller jouer avec la réserve le week-end. Ce sont des saisons qui ne sont pas toujours faciles mais, dans une saison, on a besoin de tout le monde et, à un moment donné ils vont tous avoir leur carte à jouer. 

Tu es arrivé ici en 2019 avec un projet de jouer l'Europe et une équipe très confirmée. Deux ans plus tard, l'effectif s'est beaucoup rajeuni. Est-ce que cela t’a fait peur à un moment donné ?

Non. Ça fait partie de la vie d'un club. Personne ne pouvait prévoir la crise du Covid et ses répercussions financières sur les clubs. J'ai toujours une grande confiance en mon Président et en les personnes qui gèrent le club qui restent très ambitieuses. Il y a des saisons de transition comme ça où la situation économique est délicate et où des joueurs importants de l'équipe nous ont quittés mais le club a tout fait pour essayer de les remplacer du mieux possible. Le staff a changé, il fallait aussi une adaptation et on voit au fur et à mesure des matches qu'il y a une progression donc je garde une grande confiance dans cette équipe.

Est-ce que cela t'oblige à prendre plus la parole ?

Je ne suis pas quelqu'un qui parle tous les jours. Je prends la parole quand j'estime que je dois la prendre. C'est surtout sur le terrain que je communique beaucoup avec mes coéquipiers. Je trouve Téji très à l'aise dans son rôle de capitaine, il prend la parole à bon escient, quand il le faut et quand il lui semble bon de le faire. Il n'en fait pas trop, au contraire donc c'est une bonne chose. Il met tout le monde à l'aise et, surtout, avec ses prestations, il montre que c'est un leader de notre équipe.

Quels sont les points communs entre la génération que tu as connue à Lyon et celle que tu es en train de voir éclore ici ? Que doit-elle encore apprendre ? 

Ce qu'elle doit encore apprendre, comme je le disais précédemment c'est l'exigence. Ce sont des jeunes talentueux et il faut qu'ils apprennent juste le boulot. Certains l'ont assimilé, d'autres sont sur le point de le faire et j'espère que quand le coach va faire appel à eux ils montreront de belles choses. Il y a forcément des points communs parce que le Centre de Formation ici fait de belles choses, ils ont eu de bons résultats en Coupe Gambardella, ça prouve que le MHSC a des jeunes de qualité. À eux de faire la bonne transition avec le monde professionnel.  

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