Bertrand Reuzeau : « Important de garder un ‘’ADN club’’» | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Bertrand Reuzeau : « Important de garder un ‘’ADN club’’»

Intronisé cet été comme nouveau Directeur du Centre de formation du MHSC, l’ancien défenseur pailladin (56 ans) revient sur son parcours, évoque sa joie d’être ici ainsi que ses objectifs… Le tout avec détermination et humilité.

Quel effet cela vous fait-il de revenir ici, à Montpellier, 30 ans après votre passage au MHSC en tant que joueur ?
Je suis très content de revenir. Sur le plan personnel tout d’abord, il y a une émotion particulière puisque ma fille est née ici lorsque j’étais joueur ; Du coup, nous avons toujours gardé des attaches particulières avec la ville de Montpellier. J’ai aussi conservé durant ces longues années des liens avec le club. J’ai reconnu de nombreuses personnes en revenant ici et j’ai eu beaucoup de plaisir de les revoir, à l’image du Président Laurent Nicollin et du Directeur Général, Philippe Peybernes. La perspective de retrouver des personnes que j’avais appréciées par le passé, a d’ailleurs aussi fait partie des critères importants dans ma décision de revenir à Montpellier.

Le club a pas mal changé non ?
C’est vrai oui ! (sourire). Le MHSC dispose d’un très bel outil de travail, avec des structures très cohérentes et efficaces. C’est très bien que le club ait su prendre ce virage à une certaine époque de vouloir construire un centre d’entraînement moderne et de belles structures pour la formation. Il est toujours important de se moderniser, de suivre une certaine évolution… mais quand on parle d’évolution, il est cependant important pour moi de souligner la chose suivante : il y a eu énormément de changements, que ce soit dans les clubs au niveau des mentalités, dans les méthodologies de travail, mais il est tout de même important de garder un ‘‘ADN club’’, un certain héritage de ce qui a été fait qui contribue à ce que Montpellier reste « La Paillade ». Mon vécu d’ancien joueur montpelliérain me permet d’avoir quelques notions dans ce domaine-là. Il ne faut pas être axé que sur l’Esprit Paillade, mais c’est un élément important avec des valeurs qu’il faut garder en vue de la formation des jeunes.

Quel regard portez-vous sur votre carrière de joueur et sur votre premier passage chez nous ?
J’ai disputé presque 350 matchs en Ligue 1, répartis dans 12 ou 13 saisons au haut niveau ; j’étais un joueur de club. Avec le recul, j’ai d’ailleurs peut-être même connu mes plus belles années de joueur durant mes cinq saisons au MHSC. Je me suis vraiment régalé ici, que ce soit sur le plan personnel ou au niveau footballistique. On peut toujours se dire qu’on aurait pu faire mieux, mais je suis globalement content de la carrière que j’ai réalisée.

Je voulais retrouver un club qui avait une certaine aura en termes de formation et une simplicité dans les échanges. Le choix de Montpellier s’est avéré logique

Justement. vous avez choisi d’emblée une reconversion de formateur sans jamais vous tourner vers une carrière d’entraîneur. Pourquoi ?
J’ai arrêté ma carrière de joueur à 31 ans. J’avais passé mes diplômes d’entraîneur mais je ne me sentais pas forcément prêt. Sochaux – où j’ai effectué ma dernière saison professionnelle –  cherchait alors à restructurer sa formation et les dirigeants doubistes m’ont demandé si ça m’intéressait d’intégrer le centre de formation sochalien, qui était une référence à l’époque. Ça m’a naturellement intéresé parce que je voulais transmettre aux jeunes ce que je venais de vivre les 12 années précédentes sur le terrain. Au fil du temps, je me suis vraiment bien senti dans cette fonction de formateur, que ce soit en termes de contact et de transmission de messages aux jeunes. C’est forcément différent du milieu professionnel où on est plutôt dans l’urgence du résultat. Ça me correspondait peut-être moins ;
Je me sentais mieux sur du moyen ou du long terme, sur cette volonté de prendre le temps de transmettre pour construire des footballeurs et des hommes. Formateur est un métier passionnant.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le challenge montpelliérain ?
D’abord, le club du MHSC en lui-même, qui est aussi une référence en termes de formation, il ne faut pas l’oublier. Le fait de connaître plusieurs personnes au club et de bien connaître le club en lui-même a aussi joué dans ma décision. Je voulais travailler avec des personnes que je connaissais et avoir une relation saine avec les gens avec qui je travaillais. Dans ce sens, le choix de Montpellier s’est avéré naturel car je savais qu’il n’y aurait pas de problème de ce côté-là. J’ai eu la chance de travailler dans des grands clubs, avec des fonctionnements assez lourds, et je voulais retrouver un club qui avait une certaine aura en termes de formation mais également une certaine simplicité dans les échanges. Ce n’est jamais facile d’avoir des opportunités mais les planètes étaient bien alignées et le choix de Montpellier s’est avéré logique. Je suis très heureux d’être ici.

