Benjamin Lecomte : « L’impression de n’être jamais parti » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Benjamin Lecomte : « L’impression de n’être jamais parti »

De retour au MHSC durant ce mercato hivernal, 3 ans et demi après son départ, l’ancien gardien de l’AS Monaco, de l’Atlético Madrid et de l’Espanyol Barcelone, revient sur sa carrière depuis et les raisons qui l’ont poussé à relever le défi montpelliérain

Benjamin, ça fait quoi de revenir ?
Je suis très content ! Ça me fait vraiment plaisir d’être de retour. En plus il y a un bon défi à relever.

Comment ce retour s’est-il concrétisé ?
J’ai eu le Président Laurent Nicollin au téléphone. J’étais dans une situation un peu compliquée à l’Espanyol Barcelone, où je ne jouais plus. Je ne voulais pas rester là-bas parce qu’une carrière est courte et que j’avais envie de jouer, tout simplement. Dès qu’il y a eu ce contact et cette opportunité pour venir à Montpellier, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je pense que toutes les parties ont fait tout ce qu’il fallait pour que ce soit réalisable et je remercie le club et le Président pour leurs efforts.

Les supporteurs ont un rôle important, notamment à domicile pour nous faire gagner des points

Quel regard portes-tu sur ton aventure monégasque ?
On va retenir le positif, c’est-à-dire que je suis parti (en prêt à l’Atlético Madrid durant l’été 2021 NDLR) en laissant le club à la troisième place du classement. J’étais parti de Montpellier pour jouer la Ligue des Champions et j’estime avoir fait tout ce que je pouvais pour. J’ai vécu une première saison un peu compliquée c’est vrai, il y a aussi eu le Covid et l’arrêt des championnats qui s’en est suivi. Ma deuxième saison monégasque avait plutôt bien commencé ; malheureusement je me suis cassé la main, ce qui a mis un coup de frein à ma saison. J’ai beaucoup travaillé pour revenir, la deuxième partie de saison me semblait très bonne, avec je crois, 30 matchs dont 14 clean sheets… et ensuite, il s’est passé ce qu’il s’est passé. Ça me regarde moi et les personnes concernées. J'ai envie de ne retenir que le positif. J’ai rencontré de belles personnes là-bas. C’est un grand club mais je n’ai pas forcément envie de rentrer dans les détails. 

Que t’ont apporté tes aventures espagnoles, à l’Atletico Madrid la saison passée, puis à l’Espanyol Barcelone ces 6 derniers mois ?

Concernant l’Atletico Madrid, je ne pense pas avoir de mots assez grands pour décrire ce club. C’est un grand club en terme de football mais aussi au niveau des personnes qui le composent. C’est un club avec énormément de valeurs, comme on peut les trouver ici. Les supporters aussi sont incroyables. J’ai vécu avec un groupe et un coach fantastiques,  (Diego Siemeone NDLR), un entraîneur des gardiens absolument au top… Ça fait partie des endroits, un peu comme ici d’ailleurs, où j’aurais pu rester longtemps. On a beau me dire que je n’ai pas joué un seul match là-bas, ce qui est vrai, pour moi cette vision des choses reste un raccourci très classique de la part de personnes qui, d’une part ne connaissent ni le poste de gardien spécialement, ni le football en général. Pour moi, il y a différentes manières de progresser : 

Il y a les matchs, bien sûr, car jouer, ça reste le Graal, mais quand tu t’entraînes au quotidien avec des joueurs et un gardien (Jan Oblak) qui a autant de qualités, tu apprends énormément de choses ; sur le foot et sur toi-même. Ça a été une aventure extrêmement enrichissante pour moi. Concernant Jan Oblak, en particulier, c’est un gardien extrêmement fort mais aussi un super mec, très travailleur. Nous avions une excellente relation, ce qui est quelque chose de très important pour moi. Je pense avoir rempli ma part de travail là-bas, mais j’avais envie de jouer régulièrement. Je voulais rester en Espagne parce que c’est un championnat que j’aime beaucoup. Il y a eu cette opportunité avec l’Espanyol et j’ai fait le choix d’aller là-bas pour jouer. Avec le recul, on peut dire que c’est un bon ou un mauvais choix puisque j’ai démarré en jouant et ensuite j’ai moins joué mais un choix reste un choix et, au final, c’est peut-être cette décision là qui me permet d’être à Montpellier aujourd’hui donc, on dira que c’était le bon choix ! 

