Joris Chotard : « Je ne demande qu’à apprendre » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Joris Chotard : « Je ne demande qu’à apprendre »

Titulaire indiscutable depuis la nomination d’Olivier Dall’Oglio cet été, le jeune milieu de terrain de 20 ans symbolise à merveille la jeunesse montpelliéraine qui déboule cette saison. L’occasion d’un entretien vérité PouR clore notre série consacrée à la nouvelle vague du MHSC publiée sur notre site officiel depuis jeudi.

Il y a un peu plus de 2 ans (le 10 août 2019) tu disputais ton premier match professionnel contre Rennes à La Mosson, à tout juste 17 ans.  Quel souvenir gardes-tu de ce baptême du feu et comment juges-tu ton évolution et ton parcours depuis ?

Cette saison, je joue dans un rôle un peu plus défensif, ce qui me permet de travailler d’autres positionnements, d’autres caractéristiques

C’était particulier, forcément, comme toute première en Ligue 1. Tout s’est enchaîné très, très vite, donc je ne m’attendais pas forcément à être titulaire directement. Même si on a perdu    1-0, c’était un bon match et surtout une très grande émotion pour moi. Au début, sur le terrain, c’était un peu compliqué, mais je pense que la sensation est identique pour tout joueur qui débute : On a le pied un peu plus raide que d’habitude, il y a un peu plus de pression de jouer devant beaucoup de monde, mais au fur et à mesure du match, ça allait de mieux en mieux et j’étais vraiment très heureux de débuter dans l’élite. Je pense avoir bien évolué depuis cette première. J’ai travaillé sur beaucoup d’aspects de mon jeu afin de pouvoir m’améliorer. Cette saison, je joue dans un rôle un peu plus défensif, ce qui me permet de travailler d’autres positionnements, d’autres caractéristiques et j’en suis content. Je continue de bosser pour me perfectionner et améliorer ce que je dois améliorer en vue de la suite de ma carrière.

En quoi as-tu progressé et en quoi dois-tu encore progresser ?
Je pense que j’ai progressé dans la lucidité car j’avais besoin de perdre moins de ballons. En plus, avec le nouveau rôle que j’ai, le coach m’a bien expliqué ce qu’il attendait de moi. Aujourd’hui, je récupère pas mal de ballons et j’arrive à en perdre un minimum ; même s’il y a forcément des matchs où j’en perds un peu plus. Je pense tout de même avoir bien progressé sur cet aspect-là.

Revenons sur ce changement de poste...

La sentinelle, c’est un peu le point d’équilibre entre la défense et l’attaque. Il faut veiller à garder un équilibre sur le terrain

Lors de mes débuts en pros, on jouait à 5 derrière. Ce système permet aux milieux de terrain de jouer plus haut, et de pouvoir se projeter car on sait qu’il y a un joueur de plus derrière nous. L’an passé, lorsque nous évoluions en 4-3-3, c’était plus Jordan Ferri qui évoluait en sentinelle. Pour ma part, je jouais un peu plus haut. Cette année, le coach m’a proposé d’évoluer en sentinelle. C’est un rôle forcément différent de ce que j’ai connu jusqu’ici, mais qui ne m’est pas forcément inconnu non plus car c’est un poste que je connais. J’avais notamment évolué dans le registre défensif d’un 4-2-3-1 lors de mon année en U19. Après, bien sûr, le coach m’a expliqué ce qu’il voulait exactement, ce qu’il attendait de moi, donc j’ai su m’adapter. La sentinelle, c’est un peu le point d’équilibre entre la défense et l’attaque. Il faut veiller à garder un équilibre sur le terrain, notamment quand un autre milieu se projette afin de garder une assise défensive solide. Parfois, il faut aussi replacer un petit peu tout le monde, toujours dans l’optique de garder cet équilibre… c’est un rôle différent mais intéressant.

Avoir cette maturité tactique à 20 ans, ce n’est pas évident… 

C’est vrai, mais si je peux l’acquérir le plus vite et le plus tôt possible, ce sera toujours un plus pour la suite. Je ne demande que ça : apprendre, acquérir et si je peux avoir des responsabilités tôt, ça peut aussi me permettre d’évoluer plus rapidement.

