Arnaud Nordin - Faitout Maouassa, histoire d’une amitié francilienne | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Arnaud Nordin - Faitout Maouassa, histoire d’une amitié francilienne

Arrivés cet été au MHSC, l’attaquant et le défenseur de 24 ans se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Ils racontent leur progression, leur amitié née en Région parisienne et évoque évidemment leur saison et le match du jour contre le Paris Saint-Germain avec une certaine émotion

Leur jeunesse

Faitout MAOUASSA : Je suis né dans le 93 mais j’ai grandi à Argenteuil (dans le 78). J’ai évolué dans ce club jusqu’à l’âge de 14 ans et, ensuite, je suis parti au pôle Espoirs de Reims, puis à Nancy où j’ai fait mes premiers pas en professionnel. En fait, je suis allé vers le froid ! (rire). Niveau profil, j’ai joué à peu près à tous les postes. Au début, j’ai même commencé gardien ! Plus sérieusement, j’évoluais le plus souvent sur l’ensemble du côté gauche : défenseur, milieu et même attaquant. 

Arnaud NORDIN : Je suis né dans le 13ème arrondissement de Paris, où j’ai grandi. J’ai commencé le foot à l’âge de 6 ans, au sein du club local du FC Gobelins (devenu aujourd’hui le Paris 13 Atlético, NDLR) avant d’intégrer l’INF Clairefontaine. Ensuite, j’ai rejoint l’AS Saint-Etienne à l’âge de 15 ans. Quand j’étais petit, je jouais attaquant de pointe. En fait, ça ne change pas trop de maintenant, mais aujourd’hui je suis un peu plus sur le côté, notamment du fait de ma petite taille on va dire ! (rire).

Leur RENCONTRE

Faitout : C’était lors du tournoi de Bobigny, qui était assez réputé. Il y avait de grandes équipes comme Rennes, Bordeaux, le PSG et quelques clubs d’Île de France. Je défendais les couleurs d’Argenteuil, et Arnaud, celles… du Stade Rennais… ! (rire).

Arnaud : En fait, le club breton voulait tester plusieurs joueurs de région parisienne et ils les avaient rassemblés pour faire une équipe. On devait avoir 10 ou 11 ans. 

Le jour où ils se sont affrontés en pros

Arnaud : Je me souviens d’un Nancy – Saint-Étienne lors de la dernière journée de la saison 2016-2017 (victoire 3-1 de Nancy le 20 mai), où on avait tous les deux joué attaquant. Nous avions même marqué chacun un but.

Faitout : J’avais même fait une passe décisive en plus du but. Malheureusement, nous étions descendus avec Nancy, donc je ne peux pas franchement dire que c’était un bon souvenir, même si c’était un plaisir d’affronter Arnaud et d’avoir été décisif dans ce match-là.

Leur idole de jeunesse

Faitout : Tous les deux, nous sommes fans de Thierry Henry. Notre façon de jouer est basée sur la vitesse, comme lui à ses débuts. Quand on le voyait aller aussi vite et marquer autant de buts forcément, même si après je suis devenu défenseur, ça faisait rêver.

Arnaud : En plus, Thierry Henry dégageait une aura assez extraordinaire sur un terrain. Techniquement aussi, c’était un super joueur. Son parcours était également inspirant, dans le sens où, comme nous, il vient de la région parisienne et est aussi passé par un pôle Espoirs (l’INF Clairefontaine). Pour toutes ces raisons, on s’identifiait beaucoup à lui.

Qui gagnait le plus chez les jeunes ?

Faitout : C’était Arnaud, sans hésiter !

Arnaud : Je l’avais déjà dit dans une interview précédente, donc il prouve que je n’avais pas menti (rire) !

Quand ils étaient ‘‘petits’’

Arnaud, vu par Faitout : Sur le terrain, le mot qui qualifiait le mieux Arnaud était « véloce ». Il courait vraiment très vite ; avec en plus cette petite mèche derrière la tête qui lui faisait gagner en vitesse et le rendait très reconnaissable (sourire). En fait, il avait la boule à zéro avec uniquement une petite couette derrière. C’était assez marrant. C’était sa manière de ressembler à Abedi Pelé (sourire). Pour être plus sérieux, Arnaud est quelqu’un de très bien éduqué et ça a matché direct entre nous. On n’avait pas trop l’occasion de se voir, mais on s’est découvert encore plus en équipe de jeunes que ce soit en moins de 15 ans, en moins de 16 ans, jusqu’en équipe de France espoirs où nous avons évolué ensemble. À l’époque, Arnaud était beaucoup plus timide et réservé. Aujourd’hui il s’est vraiment relâché (sourire). En revanche, il est toujours aussi gentil et aussi drôle.

