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MHSC – PSG : Des matchs et des hommes

Entre confrontations de folie et joueurs qui ont porté les couleurs des deux clubs, les liens entre le MHSC et le PSG ont toujours été assez forts. Flashback

Recevoir le Paris Saint-Germain, à la Mosson n’est jamais anodin. Si depuis le début de l’ère qatari, en 2011, les confrontations entre les deux équipes ont souvent tourné à la faveur du club de la capitale (excepté lors de cette fameuse saison 2011-2012 où les Montpelliérains avaient tenu tête à l’ogre parisien jusqu’à remporter le titre de champion de France), on avait d’ailleurs souvent coutume de dire qu’entre le MHSC et le PSG, il se passait toujours quelque chose.

Du maintien à l’europe

De l’improbable succès de 1997 où les Parisiens menaient 1-0 à la mi-temps grâce à Marco Simone avant d’être renversés en seconde période par des buts signés Christophe Sanchez et Pascal Fugier (2-1), à la saison suivante lorsque les Parisiens s’étaient inclinés 2-1 à la Mosson (but de Džodić et Delaye contre une réalisation tardive de JJ Okocha), les exemples ne manquent pas. D’ailleurs, les exploits des Montpelliérains face aux Parisiens furent plutôt nombreux au cours de l’histoire du club. On retiendra notamment ce match épique de 1996 où les Pailladins de Michel Mézy étaient menés 2-0 au Parc des Princes avant de finalement s’imposer 3-2 grâce à des buts de Sanchez, Lefèvre et Robert.

Autre succès marquant, presque 7 ans plus tard, toujours au Parc des Princes, début 2003, lorsque les Héraultais, alors derniers du championnat étaient menés 1-0 dès la 3ème minute de jeu après un but de Jérôme Leroy (le père de Léo), avant de finalement s’imposer 3-1 et de s’ouvrir la route d’un improbable maintien dans l’élite, grâce notamment à un doublé du regretté Valéry Mézague (3-1). On n’oubliera pas non plus que c’est sur la pelouse du Parc des Princes, lors de la dernière journée de la saison 2009-2010 que les Pailladins de René Girard, alors promus dans l’élite, étaient allés chercher leur qualification pour la Ligue Europa en s’imposant 3-1 grâce à un doublé de Geoffrey Dernis et à un but de Lilian Compan.

Plus près de nous, impossible d’oublier ce match au cœur d’une saison 2016-2017, plus que morose où les hommes de Frédéric Hantz avaient, à la surprise générale, fait tomber ceux d’Unaï Emery (3-0) avec des réalisations de Lasne, Skhiri et Boudebouz. Impossible aussi d’oublier le but de Souleymane Camara qui avait permis aux Montpelliérains d’arracher la victoire lors de la saison 2018-2019, permettant ainsi à Michel Der Zakarian de décrocher le premier succès de sa carrière d’entraîneur face au club parisien.

Alors certes, on ne va pas la ramener, car, depuis quelques années, ce sont plutôt Kylian Mbappé et sa bande qui font la loi face aux Languedociens. Si les scores ont parfois été lourds (5-2 à l’aller cette saison notamment et 4-0 à La Mosson la saison passée), c’est sans doute le plus étriqué d’entre eux qui laisse le plus de regrets, à savoir la demi-finale de la Coupe de France, perdue par les Montpelliérains lors de l’exercice 2020-2021 lors de la séance des tirs au but (2-2 à la fin du temps réglementaire).

Outre ces matchs de légende, il y a les hommes… et au cours de leur histoire, le MHSC (né en 1974) et le Paris Saint-Germain (qui vit le jour en 1970), ont vu évoluer plusieurs joueurs et entraîneurs sous leurs 2 maillots. Le premier d’entre eux est sans doute l’un des moins célèbres, à savoir l’attaquant Christian André. Auteur d’une très belle carrière sous les couleurs parisiennes entre 1972 et 1977, ponctuée de 42 buts en 76 matchs, ce dernier avait ensuite évolué à Béziers, notamment avant de terminer sa carrière à Montpellier avec 20 matchs disputés et deux buts inscrits toutes compétitions confondues entre 1978 et 1980.