Ma volonté va être notamment d’amener une certaine méthode puisque je suis très axé sur le développement du joueur

Être directeur des centres de formation de Paris et Monaco et directeur du centre de formation de Montpellier, est-ce vraiment le même métier ?
Pour moi oui car, quel que soit le club, on est toujours dans la transmission des valeurs et dans la volonté de former le jeune joueur. Les choses évoluent, les mentalités évoluent, les méthodes aussi, les moyens sont forcément différents d’un club à l’autre mais la fibre formatrice est toujours la même. Que ce soit dans un grand club ou dans un club moins huppé, le fond du travail d’un formateur reste le même : transmettre des messages, faire progresser le joueur et lui permettre d’aller le plus haut et le plus loin possible. L’idée c’est de proposer un parcours adapté aux jeunes dans toutes ses facettes, c’est-à-dire un parcours footballistique mais aussi scolaire et éducatif solide. Ce sont les trois axes importants et aucun ne doit être négligé. Les enfants mais bien sûr aussi leurs parents qui nous font confiance, doivent être convaincus qu’en arrivant ici à Montpellier, il n’y aura pas de problème au niveau de la scolarité et qu’en matière de football, tout va être fait pour qu’il puisse réussir et jouer avec l’équipe première. Les dernières statistiques de la Direction Technique Nationale montrent d’ailleurs que le MHSC est l’équipe qui a fait jouer le plus de jeunes joueurs de moins de 23 ans formés au club dans son équipe fanion. Ça veut dire ce que ça veut dire.
Nous devons avoir de vrais projets pour que chacun de nos membres du centre de formation deviennent des joueurs mais aussi des hommes et que l’on puisse bien les construire pour le futur. Quand vous avez ce discours-là avec des parents et que vous avez des exemples tangibles, ça peut faire basculer certaines familles vers notre projet et non pas celui qui aura forcément le plus fort potentiel financier.

Quelle est votre vision du métier de formateur et votre philosophie en la matière ?
Le métier de formateur est comme tous les métiers, il a évolué. Les joueurs ont évolué, les méthodes d’entraînement aussi et il faut savoir s’adapter. Je pense que l’important dans la formation du joueur c’est de garder le contact avec lui ; c’est-à-dire créer une pédagogie ou avoir des outils qui permettent d’avoir des échanges et que le gamin puisse être le plus possible acteur de sa formation. Bien sûr qu’il y a des choses qu’il faut montrer, qu’il faut rabâcher pour que ça rentre dans la tête, mais, à un moment donné, quand un jeune joueur devient acteur, il comprend que c’est pour lui et on n’a plus besoin de rabâcher… et c’est là qu’on a gagné. Aujourd’hui, les jeunes joueurs sont pour la plupart dans un esprit de curiosité, ils se posent souvent la question de pourquoi ils font tel ou tel exercice. C’est aussi pour cela qu’il faut bien maîtriser son domaine et que l’échange est important afin de pouvoir leur expliquer les choses du mieux possible, définir leurs objectifs et leur dire comment les atteindre.