Faitout vu par Arnaud : Sur le terrain, j’ai toujours trouvé que c’était un très bon joueur. Il était rapide, mais aussi très costaud ; d’ailleurs, quand on s’est connu, il faisait la même taille et le même poids qu’aujourd’hui. Je vous laisse imaginer ! (éclat de rire). Plus sérieusement, Faitout est quelqu’un de très gentil et de très drôle, qui aime bien mettre l’ambiance. Cela dit, il reste aussi très porté sur le travail. Il arrive toujours à faire la part des choses entre le travail et le côté blagueur. C’est aussi pour ça que ça a bien matché entre nous. Nous avons un caractère assez similaire et on se retrouve sur pas mal de choses. Ensuite, c’est vrai que comme vous l’avez vu précédemment, on a quand même un parcours de vie et un parcours footballistique assez similaires. Ça rapproche aussi.

Leur regard sur leurs carrières respectives

Arnaud, vu par Faitout : C’est une question assez difficile, mais je dirai qu’Arnaud a beaucoup progressé depuis que l’on se connaît, même s’il n’a pas été épargné par les blessures. Malgré ce, je trouve une certaine constance dans ses performances. Il a réussi à s’imposer à Saint- Etienne, et il a aussi été capitaine là-bas, ce qui n’est pas rien. Le fait d’être venu à Montpellier, dans un contexte différent de celui de son club formateur, va lui permettre de s’affirmer et je trouve qu’il le fait bien depuis le début de la saison. Il y a tout ici pour qu’il puisse atteindre son plein potentiel.

Faitout, vu par Arnaud : Je lui retourne le compliment concernant la constance dans sa progression. Faitout a aussi connu pas mal de blessures qui l’on éloigné des terrains assez longtemps. Pour un jeune joueur, ce sont toujours des moments compliqués car, forcément, il faut se relancer après. L’an dernier, à Bruges, il a vécu une saison un peu compliquée et je pense que le fait de pouvoir venir ici, à Montpellier, et de gagner du temps de jeu pourrait lui faire énormément de bien et lui permettre de franchir de nouveaux paliers en terme de performances.

L’été du téléphone qui chauffe

Faitout : J’étais en vacances, j’avais besoin de récupérer et je peux vous dire que le téléphone a chauffé (rires). Dès qu’il a signé ici, Arnaud m’a appelé plusieurs fois dès qu’il a commencé à lire les rumeurs sur les sites Internet, comme quoi je pouvais peut-être venir ici. A chaque fois que je mettais une story sur Instagram, il m’envoyait un message en me disant : « C’est quand que tu vas venir ici ? »

Arnaud : C’est tout à fait vrai ! Pour la petite anecdote, dès que j’ai vu les rumeurs comme quoi il était suivi par Montpellier, je lui envoyais direct les articles. Je dois reconnaître que je l’ai un peu harcelé (rires). C’est un bon ami, un très bon joueur, et j’avais très envie de jouer à ses côtés en club ce qui ne nous était jamais arrivé. Disons que je voulais qu’il prenne la meilleure décision et, à mon sens, pour lui, c’était celle de venir ici.

Leurs retrouvailles au MHSC

Faitout : On suivait nos parcours respectifs, on s’est aussi côtoyé en sélections nationales et notamment en équipe de France espoirs. Ça fait vraiment plaisir de se retrouver ici aujourd’hui, et je dois reconnaître que, même si le projet sportif présenté par le MHSC était très intéressant, la perspective de retrouver ici les joueurs avec qui je m’entendais bien par le passé, que ce soit Arnaud, mais aussi Teji (Savanier) et Jordan (Ferri), entre autres, a aussi fait pencher la balance. Après, il est vrai que la relation avec Arnaud est différente parce qu’on se connaît vraiment depuis l’enfance. Aujourd’hui, je trouve qu’Arnaud a progressé sur le plan footballistique dans pas mal de domaines, dont ses placements. Il arrive à apporter plus de danger sur son côté. Il a aussi progressé dans la gestion des efforts ; il les fait plus intelligemment, ce qui est très important à son poste, même si parfois il finit ‘’carbo’’ (sourire). Mais c’est aussi le signe qu’il a donné le maximum car c’est quelqu’un qui ne lâche rien.

Arnaud : C’est vrai que ça fait vraiment plaisir de se retrouver ici. Comme je l’ai dit précédemment en rigolant, je l’ai un peu ‘’harcelé’’ pour le forcer à prendre sa décision définitive de venir à Montpellier. Je reste d’ailleurs persuadé qu’il a fait le bon choix en venant ici. J’espère qu’on va progresser tous les deux durant notre aventure commune à Montpellier et que l’on va surtout pouvoir apporter un plus à l’équipe. C’est en tout cas un bonheur de défendre ensemble ce maillot montpelliérain. Sur le plan footballistique, j’ai toujours su que Faitout avait une très bonne qualité de centre mais je trouve qu’il a encore progressé dans ce domaine. C’est aussi un très bon contre-attaquant. Son pied droit a également un peu progressé, parce qu’avant il ne lui servait vraiment qu’à monter dans le bus (éclat de rire). Plus sérieusement, je trouve aussi qu’il a mûri dans son jeu et dans sa prise de décision pour savoir quand c’est le moment d’attaquer ou, à l’inverse, quand il doit plus se focaliser sur ses tâches défensives.