Guérin et colleter gagneront la Coupe des coupes

Le deuxième joueur ayant évolué dans les deux clubs durant les années 70 est beaucoup plus célèbre puisqu’il s’agit de Jean-Claude Lemoult. Milieu de terrain de grande qualité, ce dernier a porté les couleurs montpelliéraines à 183 reprises entre 1986 et 1991 après avoir longtemps évolué durant 10 ans au Paris-Saint-Germain (1976-1986)

Dans les années 80, les échanges entre les deux clubs se sont accélérés. On compte parmi eux le gardien Claude Barrabé, (qui après avoir effectué 6 petits matchs sous les couleurs parisiennes entre 1986 et 1988 s’est installé bien plus durablement dans l’Hérault où il a disputé 205 matchs entre 1990 et 1996), mais aussi 2 défenseurs aux passages plutôt éphémères dans l’Hérault : Claude Lowitz (au PSG entre 1985 et 1987, puis au PSG lors de la saison 1988-1989) et William Ayache (PSG lors de l’exercice 1986-87 et à Montpellier lors de la saison 1989-1990).

Durant cette période, le MHSC a connu une certaine époque de gloire, matérialisée notamment par la Coupe de France remportée en 1990 et l’épopée en coupe des coupes la saison suivante, qui avait vu les Montpelliérains battre le PSV Eindhoven et le Steaua Bucarest, avant de s’incliner en quarts de finale face à Manchester United. Deux joueurs ont notamment marqué cette épopée : le défenseur Patrick Colleter et le milieu de terrain Vincent Guérin. Après avoir brillé sous les couleurs pailladines lors de la saison 1990-1991, Colleter s’est directement envolé vers le Paris Saint-Germain avec lequel il a participé ensuite à plusieurs aventures européennes entre 1991-1996, dont le succès parisien en finale de la Coupe des Coupes cette même dernière année (1-0 face au Rapid de Vienne, but de Bruno Ngotty). Vincent Guérin a aussi vécu ces deux aventures : impressionnant lors de son passage au MHSC (1989-1992), celui qui avait auparavant joué au Matra Racing avait retrouvé la capitale dans la foulée de son aventure héraultaise, mais au PSG cette fois. Il y a évolué entre 1992 et 1998, avec 253 matchs et 25 buts à la clé.

En rejoignant le Paris FC dont il est l’entraîneur depuis l’été 2021, Thierry Laurey n’a pas non plus été très dépaysé. L’ancien défenseur ou milieu de terrain a en effet évolué au Paris-Saint-Germain en tant que joueur lors de l’exercice 1990-91, avant de terminer sa carrière par un très long passage à Montpellier entre 1991 et 1998, poursuivi par une très longue expérience de formateur au sein du club pailladin, dont il a d’ailleurs porté le maillot à deux reprises, au cours de sa carrière (1987-1988 puis 1991-1998). Durant son passage à Paris, comme à Montpellier, Thierry avait d’ailleurs côtoyé Christian Pérez. L’attaquant formé de l’autre côté du Vidourle, a d’abord porté les couleurs héraultaises lors de la saison 1987-1988  avant de revêtir le maillot du PSG entre 1988 et 1992.

La revanche de nicolas ouédec

À Paris, les années 1990 sont marquées par la grande époque Canal+ puisque le club a été racheté par la chaîne cryptée en 1991. Présidé alors par Michel Denisot, le club de la capitale est entré dans une nouvelle dimension en misant sur de nombreuses stars, dont certaines sont ensuite venues jouer à Montpellier. Ce fut par exemple le cas de Xavier Gravelaine, acheté par le club parisien à Caen, à l’issue de la saison 1992-1993 où il avait brillé lors du 1er match européen de sa carrière face au club espagnol de Saragosse et inscrit 20 buts en championnat. Le génial meneur de jeu ou attaquant aux multiples clubs durant sa carrière a effectué deux passages à Paris, le premier entre 1993 et 1996, entrecoupé de prêts à Strasbourg puis à Guingamp. Il a ensuite rejoint Montpellier en provenance de l’Olympique de Marseille durant l’été 1998. Après avoir passé 6 mois à enchanter le public montpelliérain, il avait choisi, à la surprise générale, de retourner au PSG, à l’époque très mal-en-point en championnat.

