Dekker – Weerden, « Oranjes » teintées de bleu | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Dekker – Weerden, « Oranjes » teintées de bleu

Les 2 premières joueuses néerlandaises de l’histoire de la section féminine du MHSC croisent leurs regards à l’heure du déplacement à Guingamp ce vendredi soir (18h45) pour le premier match de la phase retour de D1 Arkéma 

L’une vue par l’autre

Ashley vue par Anouk : Côté football, Ashleigh est quelqu'un de très rapide, de très technique ; elle est gauchère, ce qui est toujours utile dans un effectif. Elle a une bonne qualité de dribbles. Selon moi, elle a la besoin d'être un petit peu plus forte sur le plan physique, notamment dans les duels. Côté perso, je ne la connaissais pas forcément très bien avant qu'elle arrive ici, même si on avait discuté quelquefois en sélection. C'est quelqu'un de bien. Elle est calme mais elle sait s'amuser aussi je pense. Nous apprenons à nous connaître de mieux en mieux. C'est un peu ma petite sœur, et je suis contente de voir qu’elle s'intègre très bien à l'équipe. Il y a quelques années ici, j'avais Janice Cayman (ancienne joueuse belge du MHSC, aujourd’hui à Lyon), avec qui j'avais la chance de parler régulièrement le hollandais. C'est toujours agréable d'avoir quelqu'un à ses côtés avec qui tu peux discuter dans ta langue natale et c'est ce que j'ai retrouvé avec Ashleigh.
Anouk vue par Ashleigh : Anouk est une joueuse d'équipe, une leader, quelqu'un qui écoute, qui discute, qui sait remettre tout le monde à la bonne place au bon moment et dans le jeu. Elle place toujours l'intérêt de l'équipe avant le sien. Quand elle reçoit le ballon, elle a toujours une attitude calme et essaie de trouver la bonne solution pour le ressortir proprement. Ce n'est pas quelqu'un qui « balance » comme on dit. C'est agréable d'avoir une joueuse derrière soit, dans la ligne défensive, qui est capable de t'encourager, de t'aider à te replacer quand elle voit que tu n'es pas à l'endroit où il faut. Côté humain, c'est quelqu'un de très marrante. L'avantage aussi, c'est que je peux partager avec elle des expressions hollandaises que seules elle et moi pouvons comprendre ce qui est très agréable. C'est quelqu'un qui a toujours une attitude très positive et c'est vrai que quand tu arrives dans un pays étranger, d'avoir quelqu'un qui connaît déjà très bien le pays et le club où tu es, ça aide quand tu as certaines interrogations. C'est un peu comme ma grande sœur. Je sais que je peux compter sur elle.
Anouk : elle a bien dit grande soeur, pas grand-mère, même si elle est beaucoup plus jeune que moi (éclat de rire).

Avez-vous discuté avant la signature d’Ashleigh à Montpellier ?

Anouk : Oui. Nous avons été en contact avant son arrivée. Je lui ai parlé, du club, du championnat… Elle savait aussi que l'effectif allait beaucoup bouger à l'intersaison avec pas mal d'arrivées. Je lui ai également parlé de la ville pour qu'elle sache comment c'était ici. Je lui ai aussi dit qu'elle pouvait compter sur mon aide si elle nous rejoignait.
Ashleigh : Avant de signer ici, c'était important pour moi de savoir où je mettais les pieds ; comment était l'équipe, les gens, le club. Cela m'a beaucoup aidé à prendre ma décision de venir ici.

Quelle est la place du football féminin aux Pays-Bas ?

Anouk : Depuis que nous avons remporté le championnat d'Europe en 2017 et que nous sommes allés en finale de la Coupe du Monde en 2019, les gens savent que les Pays-Bas ont aussi une équipe de football féminin. Désormais, quand une joueuse de l'équipe nationale se balade dans la rue, elle est systématiquement reconnue. Nos résultats dans ces deux tournois majeurs ont beaucoup boosté le football féminin aux Pays-Bas qui est en train de devenir de plus en plus professionnel.
Ashleigh : Ces deux très beaux parcours ont donné beaucoup plus de crédit aux yeux des gens à notre discipline. Grâce à cela, le public prend beaucoup plus le football féminin au sérieux. C'est vraiment quelque chose de bien d'autant que le niveau du championnat néerlandais s'améliore année après année.

Quelle est votre place en sélection nationale ?

