Un rajeunissement bien pensé | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Un rajeunissement bien pensé

D’une des équipes les plus expérimentées de notre championnat lors du dernier exercice, le MHSC est devenu l’un des effectifs les plus jeunes de Ligue 1 cette saison. Plongée au cœur de cette évolution.

Deux chiffres valent parfois mieux que de longs discours. En un été, l'âge moyen du 11 de départ du club pailladin est passé de 28 ans et 227 jours lors du dernier exercice à 26 ans et 5 jours cette saison, soit 2 ans et 222 jours de moins. Dans le même temps, le MHSC est la seule équipe de Ligue 1 à n'avoir fait jouer aucun joueur âgé de 32 ans ou plus depuis le début de la saison. Avec les départs de Daniel Congré (36 ans), Vitorino Hilton (43 ans), Andy Delort (30 ans) ou Damien Le Tallec (31 ans), cette baisse de moyenne d’âge apparaît logique, mais en plus d’un changement de cycle, elle démontre peut-être aussi une volonté plus globale du club montpelliérain. 

PAS UNE PREMIÈRE HISTORIQUE

Bruno Carotti est sans doute l’un des mieux placés pour en parler, et pas uniquement de part son poste de Directeur Sportif du club. En effet, ce dernier avait déjà vécu cette situation en tant que joueur, lorsqu’il avait été lancé en Ligue 1 durant l’exercice 1991-1992. Sa première entrée en jeu dans l’élite, sur la pelouse du Stade Louis II, avait en effet marqué le début de l’éclosion d’une génération dorée où figuraient notamment  Serge Blanc, Franck Rizzetto, Fabien Lefèvre, Jean-Christophe Rouvière, Philippe Delaye ou bien encore les frères Alicarte.  « Le club avait gagné la Coupe de France 1990, puis vécu l’épopée en Coupe des Coupes qui s’en est suivie. Il y avait beaucoup de stars. Ensuite, les résultats ont été un peu moins bons, il y avait pas mal de départs, qui je pense, étaient aussi liés à la conjoncture, raconte Bruno. Même si on avait deux ou trois ans d'écart on est quasiment tous arrivés dans la même période. » L’occasion d’évoquer avec lui, la façon pour un jeune joueur d’appréhender ce lancement dans le grand bain : « Il y a une forme d'insouciance. On est content de monter dans le groupe professionnel parce que c'est quand même l'objectif, mais on se rend compte aussi qu’il y a des moments plus difficiles, qu’on a plus de responsabilités sur les épaules et qu’il vaut mieux être performants pour avoir les résultats et permettre au club d'être tranquille. » Parti poursuivre sa carrière à Nantes, au PSG, à Saint-Etienne et à Toulouse, Bruno est ensuite revenu à Montpellier en étant de l’autre côté de la barrière, celui du joueur d’expérience venu encadrer les jeunes de la génération 83-87 parmi lesquels Thierry Gathuessi, Mansouri Assoumani, Nicolas Godemèche, Mathieu Lafon ou Geoffrey Jourdren : « On essaie de le vivre de la même manière que ce qu'on a vécu et ressenti quand on était jeune, raconte Bruno. Nous avions eu la chance de côtoyer des cadres très à l'écoute qui nous demandaient beaucoup mais qui étaient capables de nous défendre à chaque moment donc il a fallu rentrer dans ce mode là pour les jeunes lorsque je suis revenu. C'est quelque chose qui a été naturel pour moi. » Devenu Directeur Sportif du MHSC, Bruno a d’abord vu éclore la génération 1990 des Stambouli, Cabella, Belhanda et compagnie, alors qu’il venait juste de prendre ses nouvelles fonctions en 2009 : « Pour un club comme Montpellier, c'est l'idéal, parce qu'on s'appuie sur le Centre de Formation, on s'appuie sur des joueurs de qualité qui sont à la fois compétiteur et ambitieux, explique-t-il. A ce moment là, la réflexion c’est :  « Qui va apporter un plus par rapport à cette génération ? Qui va être capable de les encadrer et de faire progresser ces jeunes ?  Là, c'est un autre travail mais la constitution d’un groupe est quelque chose d'extrêmement agréable à réaliser parce qu'on doit associer des jeunes que l’on connaît bien avec des joueurs plus expérimentés. » 