Cette crise conduira notamment à la démission du successeur de Michel Denisot à la tête du club, Charles Biétry, qui quittera la présidence du club le 21 décembre 1998, quelques jours après avoir échangé Xavier Gravelaine avec Nicolas Ouédec. Ce dernier marquera d’ailleurs quelques semaines plus tard le seul but de la rencontre permettant aux Montpelliérains de Jean-Louis Gasset de s’imposer 1-0 au Parc des Princes. L’ancien Nantais restera au Domaine de Grammont jusqu’à l’été 2001, le temps de voir descendre le club pailladin en Ligue 2 puis de l’aider à retrouver l’élite la saison suivante sous la direction de Michel Mézy. Lors de cette saison 1999-2000 marquée par cette triste descente, Ouédec avait retrouvé son compère d’attaque, Patrice Loko, avec lequel il avait été sacré champion de France avec Nantes lors de la saison 1994-1995. Après avoir recruté Patrice Loko dans la foulée de ce sacre, les Parisiens n’avaient pas réussi à reconstituer le duo avec Ouédec, qui avait choisi de s’envoler pour l’Espanyol Barcelone. Ce fut le cas quelques mois plus tard durant l’été 1998, mais en raison des blessures et de quelques déboires extra-sportifs pour Patrice Loko, les deux hommes n’avaient pu disputer que quelques minutes ensemble sous le maillot du club de la capitale. Ils ont pu en disputer à peine un peu plus sous le maillot montpelliérain lors de la saison 1999-2000. Après un été de rêve qui avait vu les Pailladins remporter la coupe Intertoto et effectuer un super début de championnat, Nicolas Ouédec s’était notamment blessé et n’avait plus trop pu jouer avec Patrice Loko, auteur de 15 buts cette saison-là, malgré la relégation en L2. Dommage tant les deux hommes affichaient une entente assez extraordinaire.

Toujours à l’époque Charles Biétry, mais dans le sens inverse, cette fois, le PSG avait fait appel à deux reprises à deux anciens Montpelliérains. Bruno Carotti (qui avait été acheté par le PSG à Nantes durant l’été 1998 après avoir été formé à Montpellier), puis Laurent, Robert, passé lui directement du MHSC au PSG durant l’été 1999. Vendu 45 millions de francs au Paris-Saint-Germain, il a dans le même temps longtemps détenu le record de la plus grosse vente du club (à égalité avec Philippe Delaye, cédé à Rennes pour la même somme l’été suivant). Laurent Robert a ensuite marqué l’histoire du club parisien avec lequel il a inscrit 34 buts en 85 matchs entre 1999 et 2001.

Blanc-gasset, pailladins capitaux du PSG

Durant cette période marquée par une certaine instabilité de gouvernance côté parisien, les deux clubs ont aussi fait un échange assez improbable. Pièce essentielle de la remontée montpelliéraine dans l’élite lors de l’exercice, 2000-2001, Francis Llacer pensait sans doute rester bien plus qu’une saison à Montpellier, mais l’appel de son Mentor, Luis Fernandez, qui l’avait déjà entraîné dans la capitale, l’avait poussé à y retourner après un premier passage entre 1989 et 1999. Pour compenser ce départ, le PSG avait alors prêté Aliou Cissé au MHSC. Ce dernier passera une saison dans l’Hérault pour aider le club à se maintenir en L1 avant de profiter de la magnifique Coupe du Monde du Sénégal dont il était le capitaine à l’été 2002, pour s’envoler vers la Premier League et le club de Birmingham City.

Avec la descente du club montpelliérain en Ligue 2 en 2004, les échanges entre les joueurs des deux clubs ont ensuite été logiquement moins nombreux. On retiendra juste que les Pailladins avaient éliminé les Parisiens en quarts de finale de la Coupe de la Ligue le 21 décembre 2004, grâce à un penalty de Fodé Mansaré. Comme les deux clubs sont décidément extrêmement liés, c’est aussi contre le Paris Saint-Germain que le MHSC a retrouvé le goût de la Ligue 1 après cinq ans de purgatoire à l’étage inférieur, le 8 août 2009. Ce jour-là face au PSG de Coupet, Giuly et Makélélé, les Languedociens avaient réussi à arracher le nul à la dernière seconde (1-1), grâce à un but de la tête d’un certain Emir Spahić.