Tu formes aussi un binôme intéressant avec Jordan Ferri…

Oui. Ce qui est marrant, c’est que nous sommes tous les deux originaires du Vaucluse, lui de Saint-Rémy et moi de Châteaurenard, donc ça aide ! (sourire). Au delà de ça, nous avons plus ou moins les mêmes mentalités même si on a une petite différence d’âge. On s’est toujours très bien entendu. Dès le début, outre les joueurs que je connaissais du Centre de Formation, il m’a directement pris sous son aile, avec Teji, il m’a mis à l’aise dans le groupe. Footballistiquement, il m’a beaucoup aidé sur le terrain, puisque nous formons une doublette au milieu. On sait l’un et l’autre ce que nous avons à faire : Par exemple, quand l’un de nous deux monte, l’autre sait où il faut qu’il se place. On sait exactement comment l’autre joue et ce qu’il faut faire en conséquence, donc, forcément, ça aide.

Tu as aussi vu arriver Léo Leroy dans ce secteur de jeu. Quelle est ta relation avec lui ?
Elle est bonne. Je pense qu’il a été formé à un rôle un peu plus haut que moi. Nous n’avons pas beaucoup évolué ensemble depuis le début de la saison, que ce soit en championnat ou en match amical, mais on s’entraîne ensemble et on s’entend très bien, comme deux jeunes (sourire). Sur le terrain, on essaie de trouver les automatismes, mais je n’ai pas de doute sur le fait qu’ils viendront avec du temps de jeu en commun.

Si on te dit que tu sors d’une saison difficile l’an passé, que réponds-tu ?

Ce qui est sûr, c’est qu’avec le nombre de jeunes qui sont montés dans le groupe pro, même si je me sens toujours jeune, je sens que j’ai un peu plus de responsabilités

Je suis d’accord. J’étais conscient que l’année dernière, c’était plus compliqué, pas mal de choses ont fait que je n’étais pas bien. Après, j’ai su me remettre en question cette année, le nouveau coach est arrivé aussi, donc ça m’a aidé à me remettre dedans.  J’ai fait une bonne préparation estivale, j’ai réussi à m’adapter au nouveau coach, au nouveau staff et je suis content de ce qu’il se passe cette année. Le coach m’a fait confiance directement, il sait de quoi je suis capable et j’espère lui rendre cette confiance et la rendre à l’équipe sur le terrain. Je m’entends bien avec tout le monde aussi. Sur le terrain, on se parle énormément, on arrive à trouver des automatismes et même si ça ne marche pas forcément à tous les matchs, ça fonctionne globalement plutôt pas mal. J’arrive à remplir le rôle que j’ai sur le terrain donc, je suis beaucoup plus heureux cette année.

As-tu franchi un cap cette saison ?
Peut-être. Je ne sais pas si c’est à moi de le dire. Je pense que quand on n’enchaîne pas les matchs, quand on ne joue qu’une fois sur 2 ou sur 3 ou quand on fait des entrées de 20 minutes, c’est plus compliqué d’engranger de la confiance ; or, on sait que la confiance est très importante pour un footballeur. Peut-être que j’ai franchi un cap dans le sens où je joue plus… et si je joue plus, c’est que je fais plutôt des bons matchs je pense. C’est un cercle vertueux.

L’équipe a été profondément rajeunie. Quel regard portes-tu là-dessus et te sens-tu un peu plus ‘’cadre’’ que la saison dernière avec tous ces jeunes qui sont arrivés dans le vestiaire ?
Oui c’est possible (sourire). Ce qui est sûr, c’est qu’avec le nombre de jeunes qui sont montés dans le groupe pro, même si je me sens toujours jeune, je sens que j’ai un peu plus de responsabilités, notamment par le fait que mon temps de jeu est plus important. Après, je pense qu’il y a un bon équilibre dans le groupe avec énormément de jeunes mais aussi beaucoup d’expérience avec des cadres comme Mamadou Sakho qui nous a rejoints, Teji (Savanier), Jordan (Ferri), Flo (Mollet). Plusieurs joueurs de cette équipe comptent de nombreux matchs de Ligue 1, donc je pense qu’il y a un bon équilibre pour faire une bonne saison.

Si je te dis que seul le Barça a donné plus de temps de jeu aux joueurs nés après l’an 2000 que le MHSC, qu’est-ce que cela t’inspire ?

