Dimanche dernier contre Caen, Souleymane Camara a disputé son 200e match en Ligue 1 ; un anniversaire qu'il a dignement fêté en inscrivant le deuxième des trois buts du MHSC face aux Normands. L'occasion de revenir avec lui sur cet événement est l'extraordinaire saison des Montpelliérains.
Souley, en premier lieu, quel effet cela te fait-il d'avoir disputé dimanche dernier ton 200e match en L1 ?
Pour être honnête, j'ignorais complètement cette statistique. Je joue avant tout au foot car c'est quelque chose que j'aime et que j'ai toujours aimé depuis que je suis enfant. Il est évident que cela fait vraiment plaisir d'avoir disputé 200 matchs en Ligue 1. Ça fait d’autant plus plaisir, qu’en plus, j’ai marqué un but (sourires).
Justement, raconte-nous ce but…
Sur l’action, le défenseur caennais récupère le ballon sur le côté gauche. D'ordinaire, un défenseur essaie de partir au côté opposé de son but, là, il a choisi de partir du mauvais côté… J'ai anticipé, je me suis retrouvé devant le but, j'ai essayé de placer le ballon du plat du pied et ça a marché. Je crois que c'est un but qui nous fait du bien car, ne menant que 1-0, nous étions tous un peu stressés. On voulait absolument marquer ce deuxième but pour pouvoir se libérer et avoir une fin de match plus sereine, c'est le plus important. Maintenant il est vrai qu'à titre personnel ce but me fait énormément de bien aussi puisque cela faisait un moment que je n'avais pas marqué. Je suis vraiment content pour l'équipe et pour moi.
Côté statistique, tu es également l'attaquant de Ligue 1 qui marque le plus lorsqu'il entre en jeu (Souley a marqué 5 de ces 6 buts en L1 cette saison en tant que joker) . Comment analyses-tu cela ?
(Rires) je ne sais pas pourquoi ! Cette saison, je n'ai que très peu marqué lorsque j'étais titulaire, et souvent lorsque je suis entré en jeu. Honnêtement je ne l'explique pas, je ne sais vraiment pas, mais c'est comme ça. Je préférerais marquer lorsque je suis titulaire, mais au fond, cela n'a pas vraiment d'importance, l'essentiel c'est de marquer car cela fait toujours plaisir, mais aussi et surtout parce que c'est une bonne chose pour l'équipe. Quand on voit le parcours que réalise le MHSC en ce moment, ce n'est que du bonheur.
Justement, quel regard portes-tu sur la saison que vous êtes en train de réaliser ?
Dans l'ensemble, je trouve que nous réalisons une très bonne saison. Il ne reste pas beaucoup de matchs à jouer d'ici la fin du championnat, mais chaque rencontre va être importante. À nous de rester concentré jusqu'au bout et surtout de rester nous-mêmes. Jusqu'ici on ne se prend pas la tête, on se régale, et j'espère que nous allons continuer comme ça.
À titre personnel, tu vis actuellement ta sixième saison au club dont tu es devenu l'un des cadres. On imagine que la réussite collective du MHSC doit te ravir…
Ça fait vraiment plaisir d'avoir participé à la remontée du club en Ligue 1 et de voir où le MHSC en est aujourd'hui. Quand je suis arrivé, remonter en L1 était l'objectif du club et je suis fier d'y avoir participé, et de participer aussi à tous les bons moments que le club vit aujourd'hui. Quand je suis arrivé ici, j'ai trouvé une véritable famille. J'avais besoin de ça car je suis quelqu'un de très attaché aux valeurs familiales. Les dirigeants m'ont immédiatement fait comprendre qu'ils comptaient sur moi et je me suis tout de suite senti à l'aise. J'espère vraiment que nous allons continuer ensemble à faire plaisir à tout le monde. Je serais également très content de gagner quelque chose avec ce club que j'aime. C'est vraiment quelque chose qui me tient à coeur.
Ce week-end, Montpellier se déplace à Nancy. Comment abordes-tu cette rencontre sur la pelouse synthétique lorraine ?
On l'aborde de la même façon que le match contre Caen dimanche dernier. Comme Caen, Nancy est une équipe qui a besoin de points pour sauver sa place en Ligue 1 et se maintenir. Ce n'est jamais facile de jouer un match face à une équipe qui est dans cette position-là. C'est pour ça que, comme je l’ai dis précédemment, il faut vraiment rester concentré. Je pense que si on reste concentré et que l'on respecte notre adversaire, nous avons les moyens de ramener quelque chose de ce déplacement Nancy. Concernant le terrain synthétique, il est clair que l'on préférait jouer sur une pelouse naturelle car le synthétique est une surface difficile, notamment parce que l'on manque d’appuis, mais il faudra faire avec. On ne va pas se prendre la tête pour ça. À nous de jouer.