 

Tiéné, sessegnon, mukiele, ikoné...

À cette époque, c’est plutôt du côté du staff technique que les deux clubs sont liés. Le centre de formation était en effet dirigé par Bertrand Reuzeau (ancien joueur du MHSC et qui occupe les mêmes fonctions à Montpellier depuis cet été), tandis que la réserve du club de la capitale (qui a notamment vu passer un certain Gaëtan Charbonnier quelques années plus tôt) était dirigée par Franck Rizzetto, ancien joueur du MHSC et entraîneur adjoint de Michel Der Zakarian entre 2017 et 2021. Mais le duo ‘’parisiano-montpelliérain’’ le plus célèbre de l’époque était, à n’en pas douter, celui constitué par Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset. Les deux anciens joueurs du MHSC ont en effet dirigé les destinées du club de la capitale entre 2013 et 2016, avec de multiples titres à la clé. Il est cependant important de noter qu’il s’agissait du deuxième passage de Jean-Louis Gasset dans le club de la capitale puisque celui-ci y avait déjà été l’adjoint de Luis Fernandez entre 2001 et 2003.

C’est sans doute sous l’impulsion du duo Blanc-Gasset, que le Pailladin Benjamin Stambouli avait rejoint le Parc des Princes durant l’été 2015, après une seule saison à Tottenham, qui l’avait acheté à Montpellier. Il en passera également une seule à Paris, le temps de remporter un quadruplé championnat, Coupe de France, coupe de la Ligue et Trophée des Champions.

Lors de sa dernière saison montpelliéraine (2013-2014), ‘’Benji’’ avait d’ailleurs côtoyé un ancien Parisien, en la personne de Siaka Tiéné. Le latéral gauche international ivoirien a passé 2 saisons sur les bords de La Mosson, inscrivant notamment un magnifique coup-franc direct à Nice pour le dernier match de l’Histoire au Stade du Ray.

Un peu moins de 4 ans plus tard, le MHSC avait recruté Stéphane Sessegnon, Parisien entre 2008 et 2011, avant de passer par les clubs anglais de Sunderland et West Bromwich Albion. L’international béninois a ensuite porté le maillot héraultais entre août 2016 et janvier 2018. Un an plus tôt, en janvier 2017, les dirigeants du PSG et du MHSC (qui entretiennent d’excellentes relations) s’étaient mis d’accord pour le prêt de Jonathan Ikoné, alors que le MHSC était au plus mal.

Sous la direction de Jean-Louis Gasset, le club héraultais s’était maintenu, tandis qu’Ikoné était resté une saison supplémentaire dans l’Hérault sous forme de prêt, avant de rejoindre le Losc durant l’été 2018. Lors de son époque pailladine, l’actuel attaquant de la Fiorentina était d’ailleurs très proche de Nordi Mukiele. Révélé au MHSC, l’ex-défenseur de Laval a rejoint le RB Leipzig durant l’été 2018 avant de signer au PSG cet été. Il pourrait donc potentiellement retrouver le stade de La Mosson ce mercredi soir, pour la première fois depuis son départ. Si le PSG compte par conséquent un ancien Montpelliérain dans ses rangs, la réciproque est vraie puisque Mamadou Sakho, plus jeune capitaine de l’histoire du PSG alors qu’il n’avait que 17 ans, pourrait aujourd’hui affronter son club formateur avec la tunique orange et bleue sur le dos. Vous l’aurez compris, entre le MHSC et le PSG, les liens sont multiples, autant par des joueurs que par des matchs de légende. Quelle sera la prochaine page de l’histoire de ce beau roman ? Réponse ce soir…. Mais si on ne connait pas l’issue de la rencontre ni son scénario, un titre s’impose de lui-même : Ce sera David contre Goliath….

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