(sourire)

si tu restes dans ta zone de confort, il ne se passe pas grand-chose non plus

En quoi penses-tu avoir progressé et changé depuis ton départ du MHSC ?
Sur ma manière de voir le foot, de voir les entraînements et la manière d’être aussi en tant que personne. Le jeu y est différent, plus basé sur la possession. En France, quand on arrive à la 70ème ou la 75ème minute de jeu, on a tendance à voir beaucoup de longs ballons et de centres. Là-bas, ça n’existe pas. Quel que soit le score, on amène le ballon jusqu’à la surface et on continue de jouer, qu’on soit une équipe mal classée ou parmi les leaders du championnat. C’est ce que j’aime… mais le plus important, c’est d’être épanoui dans ce que tu fais, que ce soit en France ou à l’étranger et je pense qu’en revenant à Montpellier, je suis retombé à l’endroit où je peux être le plus épanoui.

À Madrid tu as quand même eu l’expérience des matchs de Ligue des Champions, même si tu étais sur le banc. Qu’en as-tu retenu ?
Ça m’a beaucoup apporté. L’ambiance et la pression sont différentes. Je n’ai jamais caché que mon rêve de gosse était de jouer la Ligue des champions. Je ne l’ai pas jouée mais j’y étais. J’ai pu me rendre compte de ce que c’était et, au final, je ne m’étais pas trompé. C’est sûr que je n’ai pas joué, mais on ne sait jamais ce qu’une carrière nous réserve. Peut-être qu’un jour j’y arriverai.

Quel a été ton regard sur le MHSC durant ta période d’absence ?
J’ai toujours suivi les résultats du club. On a aussi joué l’un contre l’autre, que ce soit avec Monaco ou avec l’Espanyol en match amical en début de saison. Le MHSC fait partie des clubs qui ont eu une énorme importance dans ma carrière. Là où je suis le plus heureux aujourd’hui, c’est que je vois que le club n’a pas changé dans sa mentalité, bien au contraire. En revanche, il a évolué positivement, notamment en termes d’installations. Ça montre que le club cherche à progresser. Après, il y a des saisons qui sont bonnes et d’autres moins bonnes… Cette année, c’est un peu plus compliqué, on ne va pas se voiler la face. Ce qu’il faut, c’est sauver la place du club en Ligue 1 cette année. Il y a encore des points à prendre, il n’y a rien d’alarmant puisque nous n’avons pas été reléguables, mais je comprends aussi que les supporters attendent bien plus. Moi aussi en tant que joueur professionnel j’attends bien plus. Dans un premier temps, il faut atteindre cet objectif du maintien et, ensuite, préparer la saison prochaine du mieux possible pour faire en sorte de faire une vraie saison pleine.

je reste comme je suis, je n’aime pas perdre et ça ne changera jamais

Tu fais partie de ceux qui ont contribué à placer régulièrement le MHSC dans le top 10 de Ligue 1 sous la direction de Michel Der Zakarian. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Ça t’a fait peur de replonger dans cette course pour le maintien ?
J’en ai discuté avec mon entourage et il y a deux manières de voir les choses : bien sûr qu’il y a une part de risque, mais si tu restes dans ta zone de confort, il ne se passe pas grand-chose non plus. J’aurais pu décider de rester à l’Espanyol, ne pas jouer et voir ce qu’il se serait passé  cet été, mais je ne suis pas sûr que je l’aurais bien vécu. Je préfère sortir de ma zone de confort et essayer de faire mon maximum pour aider Montpellier à se maintenir en Ligue 1. 

