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Mary Fowler, apprentissage accéléré

Arrivée au MHSC à la fin du mois de janvier 2020, la jeune attaquante australienne, qui vient de fêter ses 18 ans a connu une année riche en événements. De son arrivée en Europe à la situation de son équipe aujourd'hui en passant par le confinement et sa progression personnelle, Mary se livre sur une première année montpelliéraine vraiment pas comme les autres.

Parler d'apprentissage accéléré pourrait avoir tout du titre bateau, mais c'est parfois dans les vieux pots – ou en l'occurrence ici dans les métaphores les plus éculées – que l'on fait les meilleures soupes. Au fond, comment pourrait-on définir autrement la première année montpelliéraine de Marie Fowler ? Arrivée fin janvier 2020 alors qu'elle venait d'avoir 17 ans, l'attaquante australienne a découvert le Vieux continent avant de connaître un baptême du feu corsé contre le multiple champion d'Europe Lyonnais quelques jours plus tard puis de voir le championnat s'interrompre dans la foulée. Loin de sa famille, elle a alors vécu le confinement avant de se lancer dans ce nouvel exercice 2020-2021, loin d'être de tout repos pour les joueuses montpelliéraines.

tout s'est enchaîné très vite, mais j’ai vécu une année très enrichissante

Ça fait beaucoup pour une seule fille mais Mary préfère prendre la situation avec philosophie : « Il est évident que tout s'est enchaîné très vite, mais j’ai vécu une année très enrichissante, notamment dans la manière d'apprendre à aborder certaines situations, explique-t-elle. Je suis très heureuse de cette expérience car elle va m'aider dans l'avenir et je suis heureuse de me sentir la bienvenue ici en tant que joueuse. Si je devais la résumer je dirais que ça a été une année très importante pour mon évolution, autant sur le terrain qu'en dehors. » Prendre un tel recul est rare, mais Mary Fowler poursuit son argumentaire de la façon suivante : « C'était une période un peu folle si on la regarde avec un peu recul, mais ça fera une histoire originale à raconter. Dans quelques années on nous demandera : « Mais tu étais obligée de rester toute la journée chez toi ? C'était ça le confinement ? » Même si c'est très difficile, il faut essayer de trouver une bonne chose dans chaque événement, alors on va retenir ça. »

Débarquer en Europe pour une Australienne n'est déjà pas chose facile, mais c'est sans doute ce confinement qui a été le plus difficile pour la n°9 montpelliéraine. « Je suis quelqu'un de très famille, qui aime aussi se faire des amis et passer du temps avec eux, alors forcément rester entre ses quatre murs dans un endroit que tu ne connais pas, c'était dur et ça s'est ajouté à une somme de choses que j'ai dû apprendre et auxquelles je n'étais pas habituée, explique-t-elle. Le confinement m’a obligé à passer beaucoup plus de temps seule et cela m'a appris à mieux me connaître. Cela fait partie des raisons pour lesquelles je pense que l'année que je viens de passer m'a permis de beaucoup grandir. Quelque part, je suis une personne très différente aujourd'hui de celle que j'étais il y a un an. »

Je ne dirai pas que j'ai changé de façon de jouer mais je pense que je suis peu à peu redevenue la joueuse que je suis, une fois que je me suis adaptée à ce nouveau contexte

Une expérience humaine qui s'est évidemment prolongée sur le terrain. Là aussi, Mary a grandi, a dû apprendre à dompter le jeu à l'Européenne et le niveau forcément plus élevé que celui qu'elle avait connu jusqu'ici. Pétrie de talent mais frêle à ses débuts, elle est désormais plus forte dans les duels, ce qui lui permet de mieux mettre en valeur son jeu en pivot, en plus évidemment de son indéniable sens du but, palpable dès son arrivée : « Pour ce qui est du sens du but, c'est quelque chose que j'ai toujours eu. En même temps c'est ça être attaquante, sourit-elle. Je ne dirai pas que j'ai changé de façon de jouer mais je pense que je suis peu à peu redevenue la joueuse que je suis, une fois que je me suis adaptée à ce nouveau contexte, analyse-t-elle. Quand je regarde mes premières prestations à mon arrivée, je me rends compte que j'étais très nerveuse. C'était sans doute dû au fait de découvrir un nouveau pays, un nouveau championnat, une nouvelle culture, de nouvelles coéquipières aussi. Il fallait le temps que je m'adapte. Au fil du temps, je trouve de plus en plus ma place dans l'équipe et je pense que cela se ressent dans la qualité de mes prestations, même si j'ai encore beaucoup de choses à améliorer, c'est certain. »

Parmi les domaines où elle doit progresser, l'attaquante australienne estime devoir apporter « toujours plus de mouvement dans mon jeu, pour créer plus d'espace pour mes partenaires et pour moi. Je dois aussi prendre plus conscience de ma valeur et de la position que je peux prendre dans l'équipe. Si je pense que certaines choses doivent être faites, je dois arriver à le dire, à condition bien sûr que cela aide l'équipe à gagner et à être meilleure », poursuit-elle avant d'ajouter : « Je ne pense pas que ce soit une question de prendre confiance en moi, mais juste d'être plus ouverte pour avoir plus de facilité à dire ce que je souhaite, ce que je pense et ce que je ressens. »
Elle pourrait plus le faire c'est vrai, mais à écouter ce discours et cette maturité, on en oublierait presque que la jeune Australienne vient tout juste de fêter son 18ème anniversaire : « Il arrive souvent que les personnes oublient mon jeune âge mais ce n'est pas grave, sourit-elle. Je ne me considère pas comme une fille de 18 ans mais comme une personne tout simplement. Ce n'est pas mon âge qui définit qui je suis. »

