Auteurs de 20 des 40 buts du MHSC depuis le début de la saison, les deux attaquants pailladins ont accepté d’évoquer leur relation de confiance, autant sur le terrain qu’en dehors.
LEUR PREMIèRE RENCONTRE
Andy Delort : Nous nous sommes rencontrés pour la 1ère fois dans le vestiaire mais le jour où il a signé, je lui avais envoyé un message sur Instagram en lui disant que j’étais content qu’il nous rejoigne et que je pensais qu’on allait former un bon duo.
Gaëtan Laborde : Je dirai d’abord que c’est une très belle rencontre, tout simplement. Quand j’ai signé ici, Andy a, en effet, été la 1ère personne à m’écrire sur les réseaux sociaux et quand on s’est vu, on s’est compris directement. On savait qu’on se ressemblait un peu sur le terrain et on a tout de suite accroché en dehors.
L’un vu par l’autre
Andy vu par Gaëtan : Andy est quelqu’un de généreux, il va toujours tout donner pour l’équipe et si tu as besoin de quelque chose en dehors, il sera là pour toi. C’est quelqu’un de marrant, de très expressif, ce qui est très agréable.
Gaëtan vu par Andy : Gaëtan est un guerrier, un compétiteur, un gagneur. Dans la vie, c’est quelqu’un qui est tout en sourires, qui apporte du bien-être au groupe. Ça fait du bien des gens comme ça.
LEUR COMPLÉMENTARITÉ
Andy : Nous avons un peu le même profil, en droitier et gaucher. Nous jouons pour l’équipe et l’un et l’autre, ce qui fait la différence. On arrive à se servir de nos qualités mutuelles, on est heureux de jouer ensemble et on essaie d’apporter le maximum. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons des bonnes statistiques. Sur le terrain, je suis sans doute celui qui joue dans la position la plus haute car quand un de nous deux doit redescendre c’est souvent Gaëtan qui le fait mais, après, c’est une question d’habitude ; A certains moments, c’est moi qui décroche, à d’autres moments c’est lui, ça se joue au feeling.
Gaëtan : Nos styles de jeu se ressemblent mais nous n’avons pas le même non plus. Il est certain qu’on aurait pu dire au premier abord que nous n’étions pas complémentaires mais j’ai toujours été persuadé que si. Nous savons que l’on peut compter l’un sur l’autre, qu’on peut avoir confiance l’un en l’autre, on sait qu’on va jouer l’un pour l’autre. c’est ce qui nous tire vers le haut. Si je peux le faire marquer je suis le plus heureux du monde et s’il peut me faire marquer je suis certain qu’il est le plus heureux aussi. Je sais que si je cours beaucoup il courra beaucoup aussi car on est généreux tous les deux dans les efforts, et, quand on part sur des bases comme ça il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Globalement, nous avons tous les deux des profils assez complets: Nous sommes capables de garder le ballon dos au jeu, de dribbler aussi… On est polyvalent sur pas mal de choses même s’il est plus fort sur certains aspects et moi sur d’autres. Tout cela fait que nous sommes complémentaires. On avait déjà failli jouer ensemble il y a quelques années à Tours, en Ligue 2. Ça ne s’était pas fait mais déjà à l’époque, on était persuadé que ça pouvait fonctionner entre nous. C’est désormais le cas ici à Montpellier et nous en sommes très heureux. J’ai toujours été fan du joueur qu’il est et, en rencontrant le personnage, ça a ‘’matché’’ directement.
JOUER À 2 POINTES, C’EST RARE
Gaëtan : Ce que j’apprécie dans ce système, c’est que nous sommes toujours avec quelqu’un devant et moins isolés. Ça permet d’avoir toujours un soutien, un repère. C’est agréable et plus facile de jouer à deux pointes pour cette raison. Après, il ne faut pas oublier que les systèmes c’est juste sur le papier, c’est l’animation que tu mets sur le terrain qui compte. Tu peux jouer à une ou deux pointes, quand tu es un milieu de terrain qui est bien plus haut, ça aide forcément. Quand j’ai le ballon, je sais toujours où est Andy et on gagne du temps par rapport aux défenseurs. On connait nos déplacements, on essaie de compenser nos courses, on est souvent en soutien l’un de l’autre, il a une super qualité de passe aussi.
Andy : En terme de duos, même si ce n’était pas une sensation identique, je me souviens de celui que je formais avec Ronny Rodelin à Caen qui marchait pas mal, mais, avec Gaëtan, c’est assez incroyable. Quand je croise des gens dans la rue, la première chose qu’ils me disent c’est que je m’entends bien avec lui. La raison principale qui explique le bon fonctionnement de notre duo, c’est qu’on s’entend bien, tout simplement. Au départ, le coach nous a mis tous les deux devant, il a vu que ça marchait bien et je pense que c’est pour ça que c’est resté ainsi. Ce qui me plaît, c’est que nous sommes complémentaires, nous nous trouvons facilement sur le terrain. Nous l’avons vu sur plusieurs buts où on s’est trouvé l’un l’autre. Cette complicité me plaît beaucoup. En plus, j’ai toujours aimé faire des passes décisives et quand on est dans un rôle à deux devant, j’arrive à faire les deux, marquer et faire marquer ce qui est une satisfaction.