C’est forcément une fierté pour le MHSC d’être juste derrière une institution comme le Barça dans ce domaine. Ça prouve qu’il y a énormément de qualités au Centre de Formation, que le club a énormément de valeurs aussi ; et c’est justement sur ces valeurs que se base le club. Plus globalement, sans parler spécifiquement d’âge, le fait que le club s’appuie sur ses jeunes montre qu’un très bon travail est fait au centre de formation. Le nombre de jeunes joueurs qui s’entraînent au quotidien avec les pros cette année est là pour en attester. En plus, ils ne sont pas là pour faire les compléments aux entraînements. Ils font pleinement partie du groupe, certains font des entrées en jeu, d’autre vont sans doute le faire au fil du temps, mais chacun aide énormément l’équipe donc, ça fait plaisir. C’est également sympa de retrouver des joueurs comme Maxime (Esteve), Sacha (Delaye) ou Redouane Halhal avec qui j’étais au Centre de Formation et qui s’entraînent aussi avec les pros aujourd’hui. J’avais évolué quelques fois avec eux chez les jeunes et je savais qu’il y avait de grandes chances pour qu’ils me rejoignent chez les pros (sourire). Ça leur permet de ne pas être seuls parce que c’est forcément impressionnant d’arriver dans un groupe professionnel.

Quel regard portes-tu sur la saison de l’équipe jusqu’ici ?

Collectivement, il faut confirmer et essayer d’être plus régulier dans nos matchs, notamment à l’extérieur où on a un peu plus de difficultés

Je pense qu’il y avait un temps d’adaptation à avoir et un temps «de transition » parce qu’il y a eu un changement de coach, de staff, beaucoup de changements dans l’équipe aussi avec des cadres qui sont partis et d’autres qui sont arrivés… beaucoup de jeunes comme on l’a dit.  Ce temps d’adaptation était donc logique et normal quelque part, le temps de trouver les automatismes et de réussir à mettre en place ce que le coach voulait mettre en place. On a eu un peu de mal au début, mais c’est venu peu à peu et, aujourd’hui, on arrive à bien jouer. Après, il y a forcément des matchs où il nous manque des choses pour faire de meilleurs résultats, mais je pense que, dans l’ensemble, on a fait un bon début de saison, notamment au niveau comptable. Après, je ne perds pas de vue que tout est serré dans cette Ligue 1 et qu’on peut très vite passer de la 6ème à la 13ème. Il faut rester concentrés et continuer d’aller de l’avant.

Sur un plan plus personnel, t’attendais-tu à jouer autant ?
Je l’espérais en tous cas. J’ai tout fait depuis le début de la saison, que ce soit ici ou même avant la reprise pour m’imposer dans cette équipe. J’avais envie d’être un peu plus cadre et d’avoir une importance assez forte dans cette équipe. Je pense que c’est ce que je fais depuis le début de la saison et je vais continuer à travailler pour essayer d’être toujours un élément important pour cette équipe.

Tu as aussi connu tes premières sélections en équipe de France Espoirs cette saison…
C’est une grande fierté. Je ne m’y attendais pas forcément, surtout en début d’exercice après la saison plus que moyenne que je venais de vivre. C’était une grande fierté de pouvoir porter ce maillot, et de représenter deux maillots bleus en même temps : celui de la France et celui du MHSC. Voir autant de joueurs montpelliérains qui évoluent en équipes de France de jeunes ces derniers mois est aussi une bonne chose pour le club.

Quels sont tes objectifs pour cette saison ? 
Collectivement, il faut confirmer et essayer d’être plus régulier dans nos matchs, notamment à l’extérieur où on a un peu plus de difficultés. Sur un plan plus individuel, mon objectif est d’apporter un maximum à l’équipe et de faire une saison pleine dans ce club.

Un dernier mot sur le match d’aujourd’hui contre Clermont, le dernier d’une semaine à 3 matchs, ce qui est forcément particulier…
Clermont est une très belle équipe qui arrive à poser son jeu et à jouer son football dans toutes les conditions. Ça va être un beau match et ce sera à nous de réaliser une belle prestation pour l’emporter. Pour ce qui est de l’enchaînement des matchs, c’est une gestion à avoir pour le coach pour le staff pour l’effectif aussi pour réussir à être performant sur ces 3 matchs. Après, je pense que pour tout footballeur c’est toujours mieux de jouer que de s’entraîner, même si l’entraînement est aussi une forme de plaisir et qu’il est nécessaire pour apprendre et s’entretenir. Un footballeur aime avant tout jouer. Si on le pouvait, on jouerait tout le temps (sourire).

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