quand tu es attaquante, c'est important d'être en mouvement

Ce qui la définit en revanche, c'est son profil d’attaquante véloce avec un style de jeu bien à elle, teinté d’un sens du but inné et d’une polyvalence qui peut s'avérer précieuse car elle est capable d'évoluer dans l'axe comme sur un côté : « Mon poste est celui d’attaquante axiale mais quand tu es attaquante, c'est important d'être en mouvement. Tu ne peux pas te permettre de rester dans l'axe et de ne pas bouger, il te faut aller d'un côté, de l'autre, occuper des zones, couper les relances adverses… et même quand j'évolue sur l'aile droite par exemple, j'ai aussi la possibilité de rentrer à l'intérieur pour amener le surnombre dans l'axe. Pour moi, une attaquante axiale, n’est dans l'axe que sur une feuille de papier. En réalité tu dois bouger pour être la plus efficace possible. » Et quand on lui demande si elle préfère évoluer seule en pointe ou à deux attaquantes, la jeune Mary a déjà la réponse d’un vieux briscard : « Cela dépend de tes forces du moment, de l'adversaire. Il n'y a pas de vérité. Ce sont des questions tactiques. Il faut s'adapter. »

S'adapter, elle le fait plutôt bien avec 3 buts inscrits depuis début de saison en 16 rencontres disputées. Son préféré ? : « Le plus beau à mon sens, c’est celui inscrit contre Le Havre au match aller sur un service d’Iva Landeka (victoire 3-1 le 21 novembre, 9e journée). Elle m'avait fait une superbe passe et j'avais réussi à contrôler avant d'enchaîner par une frappe. Mais sur le plan émotionnel, je préfère mon premier but contre le Paris FC. C'était là aussi le but de l'égalisation et nous avions réussi à l'emporter quelques secondes plus tard sur un deuxième but signé Lena Petermann (succès 2-1 le 3 octobre, 4ème journée). La sensation était vraiment sympa. »  Signe particulier, Mary a inscrit tous ses buts en sortant du banc. Pourrait-elle donc devenir, à l'instar d’un certain Souleymane Camara, le nouveau ‘’Super Sub’’ de La Paillade ? « Je ne sais pas, rigole-t-elle. En revanche, il me semble que nous marquons plus de buts après le repos qu’en première période. Je ne sais pas si ça vient du fait que nous sommes meilleures physiquement, que nous avons fatigué nos adversaires ou si c'est que nous sentons plus de pression parce que nous n'avons pas fait la différence avant… C'est difficile à expliquer. »

donner notre maximum jusqu'au bout pour gagner le plus de matchs possible

Ce qui est certain, c'est que ce statut de remplaçante prolifique ne la frustre pas plus que ça : « Cela fait partie du processus. Tu ne peux pas démarrer chaque match. Quand tu es remplaçante, tu as aussi ton utilité : tu dois rentrer, apporter ta vitesse, ta fraîcheur, ton énergie. Disons que quand je rentre sur le terrain je suis plutôt excitée, mais ça ne veut pas dire que je n'aime pas débuter un match non plus. Que tu sois titulaire ou que tu rentres en cours de jeu, chacun des deux rôles à son importance. » Il y a 15 jours, c'est encore avec ce rôle de joker qu'elle a marqué son 3e but de la saison, permettant à son club d'arracher le point du match nul à domicile face à Dijon (1-1). La transition est tout trouvée pour permettre à Mary d'évoquer sa saison personnelle et celle de son équipe : « Je suis assez satisfaite de ma progression individuelle. A mon arrivée, ce que je faisais était poussif. Aujourd'hui, je me sens plus relâchée ce qui est très positif. Je pense avoir grandi. Bien sûr, en tant qu’attaquante, je dois marquer plus de buts mais les choses viendront petit à petit. Je dois être patiente. Je pense que je dois faire mieux et qu'en tant qu'équipe nous devons faire mieux, analyse-t-elle. Je suis persuadée que nous avons de très bonnes joueuses mais par moment nous manquons de connexion entre nous, ce qui est peut-être dû au fait que beaucoup de joueuses sont parties et d'autres sont arrivées cet été. Nous sommes déçues de la saison que nous sommes en train de réaliser ; tout le monde est d'accord avec ça. Nous avons encaissé trop de buts et nous n'en avons pas marqués assez mais la saison n'est pas finie. Nous devons continuer de nous battre et donner notre maximum jusqu'au bout pour gagner le plus de matchs possible parce que c'est ce qui déterminera notre position finale au terme de la saison »  Une saison bien plus difficile que prévu qui ne fait pas pour autant regretter à Mary son choix d’avoir signé au MHSC, bien au contraire : « Je suis quelqu'un d'assez aventurière et je pense que la vie doit être faite de choses qui te permettent de sortir de ta zone de confort. Venir à Montpellier a été pour moi une expérience totalement nouvelle qui me permettait de découvrir une nouvelle langue, une nouvelle culture… Je ne connaissais personne ici donc il est certain que je laissais des amis et des choses bien derrière moi, mais j'étais aussi très enthousiaste à l'idée de ce que j'allais apprendre ici et je le suis toujours, conclut-elle. Je suis heureuse d'avoir fait ce choix. » Une victoire ce samedi au Havre en championnat (14h30) ne ferait que confirmer cette sensation, réciproque qui plus est. Car si l’apprentissage a bel et bien été accéléré, il laisse entrevoir de belles perspectives d’avenir… c’est tout bon pour Mary comme pour le MHSC !

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