Leur saison personnelle

Faitout : Individuellement, je suis persuadé que je peux mieux faire. J’ai vécu deux dernières saisons assez compliquées avec des blessures à l’épaule, à la cheville… L’an dernier, je n’ai pas beaucoup joué, donc, forcément, retrouver du rythme et de bonnes sensations, prend un peu de temps. J’ai bien démarré cette saison. Ensuite, j’ai eu une petite blessure musculaire qui m’a un peu freiné. Même si ça va beaucoup mieux aujourd’hui, j’ai toujours un petit peu d’appréhension car je suis un joueur explosif, mon jeu est basé sur la vitesse et les accélérations. J’espère que ces petits pépins physiques sont derrière moi et que je vais faire une très belle deuxième partie de saison.

Arnaud : On peut toujours mieux faire… Encore plus en tant qu’attaquant :  en inscrivant plus de buts et en réalisant plus de passes décisives notamment. On doit aussi être décisifs dans les deux surfaces, parce que même si on occupe un poste offensif, le repli défensif est aussi très important. Globalement, je trouve que j’ai plutôt bien commencé la saison. Ça fait un petit moment que c’est un peu plus compliqué, mais je continue à travailler pour être plus décisif et apporter encore plus à l’équipe.

La saison de l’équipe

Faitout : Elle est forcément compliquée, mais je pense que le groupe a énormément de qualités. Il faut juste que la chance soit un petit peu plus de notre côté, mais c’est à nous aussi de faire les efforts pour provoquer cette chance justement et que l’on puisse exploiter au mieux notre potentiel.

Arnaud : Collectivement, le 1er bilan est un peu mitigé aussi. À mon sens, le break de la Coupe du monde nous a fait du bien. Il nous a permis de recharger les batteries, de nous dire les choses et de partir dans un autre cadre lors du stage en Espagne pour pouvoir travailler ensemble. Je suis persuadé qu’avec les qualités du groupe, nous pouvons largement mieux faire et gagner beaucoup plus de matchs. Ce qui est certain, c’est qu’on va continuer à travailler et ne rien lâcher.

Affronter le PSG quand ont est francilien

Arnaud : On a grandi tous les deux en Île-de-France, donc c’est forcément quelque chose de particulier. Le PSG est un club qui a marqué notre enfance, nos parents habitent toujours là-bas, donc, affronter Paris, c’est toujours spécial. Cela dit, quelle que soit l’équipe en face, il n’y a pas de cadeau dans le football… Et nous n’en feront pas.

Faitout : En plus, nombreux de nos amis supportent le PSG… Je pense qu’ils sont fiers de nous voir affronter ce club, tout comme le fait que nous soyons professionnels d’ailleurs. Comme l’a dit Arnaud, il n’y aura pas de cadeau et on donnera le maximum pour défendre les couleurs du MHSC.

à quel genre de match s’attendent-il ?

Faitout : Ce sera forcément un match de qualité, vu le talent individuel de chacun de leurs joueurs. En tant que défenseur, c’est le genre de match où l’on prend énormément de plaisir à défendre pour les contenir parce qu’on sait qu’on va souffrir.

Arnaud : On sait aussi que le stade sera plein et c’est vraiment une très bonne chose. Le public va pousser derrière nous, ce qui va vraiment avoir son importance. Comme l’a dit Faitout, le PSG possède de très grands joueurs, donc ce sera forcément un match difficile. Malgré tout, je pense que nous avons les qualités pour les mettre à mal, alors pourquoi ne pas réaliser un bon coup ? Ce qui est certain, c’est que nous sommes tous des compétiteurs, et que, quelle que soit l’équipe qu’on affronte, on a toujours envie de repartir avec la victoire, même si on sait que ce sera difficile.

leur plus grosse anecdote l’un sur l’autre

Arnaud : C’était contre le Kazakhstan avec l’équipe de France Espoirs. On jouait sur le même côté et je n’avais pas effectué mon repli défensif suffisamment vite selon Faitout. Il m’avait vraiment engueulé (sourire).

Faitout : Pour ma part, je reviendrai encore une fois sur sa coiffure fétiche avec la boule à zéro et la petite couette derrière. Ça le rendait vraiment reconnaissable. Ça lui donnait quelque chose de Kingsley Coman

Arnaud  : Cette coiffure, c’était mon porte-bonheur (rires).

Comment se sentENT-ils ici ?

Arnaud : Je pense que ça s’est vu dans cette interview non ? Plus sérieusement, on se sent bien ici oui. C’est un club familial, où tout le monde nous met dans les bonnes conditions pour être le plus performant possible.

Faitout : Nous avons été très bien accueillis, que ce soit par le staff, les coéquipiers et même le Président. Je me souviens que, le jour de mon arrivée, le Président m’a directement pris dans ses bras… Tu sens qu’il y a quelque chose de particulier ici, un climat familial et des valeurs importantes. Je m’y sens vraiment très bien.

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