L’avenir dira si je me suis trompé dans ma décision, mais je sens que ce groupe a un vrai potentiel et les qualités pour se maintenir. Après,  mais c’est comme tout, il y a des hauts et des bas dans n’importe quelle équipe. Regardez le PSG : même si c’est à une autre échelle, ils sont premiers, ils ont des hauts et des bas et on les critique. Cette critique fait partie du foot, et encore plus quand on traverse une saison plus délicate. Bien sûr que le MHSC devrait être plus haut dans ce championnat, mais on a aussi ce qu’on mérite, et ça veut dire qu’on a peut-être pêché à un moment donné. Aujourd’hui, il ne faut pas se poser de questions, continuer à travailler et tout donner pour maintenir le club en Ligue 1. 

Il faut prendre conscience de ça, surtout avec une saison à quatre descentes directes comme celle-là.

Ce contexte ne t’a donc pas fait hésiter ? 
Pas du tout ! Quand le Président m’a appelé je lui ai répondu : « Si vous voulez, je suis là dans trois heures ». Après, bien évidemment, il y a eu les négociations mais je n’ai pas eu besoin de convaincre ni ma famille, ni mes enfants ; tout le monde est vraiment très heureux de revenir ici. 

Tu succèdes aussi à Jonas Omlin, qui était très apprécié des supporters justement. Est-ce une pression supplémentaire pour toi ?
Pas du tout. Quand on est gardien, on passe forcément après quelqu’un. Ce n’est pas comme un joueur de champ où il y a plus de possibilités d’entrer en jeu. Lors de mon premier passage ici, j’ai succédé à Geoffrey Jourdren qui avait été champion de France avec le club ; il y avait aussi Laurent Pionnier, un très bon ami, qui est un grand personnage du club et qui représente tout ce qu’est La Paillade. Quand j’étais à Lorient j’ai dû passer derrière Fabien Audard qui était une légende du club. À Monaco il fallait succéder à Danijel Subasic qui avait été champion de France et avait amené le club en demi-finale de Ligue des champions… Je me répète, mais quand tu es gardien, tu passes forcément après quelqu’un et c’est à toi d’écrire ta propre histoire. De mon côté, je reste comme je suis, je n’aime pas perdre et ça ne changera jamais. L’Esprit Paillade me correspond dans énormément de choses parce qu’avoir cet esprit, ça veut dire s’arracher pendant 95 minutes sur le terrain pour remporter des victoires ou au moins ne pas perdre. Si on arrive à retranscrire sur le terrain la mentalité qui règne dans les tribunes, cette faim, je suis convaincu qu’il y a plein de matchs qui vont nous sourire grâce à ça.

les sensations que j’avais lorsque je jouais sous le maillot du MHSC lors de mon premier passage sont toujours les mêmes

Difficile de rêver meilleur début que lors de ton 1er match à Auxerre où tu as été décisif non ?
C’est à la fin qu’on verra si ce match à Auxerre a été important ou pas. L’objectif est avant tout de se maintenir et ça doit rester un objectif collectif. Si, au bout du compte, on n’atteint pas l’objectif, ça ne servira à rien ; par contre, si cette rencontre contribue à ce qu’on arrive à se maintenir, bien sûr que je pourrais dire que le penalty que j’ai arrêté et la performance que j’ai réalisée ont servi à quelque chose. On sait que des combats nous attendent à commencer par dimanche contre Brest. Il faut se battre jusqu’à ce que l’on atteigne notre objectif. 

Quand tu arrêtes 2 penalties consécutifs de Kylian Mbappé, que se passe-t-il dans ta tête ?
C’est difficile à expliquer. Autant, contre Auxerre, je ne peux pas dire que j’avais la certitude que l’attaquant bourguignon allait tirer là, mais je le sentais. Contre Paris en revanche, tu te retrouves face à un des meilleurs joueurs du monde qui peut mettre le ballon où il veut. J’ai tenté, ça m’a réussi mais ça aurait été encore mieux si on avait ramené ne serait-ce qu’un point. Ça aurait sans doute donné un peu plus de valeur à ce double arrêt. Après, que ce soit Kyllian Mbappé ou un autre, arrêter plusieurs penalties d’affilée, c’est quelque chose de rare et de gratifiant. 

