Ancien membre des centres de formation de Stuttgart et Nuremberg, Peter Zeidler, qui a également officié en tant qu’adjoint de l’équipe première à Hoffenheim (D1) dirige l’équipe du Tours FC depuis l’été dernier. Avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité, l’entraîneur tourangeau a accepté d’évoquer pour mhscfoot.com le 16e de finale de Coupe du France face au MHSC lundi soir. Le tout dans un français impeccable…un français impeccable…
Dans un premier temps, pourriez-vous nous raconter votre parcours ?
J'ai longtemps travaillé dans des centres de formation en Allemagne, surtout Stuttgart où j'ai passé 10 ans en évoluant avec chacune des catégories d'âge jusqu'aux juniors. Là-bas j'ai notamment côtoyé Mario Gomez (aujourd'hui au Bayern Munich) ou Khedira (qui évolue actuellement au Real de Madrid). J'ai également travaillé à Nuremberg, toujours au centre de formation. Tout au long de ma carrière, j'ai toujours continué à être professeur de français, à mi-temps. Ensuite, j'ai passé trois ans à Hoffenheim, entre 2008 et 2011 ou j'étais adjoint de Ralf Rangnick en équipe première. Ensemble, nous sommes montés deux fois de troisième en première division. Après notre départ d’Hoffenheim, mon rêve de toujours était d'entraîner un jour en France car j'aime ce pays et son football. Ce rêve a finalement pu se réaliser avec Tours où je suis arrivé en début de saison.
Vous qui découvrez le football français, qu'en pensez-vous ?
Je suis agréablement surpris. Il y a un bon niveau. Chaque équipe a vraiment un plan de jeu mis en place par l'entraîneur. C'est un plaisir et un honneur pour moi de travailler ici en France.
Quel est selon vous la grande différence avec le foot allemand ?
Je dirais le nombre de spectateurs (sourires). Quand on voit la Ligue 2 en Allemagne, Francfort fait 40 000 spectateurs de moyenne, Sankt Pauli 23000 Brunswick 20 000, Düsseldorf 35000. La réelle différence est là. Au niveau du jeu, il n'y a pas de réelle différence car le football est devenu international. C'est un peu plus difficile de trouver de grandes différences à ce niveau-là.
Si vous deviez nous présenter votre équipe de Tours, comment le feriez-vous ?
Quand on regarde notre équipe, des joueurs comme Fabre, Tritz (photo) ou Leroy n'ont quasimeent pas joué l'année dernière et sont titulaires aujourd'hui. Schewchlen que nous avons pris de la réserve de Monaco n’a que 22 ans, Biancardini 19 ans. Disons qu'on est en quelque sorte dans une année de transition. On prépare l'avenir. Pour les encadrer nous avons des joueurs expérimentés comme Cardy, Genevois, Cetout, Blayac ou Buengo. Cela fait un bon alliage, mais en football tout va très vite, il faut rester vigilant.
Comment jugez-vous votre parcours en championnat depuis le début de la saison ?
Aujourd'hui, je pense que notre bilan est correct (Tours est 7e à 6 points du 3e et à 7 points du 17e). Nous sommes en milieu de tableau. Le premier objectif qui m'a été fixé dès mon arrivée en début de saison est d'assurer le maintien le plus rapidement possible. Nous sommes sur le bon chemin, il faut continuer dans cette voie. Maintenant je pense qu'il nous manque quelque chose pour rivaliser avec les meilleures équipes de ce championnat. De toute façon, cette saison nous ne sommes pas une équipe qui peut et qui va monter. Il nous manque quelque chose c'est certain, mais nous voulons rester au milieu du tableau et continuer à bâtir. Nous avons un projet qui est vraiment de construire quelque chose ici à Tours. Il est difficile dans le foot d'avoir des projets sur deux ou trois ans, mais l'objectif c'est d'être capable un jour de monter en Ligue 1.
…Et en Coupe ?
Nous avons un très bon état d'esprit ce qui est très important dans ce genre de compétitions. Nous l'avons montré à plusieurs reprises cette saison, notamment en coupe puisque nous nous sommes qualifiés trois fois en gagnant avec un seul but d'écart. Nous étions certes opposés à des équipes de divisions inférieures mais il fallait rester soudés, sinon nous nous serions faits éliminer comme ce fut le cas pour plusieurs clubs de Ligue 2 depuis le début de la compétition. Cet état d'esprit est vraiment une de nos grandes qualités. Il faut le conserver. De plus, malgré le fait que nous ayons une équipe jeune, nous essayons d'imposer notre jeu même si ce n'est pas toujours facile. Maintenant, contre Montpellier il est clair que nous ne serons pas favoris et je dois vous avouer que nous aimons bien cette situation.
Que connaissez-vous de l'équipe montpelliéraine que vous allez affronter lundi soir ?
Je pourrais vous donner des noms comme Bedimo, Bocaly, Estrada, Cabella, Giroud, mais je dois encore y travailler et voir des matchs pour bien la connaitre. Ce qui est certain c'est que depuis le tirage au sort, tout le monde me parle de Giroud du matin au soir (rires). Vous ne pouvez pas imaginer. C'est un Dieu ici (large sourire). Je trouve surtout que cette équipe de Montpellier joue bien en football et c'est toujours agréable de regarder une équipe qui joue bien. C'est une très bonne équipe, elle n'est pas deuxième du championnat français par hasard. Cela fait aussi partie du charme de la Coupe de pouvoir rencontrer le 2e de L1. C'est un honneur pour nous de rencontrer cette équipe.
A quel genre de match vous attendez-vous ?
Ça va être une grande fête, mais nous ne voulons pas seulement être spectateurs. Nous aurons une toute petite chance de l'emporter, mais nous en aurons tout de même une petite. À nous d'essayer de la saisir. Beaucoup de choses devront être réunies pour que l'on puisse gagner, mais pourquoi pas ?
