Avant de rejoindre l'Espagne et sa nouvelle équipe de Valence, Tino Costa a fait un petit détour du côté de Grammont pour dire aurevoir à son ancien club. A peine débarqué d'Argentine, l'ancien milieu de terrain montpelliérain est revenu sur son départ et ses nouvelles ambitions.
Tino, ça y est une page se tourne ?
Oui c'est fini. Je suis très heureux d'avoir pu revenir pour échanger quelques mots avec le Président Laurent Nicollin, avec tous les dirigeants du club. J'ai eu quelques joueurs au téléphone mais pas tous encore. J'ai souhaité revoir le Président pour le remercier de tout ce que le club m'a donné. Si je suis là aujourd'hui c'est quelque part grâce à Montpellier. C'est eux qui sont venus me chercher à Sète quand j'étais en National. Je voulais le remercier lui et son père, le staff, les joueurs. C'était simplement la raison de ma visite. C'est un peu difficile de quitter Montpellier car j'ai vécu pas mal de très belles choses ici. En même temps c'était mon choix de partir à Valence, dans le plan de carrière que j'avais prévu. Mais ça ne m'empêche pas d'être triste de quitter ce club et cette ville.
Ta décision était prise, rien ne pouvait te faire changer d'avis ?
Non parce que ce n'était pas une question d'argent. J'aurai pu aller dans un autre club français pour le double ou presque. Mais ce n'était pas une question d'argent, je n'étais pas parti dans cette optique là. Simplement j'avais planifié ma carrière comme ça, même si personne ne croyait en moi au départ à part ma famille et moi. J'ai toujours dit qu'il fallait que je sois d'abord quelqu'un en France si je voulais jouer en sélection nationale Argentine après. Je savais qu'il fallait que je quitte la France car le championnat n'est pas très médiatisé pour la sélection argentine. Le sélectionneur actuel ne regarde pas trop la France, on en a eu la preuve avec Lucho Gonzalez et Lisandro Lopez qui n'ont pas été sélectionnés et qui loupent la Coupe du Monde. Bien sûr il y a aussi le côté espagnol avec la langue et toutes ces petites choses qui font que j'ai toujours rêvé de jouer là-bas. Je suis resté sérieux jusqu'à la fin avec Montpellier, j'ai tout donné pour le club et une fois la saison terminée j'avais déjà ma décision en tête, je voulais vraiment partir.
La perspective de jouer la Coupe d'Europe avec Montpellier n'a pas pu faire pencher la balance ?
Non, je pensais que c'était le moment de tourner la page, le moment d'aller voir ailleurs pour essayer d'atteindre mon prochain objectif qui est de jouer en équipe nationale. Je croyais que c'était le moment et je le crois toujours. Peut-être que je me suis trompé mais il faut savoir prendre des risques. Quand je suis arrivé à Montpellier, j'étais cinquième dans la hiérarchie des milieux et finalement j'ai diputé 38 matchs ! Le football ça va très vite dans tous les sens. C'est à moi de prouver que je peux jouer.
Quels souvenirs garderas-tu de Montpellier ?
Tous les meilleurs car je n'ai eu que des bons moments dans ce club, que ce soit au niveau sportif ou en dehors, je me suis fait de vrais amis. Avec le Président je n'ai jamais eu de problèmes c'est pour ça que je n'ai pas voulu alimenter la polémique. C'est normal qu'il ait dit ce qu'il pensait sur mon départ. Chaque fois que je vais quelque part je me donne à 100%, je ne serai pas resté pour jouer à 30%.
Quelles sont tes nouvelles ambitions ?
J'arrive dans un grand club d'Europe, c'est ce qu'il me manquait. Pour moi Montpellier est un grand club mais Valence, par rapport à son histoire, c'est un peu au-dessus. Avant tout j'arrive là-bas en tout petit donc il va falloir que je gagne ma place, que je me fasse respecter. Avant de viser l'équipe nationale il va falloir que je donne tout pour le club et après petit à petit je vais essayer de monter. J'avais eu le Président et le coach du club espagnol au téléphone et ils me voulaient vraiment. Ca m'a renforcé dans mon idée d'y aller. A moi maintenant de faire mes preuves, je repars de zéro comme quand je suis arrivé à Montpellier.
Quand tu repenses à ton parcours...
C'est incroyable ! Même moi quand je m'endors le soir, il m'arrive d'y penser et c'est difficile d'y croire. En même temps je me suis donné tous les moyens pour y arriver, j'ai tout fait. Je ne suis pas si surpris que ça parce que c'est ce que je cherchais depuis tout petit. Mais je ne suis pas encore arrivé au bout, j'ai fait de belles choses mais maintenant il reste des objectifs à remplir.
Quel est ton programme maintenant ?
Je pars à Valence ce soir et je ne reviens que jeudi soir donc je ne verrai mes anciens coéquipiers que samedi. Je voulais surtout dire merci à Laurent et à son père, si je suis là aujourd'hui c'est en partie grâce à eux. De toutes manières, je continurai à venir ici parce que j'apprécie beaucoup la ville et les gens qui m'ont entouré. Dès que j'aurai un moment je reviendrai.
Tu étais un peu le chouchou de la Paillade, tu as peut-être un mot à dire aux supporters du MHSC ?
Mon départ est un choix personnel et quand je parle des gens que je remercie aujourd'hui, je parle aussi des supporters. Chaque fois que je rentrai sur un terrain et qu'ils criaient mon nom ça me mettait en confiance et ça m'a beaucoup aidé. J'ai beaucoup apprécié tout ce qu'ils ont fait pour moi. Ils m'ont choisi deux fois meilleur joueur de l'année. Après la vie est comme ça, j'ai choisi de partir, j'espère que ça va marcher et je remercie tout le public montpelliérain pour son soutien pendant ses deux années.
