L’ancien joueur et Directeur du Centre de Formation du MHSC donnera le coup d'envoi de la rencontre de dimanche entre le MHSC et le Toulouse FC (17h - Altrad Stadium - 14e journée de L1) dans le cadre des 40 ans du club. A cette occasion, il revient sur son aventure avec le MHSC
INTERVIEW #40ANSMHSC
Comment votre arrivée au MHSC s’est elle concrétisée ?
Il n'y avait plus de football de haut niveau à Montpellier et j’avais rejoint l’équipe corpo du Président Louis Nicollin. Je fais donc partie des joueurs qui ont connu la fusion de 1974 entre les corpo et La Paillade qui a vu la naissance du club. Nous étions une bande de copains Terrasse, Chanuc, Besson… C’était une super aventure. Je garde d’ailleurs d’excellents souvenirs de cette époque. Il y avait un vrai projet, un président atypique, plein de passion…
Si vous deviez retenir un match en particulier lors de cette période, quel serait-il ?
Immanquablement, je pense à ce match retour des barrages pour l’accession en D3 contre Hyères à Lunel. Il y avait une ambiance de folie et on devait absolument gagner pour monter à l’étage supérieur. Mama Ouattara inscrit le premier but et je marque le second. Il y a d’autres bons souvenirs évidemment mais si je dois n’en retenir qu’un c’est celui là
Outre votre carrière de joueur, vous êtes surtout connu pour votre rôle au sein du Centre de Formation du MHSC…
J’ai raccroché les crampons en 1977. Ensuite, j’ai travaillé aux côtés de Jacques Bonnet au sein du Centre de Formation dès sa création. Ça me plaisait. Je savais que j’étais fait pour ça. Je suis resté à Montpellier jusqu’en 1984 avant de partir à Toulouse puis à Bastia et Nîmes, puis de revenir à Montpellier en 2000. A l’époque, mon aventure avec Nîmes venait de s’arrêter après 2 ans en D2 et mon retour s’est concrétisé en 2 ou 3 jours. Le Président Louis Nicollin m’a appelé, j’ai senti qu’il avait envie que je revienne au club à la formation, le défi me plaisait, c’était une opportunité de rester dans le coin puisque toute ma famille vit dans la région… C’était l’idéal vraiment.
Vous avez donc vu éclore deux des générations les plus exceptionnelles de l’histoire du MHSC…
C’est vrai. J’ai d’abord connu le Centre de Formation à ses débuts avec ces fameux bungalows à La Paillade et la première génération qui en est sortie : celles des frères Passi, Laurent Blanc, Pascal Baills, Kader Ferhaoui… et puis, plus de 20 ans plus tard, j’ai vu grandir la génération 90 des Cabella, Belhanda, Stambouli, El Kaoutari… Sans oublier, juste avant, celle de 1989 avec Mapou Yanga-Mbiwa et Karim Aït-Fana. Cela dit, entre les deux, il y a aussi eu de très bonnes promotions comme celles des Lefèvre, Rouvière, Carotti, Bonnissel… Globalement, je crois que depuis sa création, le Centre de Formation du MHSC a toujours été performant
Que devenez vous aujourd’hui ?
Depuis 2009 j’ai intégré la cellule de recrutement du Centre de Formation du MHSC
Quel regard portez-vous sur le MHSC d’aujourd’hui ?
Le club n’a plus rien à voir avec ce qu’il était au départ. Je me souviens d’avoir fait des séances d’entraînement où on avait deux terrains : un gazonné et un stabilisé… et à l’époque on était bien content d’avoir ça ! Quand tu vois aujourd’hui l’évolution du club, sportivement et au niveau des installations c’est extraordinaire.
Un mot sur le début de saison du MHSC ?
Il est correct. Il y a eu pas mal de changements à l’intersaison et quand tu perds des joueurs de la qualité de ceux que l’on a perdu, ce n’est pas évident. Il y a des nouveaux joueurs qui arrivent, Il faut rebâtir, recréer un collectif, … Il faut que la mayonnaise prenne. De plus, le championnat est assez serré et avec la victoire à 3 points tu peux être vite en haut si tu enchaînes deux bons résultats.
Quel effet cela vous fait-il de donner le coup d’envoi de la rencontre de ce soir dans le cadre des 40 ans du MHSC ?
Ça fait vraiment plaisir d’autant que j’ai eu la chance d’évoluer dans les deux clubs. J’ai fait mes armes au niveau de la formation à Montpellier avec pas mal de réussite avant d’aller à Toulouse où j’ai créé le centre de formation et vu sortir pas mal de joueurs. Au moment de donner ce coup d’envoi il y aura forcément un gros pincement au coeur. Concernant les 40 ans du MHSC, ça ne nous rajeunit pas mais c’est la vie d’un club. Il y a eu beaucoup de joies, de réussites… avec bien sûr des hauts et des bas mais on se souvient toujours des très bons moments
Un mot sur le match de ce soir pour conclure…
Toulouse est une équipe très difficile à manœuvrer. C’est une formation bien regroupée, qui va très vite en contre et qui pratique un jeu solide à la fois athlétique et technique ce qui lui a permis d’obtenir de bons résultats à l’extérieur. Ça ne va pas être un match facile.