NÉCESSITÉS ÉCONOMIQUES ET CULTURELLES

Cet été, le contexte était un peu différent puisqu’avec de nombreux joueurs en fin de carrière et / ou de contrat, associés à des moyens économiques limités, il fallait à la fois recruter quelques joueurs d’expérience et relancer la machine de la formation montpelliéraine : « On arrivait peut-être un peu en fin de cycle mais on ne reconstruit pas tout non plus, note le Directeur Sportif montpelliérain. On était aussi dans une réflexion de se dire : ''Que peut-on-faire pour que nos jeunes issus du Centre de Formation soient plus performants ?’’ L'arrivée d'Olivier Dall’Oglio, avec son passé de formateur et le fait qu'il aime développer les jeunes joueurs, a permis que cela se fasse plus rapidement. » Le profil du nouveau coach montpelliérain , réputé pour aimer lancer des jeunes a donc été choisi. Et lorsqu’on lui demande s’il a eu peur de relever un tel défi et de faire face à un tel rajeunissement d’effectif, la réponse de ce dernier est claire et sans hésitation :  « J’étais au courant avant d’arriver, explique l’entraîneur montpelliérain. Nous en avions discuté avec les dirigeants et il y avait déjà cette volonté d’amener cette post-formation. J’avais déjà travaillé avec les jeunes par le passé et j’ai toujours eu cette sensibilité de formateur, donc, je ne me faisais pas trop de soucis, souligne-il. Après, d’ordinaire on incorpore des jeunes au coup par coup. En plus, s’ils ne sont pas prêts, ce n’est pas leur rendre service que de les lancer tout de suite. » Si le défi est passionnant, il y a donc forcément aussi une part de risques : « Quand tu prends un groupe qui finit dans les 10 premiers depuis 4 ans et que tu démarres avec des jeunes sur un autre cycle, tu sais qu’il y a une part de risque, mais je l’ai vraiment vécu comme un test, un défi, poursuit ''ODO''. Après, le football français s’est toujours tourné vers les jeunes et c’est encore plus le cas aujourd’hui avec le contexte général du football. » Notamment en raison des difficultés économiques. 

UN TRAVAIL EN PLUSIEURS ÉTAPES

Mais par où commencer quand on démarre un tel cycle comme cela a été le cas pour le MHSC cet été ? « Le 1er boulot est un travail d’observation, afin de définir précisément le profil de chaque joueur et de sentir dans quel domaine précis on doit insister pour le faire progresser, explique l’entraîneur montpelliérain. Il est nécessaire de bien connaître le joueur, que ce soit sur le point de vue physique, sur le plan mental et de vite le cerner C’est aussi là que réside l’importance d’avoir un staff aussi élargi que le nôtre. Ça aide beaucoup. Quand on prend l’exemple de Maxime Esteve, sur les 15 premiers jours d’entraînement, il est en totale découverte. C’est à nous de déceler qu’il a du potentiel. Ça se voit dans les qualités, mais aussi dans la concentration, l’implication et la capacité d’écoute et sa capacité à appliquer ce qu’on lui dit. » L’accent a donc été mis sur la post-formation, c’est pourquoi les dirigeants montpelliérains ont promu l’ancien coach de la réserve, Romain Pitau, en équipe fanion pour faire le lien et apporter sa connaissance des jeunes joueurs qui font souvent le yo-yo entre l’équipe première en L1 et la réserve, en National 2 :
« Il a d’abord fallu définir un groupe de jeunes joueurs à potentiel et, à partir de-là, l’amener vers le groupe pro, explique Bruno Carotti. Certains départs ont été plus ou moins remplacés parce qu'on estime que ces jeunes joueurs ont le niveau pour, à un moment donné, s'ils travaillent bien, être compétitifs en Ligue 1. »  « Avant mon arrivée, on m’a expliqué que, sur les dernières années, il y avait une bonne formation mais beaucoup de déperdition au moment de franchir la barrière vers l’effectif pro, ajoute le coach. L’idée générale, c’était donc déjà d’amener un coach comme Romain Pitau qui s’occupe spécifiquement de ces jeunes en post formation pour les accompagner et les faire travailler encore plus. Son travail est très important. » Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau technicien montpelliérain n’a pas traîné pour rajeunir son effectif : Lors de la première journée contre l’OM, 6 des 11 titulaires montpelliérains avaient moins de 25 ans. Depuis, Olivier Dall’Oglio a déjà fait débuter 6 joueurs en L1 depuis sa prise de fonction cet été. Si les premiers résultats assez moyens (défaite 3-2 contre l’OM en menant 2-0 à un quart d’heure de la fin, nul 3-3 contre Reims et nuls concédés à domicile contre Bordeaux et Strasbourg), l'ancien coach de Dijon et de Brest a eu le mérite de ne pas dévier de sa ligne de conduite et de continuer à donner du temps de jeu à ses jeunes joueurs. Une persévérance qui porte ses fruits aujourd’hui mais qui a sa part aléatoire quand on sait que former des jeunes nécessite du temps et que du temps, les entraîneurs n’en ont pas forcément : « La complexité est là, explique Olivier Dall’Oglio. L’entraîneur a rarement du temps mais cela nécessite la compréhension de tous, car, si sur certains matchs on n’est pas trop bien, parce qu’on a beaucoup de jeunes sur le terrain, il faut savoir l’accepter. En tant que membres du staff, nous devons aussi être en capacité de bien analyser nos matchs. Par exemple, on doit être capables de dire : ''Contre Marseille, on mérite le point du match nul. A l’inverse, contre Nice, même si on défend bien et que l’on fait un très bon match, il faut aussi savoir reconnaître qu’on a aussi eu un brin de chance''. » 