Anouk vue par Ashleigh : Anouk est l’une des joueuses les plus expérimentées de la sélection donc, comme je le disais tout à l'heure au sujet de sa place ici à Montpellier, c'est quelqu'un qui n'hésite pas encourager, à conseiller et à replacer ses coéquipières. Elle tire tout le monde dans le bon sens, en particulier quand une jeune joueuse fait ses débuts en sélection comme cela a pu être mon cas. Elle facilite ton intégration en te permettant de te sentir en confiance dans l'équipe. C'est important d'avoir un profil comme celui-ci car aller en équipe nationale pour la première fois, c'est une fierté mais c'est aussi quelque chose de stressant car on ne veut pas se manquer.

Ashleigh vue par Anouk : Ashleigh est un grand espoir de notre pays. Elle a à peine un peu plus de 20 ans et elle est déjà régulièrement appelée dans la liste des 23, ce qui est quelque chose de grand. Nous avons besoin de joueuses comme Ashleigh qui sont jeunes, rapide et en plus avec une bonne qualité de pied (le gauche en l'occurrence). Son arrivée est d'autant plus une bonne chose que ce sont des qualités dont nous avions besoin en équipe nationale. Ce qu'elle réalise déjà en sélection est très bien et je suis persuadée qu'avec un peu plus de temps, d'expérience et en continuant à travailler comme elle le fait, elle va faire encore mieux. Elle a besoin de grandir encore, ce qui est normal vu son âge, mais elle a un bel avenir devant elle.

Quelles sont les différences les plus importantes entre le foot français et le foot hollandais ?

Anouk : Aux Pays-Bas, le jeu est beaucoup plus tactique. Toutes les équipes sont très structurées. Il y a longtemps eu le 4-3-3 de l’Ajax Amsterdam qui était une marque de fabrique néerlandaise mais nous avons changé un petit peu à ce niveau-là. Le foot aux Pays-Bas, ce n'est plus uniquement ce système, même si beaucoup de clubs l’utilisent encore. Ici, en France, il y a beaucoup plus de place pour l'improvisation, l’instinct de la joueuse, notamment sur le plan offensif. Nous ne savons parfois pas ce qu’il va se passer et c’était difficile pour moi à appréhender quand je suis arrivée ici. Avec mon expérience, je me suis adaptée.

Ashleigh : il est certain qu’aux Pays-Bas, le jeu est beaucoup plus structuré. Chaque joueuse sait exactement ce qu'elle a à faire si ses adversaires réalisent telle ou telle action. Ici, cela me manquait un peu au départ. Nous avons un schéma tactique bien sûr, mais il y a beaucoup plus de place pour l'instinct et c'est parfois déroutant. En France, l'impact physique est aussi plus important que dans mon pays natal.

En dehors du foot, quel est le plus surprenant pour une Hollandaise qui débarque à Montpellier ?

Ashleigh : la première chose, c'est le temps, il fait toujours très beau ici. L'autre aspect, c'est que, même si tu ne t'en aperçois pas forcément quand tu y vis au quotidien, la vie est un petit peu plus stricte en Hollande. En France, c'est quand même un peu plus relax.
Anouk : En arrivant ici, j'ai dû apprendre à être plus patiente. Avant d'arriver en France j'étais quelqu'un d'assez stressée. Ici, la relation avec le temps est différente. Quand on te demande quelque chose, il n’est pas rare qu’on ajoute : « demain, ça va aussi » C'est plutôt pas mal mais c'est vrai que, quand je rentre aux Pays-Bas, je ressens vraiment la différence. Dans les pays latins comme en France ou en Espagne, la relation avec le temps est différente.

Quel regard portez-vous sur la saison de l'équipe ?

Anouk : Nous pourrions être un peu mieux classées. Actuellement, nous sommes 4e et j'espère que nous finirons dans les trois premiers. Nous savons que nous devons gagner des confrontations directes contre Paris et Bordeaux pour nous rapprocher de ces deux équipes, mais le tout sans perdre de points face aux autres équipes du championnat car nous en avons déjà perdu quelques-uns lors de la phase aller. Nous devons être focalisées sur nous-mêmes, continuer à travailler ensemble, les unes pour les autres. Nous croyons en nous, nous avons une belle équipe et nous avons l'objectif de le montrer durant les matchs qui arrivent. La qualification pour la prochaine Ligue des Champions n'est pas perdue car il reste encore beaucoup de matchs à jouer et beaucoup de points à prendre. Nous avons perdu des points à des endroits où on ne s'y attendait pas forcément ; désormais, c'est à nous de les rattraper en effectuant la meilleure deuxième partie de saison possible.
Ashleigh : Si on regarde le classement, il est certain que nous ne sommes pas à la place où nous espérons être, c'est-à-dire dans les trois premiers mais cet objectif est toujours accessible, ça reste très ouvert. Maintenant, comme Anouk l’a dit, nous devons faire mieux durant la deuxième partie de saison. Nous ne sommes pas encore réellement trouvées, nous travaillons chacune tous les jours pour faire progresser l'équipe individuellement et collectivement et je pense que nous devons réellement nous « connecter » les unes aux autres et je suis sûre que si nous y parvenons, nous ne perdrons que très peu de points en deuxième partie de saison.

