L'International Turc est revenu sur son choix montpelliérain et sur son acclimatation dans le club des Présidents Louis et Laurent Nicollin. De la Russie au Sud de la France, Hasan Kabze revient sur ses deux derniers mois...
Hasan, il y a deux mois tu évoluais au Rubin Kazan. Pourquoi avoir opté pour le MHSC ?
J'ai signé en Russie en 2007. J'avais vécu des beaux moments en Turquie où j'ai notamment cotoyé Erik Gerets. J'avais d'ailleurs inscrit un doublé lors de la rencontre qui offrait le titre à Galatasaray. Cela reste un des plus beaux jours de ma vie de footballeur. J'ai ensuite décidé de rejoindre la Russie, qui me faisait une belle offre, et je ne regrette pas ce choix. Là bas, j'ai remporté deux titres et disputé deux finales de Coupe. J'ai d'ailleurs affronté Emir Spahic dans le cadre du championnat russe. Mais j'avais envie de venir dans un club d'europe occidentale plus médiatique. Le championnat de France est une belle vitrine.
Comment te sens tu depuis ton arrivée à Montpellier ?
Je ne suis là que depuis deux mois. Mais ma famille se sent beaucoup mieux ici. Il y a beaucoup plus de choses à faire dans la vie quotidienne. Quant à moi, j'ai vraiment été super bien accueilli au club depuis mon premier jour. Je me sens très bien dans cette équipe qui est comme une famille. J'ai parfois l'impression d'être avec des frères. Tout le monde me soutient et m'aide pour communiquer.
Quel regard portes-tu sur le niveau de l'équipe et sur le Championnat Français ?
Je trouve que le championnat français est plus offensif que le championnat Russe. Il y a de nombreux joueurs qui sont très doués techniquement. L'équipe de son côté est composée de joueurs jeunes et talentueux. C'est une très bonne chose. Et cela va me donner l'occasion d'affronter de très gros clubs. Mais je trouve qu'on a globalement réussi notre début de championnat. Je pense que l'on pourrait avoir deux points de plus car on aurait pu battre Caen. Mais on a fait une belle performance à Valenciennes. C'est un bon début...
On te sent de plus en plus à l'aise et tu montes en puissance au fil des matchs.
Je me sens de mieux en mieux, c'est vrai. Mais je suis encore en phase d'adaptation. Je sens que je progresse de jour en jour. Cela va aller en s'améliorant. Je vais me mettre au français et j'espère parler cette langue le plus rapidement possible. Cela m'aidera au niveau de la communication avec mes partenaires.
Peu de joueurs turcs jouent en France et tu es le premier turc de l'histoire du Montpellier HSC (Fatih Atik possède la double nationalité NDLR). Y a t-il une appréhension par rapport à ça ?
Non ! Peu de turcs ont joué en Russie également. Je pense qu'à partir du moment où tu travailles sérieusement, peu importe le pays et le championnat dans lequel tu évolues, tu finis par t'adapter. Ca ne change rien.
Les supporters Montpelléirains t'ont déjà dédié un chant. Cela te touche t-il ?
Bien sûr. Ca me fait plaisir de voir les supporters chanter pour moi mais aussi pour mes partenaires. Parfois, dans un match, c'est ça qui te donne la force d'en faire encore plus et d'aller jusqu'au bout. Mais voir ce public chanter comme il le fait, cela me fait très plaisir.
A titre personnel, quelles sont tes ambitions pour cette saison ?
Je ne me suis pas fixé d'objectf en terme de buts. De toutes manières, je ne suis pas le style de joueur à rester aux avant-postes. J'aime attaquer mais j'aime aussi défendre. Je suis là pour appliquer au mieux les consignes de mon coach et servir le collectif. Si je marque des buts qui permettent à l'équipe de gagner des rencontres, c'est bien mais j'aime aussi aider mes coéquipiers. J'aimerai également retrouver ma sélection nationale. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais opté pour un championnat médiatique. J'espère vraiment être appelé en équipe de Turquie.
Merci à Emre Karakaya pour son aimable participation à la traduction