DES CADRES DÉTERMINANTS


Dans le football, sur le terrain comme dans un vestiaire, tout est une question d’équilibre. Si les jeunes amènent de la vitesse, de l’insouciance et un côté imprévisible, il est important d’avoir des joueurs d’expérience pour bien les encadrer. Avant d’être cadre lors de la montée en Ligue 1 de 2009 aux côtés de Philippe Delaye et Xavier Collin notamment, Bruno Carotti a lui-même été encadré à ses débuts par des hommes d’expérience tels Thierry Laurey, Michel Der Zakarian, Claude Barrabé, Fabrice Divert ou Philippe Périlleux : « A l’époque, nous avions quand même une ossature de joueurs qui connaissent bien la L1 et qui avaient ont un état d'esprit extraordinaire, se souvient Bruno. Nous avions eu la chance d'avoir des cadres très à l'écoute, qui nous demandaient beaucoup mais qui était capables de nous défendre à tout moment. » Un équilibre entre jeunes et anciens qui a aussi été l’une des clés du titre de 2012 et qu’il a fallu tenter de reproduire cette saison : « Les cadres sont primordiaux, ce sont des cadres et des leaders, sur le terrain comme dans les vestiaires, poursuit le coach. Ils se doivent d’être exemplaires et ils le sont. Ce sont eux qui tirent l’équipe vers l’avant, tandis que les jeunes amènent de la fraîcheur. On sent un gros respect des jeunes par rapport à ces leaders-là, qui sont écoutés, respectés et qui travaillent beaucoup. Sans ces cadres-là, sans ces tuteurs, l’arbre peut pousser de travers, et nous, on veut qu’il pousse droit (sourire). Ces tuteurs sont essentiels. » Un rôle dans lequel Jordan Ferri excelle, où Florent Mollet est aussi important à sa manière et où Téji Savanier s’est révélé, lui qui avait pourtant une réputation de timide. « Jordan fait partie des garçons qui, de par leur histoire, se rapprochent naturellement des plus jeunes et apportent leur expérience, explique Bruno Carotti. Téji a été formé ici, il est capitaine aujourd'hui, c'est l'image du club. Il est même passé par le club à un moment donné et a eu un refus d'aller plus loin. Il a fait sa route quand même et il est revenu par la grande porte. L'année dernière, il prenait ses responsabilités d'une autre manière, dans le jeu. Aujourd’hui, il doit les prendre différemment, il le sait et ça se fait naturellement puisqu'il arrive, en plus, en pleine maturité. On est très content pour lui parce qu'il le mérite. » Reste à évoquer le cas bien particulier de Mamadou Sakho recruté spécifiquement pour encadrer les jeunes et apporter son expérience, lui qui a joué 8 saisons en Premier League et porté à 29 reprises le maillot de l’équipe de France. Mais comment peut-on convaincre un joueur avec un tel CV de rejoindre l’aventure montpelliéraine ? : « Nous avons quand même une ossature de joueurs qui connaissent bien la Ligue et qui sont expérimentés, explique Bruno. II n'y a pas que des jeunes et très peu de cadres au milieu, ce qui a pu être le cas pour nous quand on est descendu en L2 au milieu des années 2000. Nous avons quand même un noyau joueurs qui sont aguerris et qui ont un état d'esprit extraordinaire par rapport à l'arrivée de ces jeunes. Ça a aussi été une des clés de notre réflexion parce qu'on a confiance en eux et en leurs mentalités. Quand je parle avec Mamadou (Sakho), je sais que lui, en étant très jeune, a vécu cela au PSG et qu’il va beaucoup nous apporter dans ce contexte, justement parce qu’il l'a déjà vécu. » 