Comment jugez-vous la saison de votre partenaire ?

Anouk vue par Ashleigh : Anouk a connu quelques blessures depuis l'ouverture du championnat mais je pense que, malgré tout, c'est toujours important d'avoir quelqu'un comme elle dans son effectif, qui reste calme et qui est une leader sur le terrain comme en dehors. Elle nous a vraiment manqué à certains moments. À titre personnel, c'est vraiment important et rassurant pour moi de la sentir derrière moi sur le terrain.
Ashleigh vue par Anouk : C'est important d'avoir une fille comme Ashleigh dans son effectif car elle est capable de faire des différences, de créer des espaces mais aussi d'être décisive en marquant des buts et en délivrant des passes décisives. C'est toujours difficile quand une recrue arrive ; tu dois découvrir les qualités de tes coéquipières, celles de l'équipe, le schéma de jeu… Ça nécessite un temps d'adaptation mais je remarque qu’Ashleigh progresse beaucoup au fil des matchs. Elle crée des espaces et son jeu va beaucoup nous apporter, j'en suis convaincue. Elle représente l'avenir du club.

Vous êtes les deux premières joueuses hollandaises de l'histoire de notre section féminine Comment vivez-vous cela ?

Ashleigh : Je ne le savais pas mais c'est toujours gratifiant de faire partie de l'histoire d'un club. C'était une très belle opportunité pour moi de rejoindre le MHSC et de jouer en France. Je suis très heureuse d'avoir opté pour ce choix et d'être ici, à Montpellier.
Anouk : Je suis ici depuis cinq ans maintenant et c'est bien de pouvoir amener un peu l'accent néerlandais en France et dans ce club de Montpellier. J'espère apporter mon expérience à cette équipe et à toutes les nationalités qui la composent. Je suis très heureuse que nous soyons les 2 premières joueuses néerlandaises du MHSC. Avant, j'étais entièrement Orange, aujourd'hui je suis attachée à ce club et je suis devenue orange et bleu (sourires). Montpellier, c'est comme deuxième maison.

Comment abordez-vous le match contre Guingamp vendredi soir ?

Anouk : Contre Bordeaux, juste avant la trêve, nous avions la sensation d'avoir le contrôle de la rencontre et rentrer à la mi-temps avec un but de retard, c'était difficile dans la tête. Au retour des vestiaires, nous avions la sensation de pouvoir revenir et même remporter cette rencontre, mais le deuxième but nous a été fatal. Nous étions toutes très déçues. Désormais, il faut penser à Guingamp. En termes de distance, c'est notre déplacement le plus lointain de la saison il me semble. C'est aussi le premier match de la phase retour et il est important pour nous de bien démarrer et d'être à 100 %. Nous sommes toutes focalisées sur cette rencontre avec l’objectif de ramener les trois points.
Ashleigh : Un bon résultat contre Bordeaux était à notre portée. Nous avons toutes cru jusqu'au bout que nous pourrions le gagner spécialement en première mi-temps où nous avons montré un beau visage en jouant simple et avec beaucoup de calme. Perdre cette rencontre avec 2 buts d'écart, c'est vraiment frustrant, mais tout reste possible. Désormais, il faut penser à Guingamp, dès vendredi. C'est important pour nous de gagner cette rencontre et de démarrer la deuxième partie de saison avec 3 points supplémentaires. C'est assez commun de dire ça mais nous devons prendre chaque match comme il vient avec l'objectif de ne pas perdre de points.

Si vous deviez vous chambrer mutuellement, que diriez-vous ?

Quand Anouk chambre Ashleigh : Il faut trouver quelque chose que l'on puisse écrire (rires). On nous chambre souvent parce que je suis très grande et elle plutôt petite. Je pourrai la porter d'une seule main (rires). Si elle n’est pas sage, je pourrais presque faire de la musculation en la soulevant comme une altère (rire général)
Quand Ashleigh  chambre Anouk : Je l'appelle « grand-mère » ou « Mamie » parce que c'est la joueuse la plus âgée de l'équipe (rires). La seule différence, c'est qu’une grand-mère cuisine généralement très bien pour ses petits-enfants et moi, je suis obligée de cuisiner moi-même. C’est une grand-mère paresseuse de ce point de vue-là (éclat de rires général)

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