CE QUI LES RAPPROCHE
Gaëtan : Notre relation est très bonne. La première des choses c’est qu’on s’apprécie. Notre amour du foot nous rapproche, notre mentalité aussi ; on essaie de s’écrire pour savoir ce qu’on fait et passer du temps ensemble en dehors du terrain. J’attends aussi que les beaux jours arrivent pour qu’il me fasse découvrir vers chez lui… J’ai déjà gouté quelques spécialités locales dont les fameuses tielles. C’était très sympa.
Andy : A mon sens, ce qui nous rapproche dans la vie, ce sont nos caractères, notre simplicité. On est tout le temps en train de déconner, on est heureux d’être ici et de faire le métier qu’on fait. On ne se prend pas a tête. C’est pour ça qu’on s’entend bien.
UNE QUALITÉ QUE VOUS LUI PRENDRIEZ
Andy : Je prendrai bien le pied gauche de Gaëtan. On a à peu près les mêmes qualités mais il a vraiment un très bon pied gauche.
Gaëtan : Footballistiquement, je dirai sa qualité de passe. Il met le ballon où il veut. En dehors, je dirai le côté expressif d’Andy. Il déconne tout le temps, il a toujours le bon mot pour rigoler c’est vraiment agréable.
...UN DÉFAUT QUE VOUS NE PRENDRIEZ PAS ?
Andy : Je dirai sa façon de s’habiller quand il vient s’entraîner (éclat de rire). Il me dit qu’il s’en fou. Après, attention, quand il doit bien s’habiller, il s’habille bien, mais parfois quand il s’habille le matin je pense que la lumière est éteinte (rires).
Gaëtan : Je me doutais qu’il me chambrerait là-dessus ! C’est vrai qu’au niveau habillement il fait attention à tout et moi je ne suis pas comme ça, je m’en fous un peu. Hors du terrain je vais quand même l’allumer un peu sur sa coupe de cheveux (rire). Sur le terrain, je vais dire que je ne prendrai pas sa nervosité car il est un peu sanguin. Ça lui a d’ailleurs joué des tours par le passé mais il s’est beaucoup amélioré là-dessus et le Andy que je découvre ici est complètement différent. Après, on a un style de jeu qui se ressemble pas mal donc si je lui trouve un défaut, il le sera indirectement pour moi aussi (sourire).
L’IMPORTANCE DE L’ÉQUIPE
Andy : Au-delà de notre duo d’attaque, il y a toute une équipe derrière. Aujourd’hui on parle de notre duo parce que nous sommes des attaquants et que l’on marque des buts. Les attaquants sont toujours plus mis en valeur que les autres mais n’oublions pas que nous avons une équipe derrière nous, des joueurs qui défendent, qui remontent le ballon, qui nous font des passes. Nous sommes avant tout des membres d’un collectif. Sans eux on ne marquerait pas.
Gaëtan : Notre relation est très bonne avec l’ensemble du groupe. Je pense que cette trêve nous a fait du bien et qu’elle va nous permettre d’être bien lancés pour le sprint final. On a conscience que l’ensemble de l’équipe travaille pour nous et nous travaillons pour l’équipe.
20 BUTS À EUX DEUX. ET APRÉS ?
Gaëtan : Je n’aime pas forcément fixer d’objectifs chiffrés. Avoir atteint la barre des 10 buts chacun, c’est déjà top. Il reste 9 matchs et je pense qu’on peut encore en marquer un paquet tous les deux.
Andy : En début de saison, nous avons eu du mal à marquer tous les deux et, après, nous avons commencé à enchaîner. Il y a tout pour bien terminer la saison. Si on finit à 15 buts tous les deux ce serait magnifique
LE MATCH DU JOUR contre Guingamp
Andy : Au vu du classement, quand on dit qu’on va jouer Guingamp, certaines personnes peuvent se dire que ça va être facile mais c’est tout le contraire. Guingamp a une belle équipe et, en début de saison, je ne pensais vraiment pas les voir dans leur position actuelle. Il va falloir faire attention et surtout ne pas se faire piéger comme cela a été le cas lors de notre dernier match à domicile contre Angers Nous sommes dans la course à l’Europe et les Bretons vont venir avec l’idée de se sauver.. C’est un match à enjeu dans les deux camps.
Gaëtan : Ça va être un match très compliqué face à une équipe qui joue sa survie. Quand une saison s’enchaîne mal, les résultats aussi mais cela n’empêche que Guingamp est une belle équipe qui a du potentiel et beaucoup de qualités. Ils vont venir ici pour prendre des points et si on prend ce match à la légère, on va tomber dans le panneau. À nous d’être sérieux et de se dire que c’est un match très important.
LA FIN DE SAISON
Gaëtan : Je vois une fin de saison excitante. Rien n’est encore joué. On doit faire une série pour être en haut du classement mais il faut arrêter de se prendre la tête avec l’Europe. Ce ne sont que des mots, c’est hyper facile de parler mais ça met parfois plus de pression qu’autre chose, ça ne sert à rien. Il faut simplement débuter chaque match avec l’objectif de le gagner sans voir plus loin. Aujourd’hui, on vise les 3 points contre Guingamp et on verra ensuite pour le match d’après.
Andy : Nous sommes devant une falaise. Soit nous trouvons un truc pour la gravir, son on stagne et on finit le championnat en roue libre. Ce serait dommage d’avoir fait tous ces bons résultats et tous ces efforts jusqu’à présent pour laisser tout tomber. Il faut s’accrocher, se dire qu’il reste 9 matchs et que si on fait une série, on pourra éventuellement jouer quelque chose lors de notre dernier match de la saison à Marseille.