LIMITER LES soubresauts

Si la jeunesse a ses vertus, les moments difficiles font aussi partie de l’apprentissage, tout comme le risque ''d’enflammade'' en cas de série de bons résultats : « Comme on l'a vécu nous, ça passera peut-être par des moments un peu plus difficiles parce qu'il y aura des erreurs liées à la jeunesse mais ça n'enlèvera ni leurs qualités, ni leur envie de progresser, assure Bruno Carotti. Il faudra être assez serein là-dessus pour générer un groupe de jeunes joueurs performants pour le club. » « Chacun a sa marge de progression dans des secteurs différents, d’où la nécessité de bien observer chaque match, avec chaque membre du staff, pour ensuite les orienter du mieux possible, poursuit le coach. Le but de ce métier, c’est de voir la progression des joueurs, des jeunes mais aussi des moins jeunes. L’objectif c’est de pouvoir amener quelque chose de plus à tous les joueurs, individuellement et que cela se traduise ensuite collectivement. Concernant le risque ''d’enflammade'', il existe, mais je peux vous garantir que, dès qu’il y a des petits feux on les éteins très vite » (sourire). Une chose est sûre, ces jeunes sont en constante progression depuis le début de la saison : « Ils se sont améliorés parce qu'ils ont digéré la préparation et l'exigence que peut avoir un groupe professionnel, explique Bruno Carotti. On s'aperçoit que ces jeunes ne lâchent rien, ils sont exigeants avec eux-mêmes, on ne leur laisse rien passer notamment avec Romain Pitau, qui est très à l'écoute, qui surveille ça de près et qui fait le lien avec le coach aussi. On a mis en place un système qui leur permet de travailler plus, d'être mieux compris, d'être accompagnés ; ils savent qu'ils ont cette chance, ils foncent dedans et c’est tant mieux ». Si Maxime Esteve et Nicolas Cozza jouent régulièrement en défense, tout comme Joris Chotard au milieu, si Beni Makouana et Nicholas Gioacchini font de régulières entrées en jeu devant, d’autres jeunes joueurs, à l’image de Sacha Delaye qui est entré en jeu à Rennes et montre de belles choses à l’entraînement vont-il suivre ? «  Bien sûr ! Certains jeunes participent à des entraînements avec nous, d’autres sont en équipe de France de jeunes…on sent que ça tape à la porte, c’est une bonne chose mais il faut y aller progressivement, explique le coach. Je tiens d’ailleurs à saluer le gros travail qui est effectué au sein du Centre de Formation., car, quand on décide de mettre en place une telle politique de rajeunissement, c’est un ensemble et une volonté collective. » « Ça fait du bien de voir que le Centre de Formation génère des jeunes talentueux qui viennent nourrir l'équipe première, poursuit Bruno Carotti. C’est aussi notre vocation. Il faut apprendre puis gagner, parce que dans ce milieu là il faut toujours gagner.  »

PARMI LES ÉQUIPES LES PLUS JEUNES D'EUROPE

Selon Wyscoot, le MHSC possède cette saison la 3ème équipe la plus jeune d’Europe sur les 5 grands championnats avec 24 ans de moyenne d’âge. De son côté, Opta note que seul le FC Barcelone (2441 minutes) a donné plus de temps de jeu aux joueurs nés au 21ème siècle que Montpellier (2282) dans les 5 grands championnats cette saison (chiffre après le match à Nice). Une statistique qui est loin d’être anodine : « Si les joueurs ont du talent, qu’ils sentent qu’il y a un espace, qu’ils le prennent et que nous on les encadre bien, c’est tout à fait possible de faire jouer des jeunes », conclut Olivier Dall’Oglio. « La jeunesse n’empêche pas d'être talentueux et performant on l'a vu avec la génération 1990 qui a fait des choses extraordinaires, ajoute Bruno Carotti. Justement, la génération des années 80 avec Baills, Ferhaoui, Blanc et les frères Passi a écrit son histoire à travers la montée en D1 de 1987 puis la Coupe de France 1990 et l’épopée en Coupe des Coupes. La génération des Carotti, Lefèvre, Rouvière, Blanc et des frères Alicarte a eu son moment de gloire en allant jusqu’en finale de la Coupe de France 1994, tandis que la génération 1990 des Cabella, Stambouli, Martin et Belhanda est allée jusqu’au sacre ultime de Champion de France en 2012, avant d’enchaîner avec la campagne de Ligue des Champions qui s’en est suivie. Quel sera le destin de la génération qui est en train d’éclore ?  On l’espère le plus beau possible, mais c’est désormais à elle d’écrire sa propre histoire…»

 

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