Qu’as-tu ressenti au moment de re-rentrer sur la pelouse du stade de La Mosson avec le maillot montpelliérain sur les épaules ?
C’était forcément particulier. Après, c’était quand même triste qu’il n’y ait pas la Butte, parce que je pense que ça change tout. Je reste persuadé qu’elle nous a manqué dans des moments clés, car sa présence donne un second souffle à l’équipe. J’espère qu’ils seront vite de retour et que le stade sera le plus rempli possible, avec de bonnes ondes pour nous aider. Ce que je peux vous dire c’est que ça n’a pas changé, les sensations que j’avais lorsque je jouais sous le maillot du MHSC lors de mon premier passage sont toujours les mêmes. J’ai même l’impression de ne pas être parti.

Le seul objectif, c’est que nous soyons tous ensemble en Ligue 1 la saison prochaine. 

Quel regard portes-tu sur le match d’aujourd’hui ?
C’est un match important. Il y a bien sûr eu la défaite contre le PSG lors de notre dernier match à domicile et même si ce match reste une rencontre avec des points en jeu qui nous auraient fait du bien, ce n’est pas forcément notre combat.  Aujourd’hui, Brest est un match très important qu’il va nous falloir aborder de manière très sérieuse, face à une bonne équipe qui lutte pour la même chose que nous. Il va falloir faire attention et livrer un match encore très costaud, notamment dans le secteur défensif.

Si tu avais un message pour les supporters, quel serait-il ?
Je comprends très bien que les supporters soient mécontents, je l’entends, mais j’attends leur retour avec impatience parce que, quand ils mettent de l’ambiance, ça me galvanise. Je me rappellerai toujours du match contre Nîmes à la maison (succès 3-0 le 30 septembre 2018, NDLR). Je nous vois encore en train de demander à nos supporters de se calmer parce qu’on gagnait 3-0 et qu’on risquait de perdre cette rencontre sur tapis vert. Même si ça ne doit pas dépasser certaines limites, cette ambiance est quelque chose d’extraordinaire pour un joueur. Aujourd’hui, il y a forcément une petite cassure parce que les supporters attendent mieux de nous mais il faut vraiment qu’ils nous aident, d’autant que l’on vivra sans doute encore des moments compliqués. On a besoin d’eux. Le seul objectif, c’est que nous soyons tous ensemble en Ligue 1 la saison prochaine. 

Je leur dirai simplement que si, comme nous à certains moments, ils ont des doutes, ils se les enlèvent de leur tête et qu’ils voient que sur le terrain on va tout donner pour le club. J’espère que, dans les bons moments comme dans les mauvais moments, ils arriveront à nous pousser parce que le chemin est encore long jusqu’au maintien. Ils vont avoir un rôle très important, notamment à domicile pour nous faire gagner des points. J’espère que nous pourrons fêter chacun de ces points avec eux. Je sens qu’il y a un bon groupe. Je suis vraiment content d’être ici.

A lire également

26mar2024

Féminines

Votre prochain rendez-vous pour encourager nos féminines c'est le samedi 13 avril à 14h avec la réception du Losc à Grammont. réservez vos places dès à présent. Toutes les infos billetterie sont iciLa billetterie pour cette rencontre est ouverte
Lire la suite

05mar2024

Équipe pro

Le dimanche 7 avril à 15h, le MHSC recevra le FC Lorient dans un match très important pour son maintien en Ligue 1 Uber Eats. A cette occasion, le club met en vente des places à partir de 5 euros, que vous pouvez vous procurer dès à présent. Un seul
Lire la suite

28mar2024

Équipe pro

Avant le déplacement au havre ce dimanche (15h), zoom en un coup d'oeil sur les chiffres clés de cette rencontre  avec l'infographie de la semaine   
Lire la suite