Même si chacun amène sa personnalité et son mode de fonctionnement, j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une structure qui fonctionne bien

Quel regard portez-vous sur le Centre de Formation du MHSC depuis votre arrivée et quelles sont vos premières impressions ?
C’est un club qui s’est énormément construit au fil des années. La formation montpelliéraine a eu de très bons résultats avant de connaître une petite période de creux, puis de retrouver des jeunes au sein de son équipe première. Même si chacun amène sa personnalité et son mode de fonctionnement, j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une structure qui fonctionne bien ; il n’y a pas tout à construire. Je vais donc modifier certaines choses dans la méthodologie de travail mais je ne suis pas là pour modifier pour modifier. L’idée c’est que ce qui fonctionne bien continue de bien fonctionner et s’améliore et que nous arrivions petit à petit à faire évoluer ce qui fonctionne moins bien.
Le Centre de formation du MHSC a la chance de pouvoir s’appuyer sur des gens qui sont présents depuis très longtemps, qui connaissent l’ADN de ce club et je vais essayer peu à peu d’y apporter ma patte et ma personnalité. Au-delà de ça, j’ai vraiment ressenti un environnement convivial et familial en arrivant ici. C’est quelque chose d’important pour les jeunes et auquel je suis très attaché. Cela fait partie des forces de Montpellier.

Quels sont vos axes de travail ?
J’ai beaucoup observé durant la période de préparation, j’ai aussi rencontré quelques staffs. Nous avons des gens d’expérience et j’ai préféré laisser se dérouler la préparation estivale comme elle était prévue avant mon arrivée. Tout se passe bien. Nous mettrons en place certaines choses à partir de septembre pour que le mode de fonctionnement corresponde un peu plus à ma personnalité. Ma volonté va être notamment d’amener une certaine méthode puisque je suis très axé sur le développement du joueur. Il n’y a pas de souci là-dessus. Les choses vont venir peu à peu.

En matière de formation, deux visions s’affrontent souvent : celle où le résultat est prioritaire et celle où le résultat est secondaire. Où vous situez-vous là-dessus ?
Il faut être un peu dans les deux. Disons que, dans les plus jeunes catégories, on est plutôt axé sur le développement du joueur et que la compétition vient s’intégrer dans la formation. En revanche, plus on monte dans les catégories d’âges, plus la compétition et les résultats vont confirmer le travail qui est effectué dans la semaine et donner une évaluation du jour.

Avez-vous des objectifs chiffrés précis en ce début de saison ?
J’apprends d’abord à connaître l’ensemble des joueurs. Après, en termes d’objectifs, notre volonté est d’amener le plus de joueurs possibles vers le monde professionnel et d’apporter les meilleurs profils possibles à la direction et au staff professionnel. Pour ceux qui ne pourront malheureusement pas accéder au monde professionnel, notre but est de les former pour qu’ils puissent tout de même vivre du football et s’ils n’y parviennent pas, qu’ils puissent avoir une reconversion professionnelle grâce à ce qu’ils ont vécu ici et à un suivi scolaire de qualité.

A ce titre, beaucoup de jeunes joueurs issus de la formation ont participé à la préparation d’avant-saison avec l’effectif professionnel...
C’est plaisant et c’est le but premier d’un Centre de Formation. Ça veut dire que le travail a été bien fait et que le centre fonctionne bien. Ça nous donne aussi pas mal de ‘‘billes’’ pour pouvoir continuer notre recrutement. Quand un jeune joueur que nous cherchons à faire venir voit ça, c’est forcément un plus pour nous.

Pour conclure, quel message souhaiteriez-vous faire passer en tant que nouveau Directeur du Centre de Formation du MHSC ?
Je dirai simplement d’avoir confiance dans les personnes qui sont au club et en la politique qui est mise en place par la Direction qui veut réellement s’appuyer sur la formation. C’est un choix mais c’est aussi une nécessité pour les clubs et cette voie-là, le MHSC l’a choisie depuis bien longtemps. Je dirai aussi aux parents que le MHSC est un club qui a une histoire, qui garde son identité tout en évoluant et qui continue de faire confiance à sa formation comme il l’a toujours fait à travers les époques. Tout est fait ici pour que le jeune joueur puisse avoir un projet qui lui permette de devenir un bon joueur mais aussi et surtout un homme bien.

 

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