Une fabuleuse épopée en préambule... (seconde partie) | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Une fabuleuse épopée en préambule... (seconde partie)

Il y a 10 ans, le 23 avril 2011, le MHSC échouait en finale de la Coupe de la Ligue face à l’OM de Didier Deschamps. Récit d’un parcours aussi passionnant que déroutant, sorte de prélude au titre de Champion de France, un an plus tard.
Pour cette seconde partie, revivez le 23 avril 2011, jour de la finale au stade de france

Nous voilà donc fin avril, le samedi 23 avril 2011 pour être précis. 8ème en championnat, le MHSC espère bien décrocher un ticket européen par la voie de cette Coupe de la Ligue. Ce serait ainsi l'occasion pour le club montpelliérain de remporter une deuxième fois cette compétition, mais la première aux yeux des statistiques puisque celle que les équipiers de Bruno Carotti avaient remportée en 1992, n’était alors qu’une coupe d'été non-officielle. L'effervescence autour de cette finale n’avait fait que monter crescendo, plus on approchait de la finale, à tel point que le groupe était parti s’isoler dès le mercredi dans un domaine en Région parisienne : « On était parti avec un groupe assez élargi, se souvient Laurent Pionnier. L'hôtel était à trois quarts d'heure de Paris dans un domaine avec de la verdure, un petit terrain de tennis, de la pinède pour aller courir… C'était l'idéal pour bien se préparer sans être trop replié sur soi-même mais tout en étant suffisamment bien pour pouvoir expliquer les choses, notamment aux jeunes, afin qu’ils abordent cet événement du mieux possible. On avait bien travaillé, tout en passant de bons moments de convivialité. »

Présent depuis le mercredi soir, le Président Laurent Nicollin sera ensuite rejoint par son père, Louis, et son frère Olivier : « Laurent Nicollin a vécu pleinement la mise au vert avec nous. C'était un honneur et un plaisir qu'il soit à nos côtés, poursuit Laurent Pionnier. Il a toujours eu des petites attentions et des discussions individuelles pour nous aider à bien entrer dans cette finale au fur et à mesure. Je me souviens que le jour du match, Louis Nicollin est arrivé avec Olivier et je revois encore cette photo où ils sont tous les trois sur le banc de touche du stade de France. C'était aussi un moment très fort pour eux sur le plan familial. »

LA PAILLADE AU STADE DE FRANCE

La veille du match justement, l’ensemble du groupe découvre le stade de France. Difficile de trouver le sommeil, la nuit précédant le jour J, mais, cette fois, nous y sommes, c’est le jour de la finale. Plus de 20 000 supporters montpelliérains ont fait le déplacement jusqu'à la capitale pour venir garnir les travées du stade de France. « C'était énorme car tout avait été mis en place par le club pour qu'on arrive et que le stade ne soit pas que ciel et blanc, aux couleurs de l’OM, raconte Laurent Pionnier. Je me souviens de tous ces gens qui garnissaient ce virage avec leurs drapeaux aux couleurs du club et le regain de force que ça nous avait apporté. J'avais beaucoup de membres de ma famille qui étaient montés aussi, donc l’émotion était grande, c'était extraordinaire ! Je me souviens aussi des fidèles du club, des administratifs, des personnes comme le speaker Laurent Prouget qui nous a malheureusement quittés ou bien encore de Michel Harèlle et Sébastien Chaballier qui s’occupent des ramasseurs de balles à La Mosson et qui étaient là-aussi. On fait ce métier-là pour vivre ce genre d'émotions et les partager avec des gens qui aiment le club. C'était très fort pour nous de voir que la famille du MHSC était réunie autour de nous pour cet événement. »

Dans le vestiaire, l’émotion est palpable : « Tout le staff nous avait préparé une causerie, un peu à la manière de celle de Pascal Dupraz avec Toulouse quelques années plus tard et que tout le monde connaît, reprend Laurent Pionnier. Il y avait notamment une rétrospective et un focus sur chaque joueur du groupe, sur comment on en était arrivé-là et comment on pouvait être récompensé ce jour-là. Cette causerie m'avait profondément marqué parce que derrière je serais parti au combat sans aucun souci. Le coach avait vraiment apporté sa patte sur cette finale mais aussi sur le long terme avec ce groupe qui s’est construit au fil des années.»

Si près du but...

Sur le terrain, les Héraultais ont tout donné, tout tenté. La victoire est passée tout près, notamment sur cette occasion de Jamel Saihi détournée du bout du pied par Steve Mandanda en tout début de 2ème période... Mais les Montpelliérains se sont cassés les dents sur une équipe marseillaise solide à défaut d’être emballante, qui portait les gênes de la gagne de son entraîneur d’alors, Didier Deschamps et était, à coup sûr, plus habituée à aborder ce genre d’événement. Un corner, un cafouillage, une suspicion de poussette, une autre de hors-jeu puis de main, mais il était déjà trop tard : la frappe de Taye Taiwo avait transpercé les filets de Laurent Pionnier et offert la victoire aux Olympiens. « On a eu de belles occasions au début du match et si Steve Mandanda ne fait un superbe arrêt, ça peut changer beaucoup de choses, estime Laurent Pionnier. Ce qui est sûr, c'est que s'il y avait eu la Var on serait peut-être encore en train de tirer des tirs au but parce que Taiwo fait main sur le but qu'il marque. C'est dur mais c'est comme ça. On a essayé de faire au mieux. C'était un match fermé comme souvent dans les finales. Il ne faut pas oublier non plus que l’OM était alors champion de France en titre et que son entraîneur est aujourd'hui à la tête de l'équipe de France et a été champion du monde comme joueur et comme sélectionneur. Ce n'est pas rien. »

Entré quasiment dans la foulée de l’ouverture du score olympienne, Geoffrey Dernis n’aura, cette fois, pas eu le temps d’inverser le cours de l’histoire : « Bizarrement, j’ai l’impression que contrairement aux matchs précédents, où on avait joué tous nos matchs pour les gagner, on a plus joué cette finale pour ne pas la perdre. On n'a pas réussi à se lâcher comme on s’est lâché sur les matchs précédents. On avait un groupe jeune et certains découvraient cette pression d’une finale, le Stade de France aussi… Tout ça a peut-être joué et c’est dommage mais ça n'empêche pas que l'aventure était quand même très belle. On a vécu un parcours magnifique avec une équipe de copains qui a fait que l'année d'après tu ne pars pas de zéro et que ce groupe a continué à progresser pour atteindre le Graal »

"ILS M'ONT FAIT RÊVER CES PETITS !"

Non entré en jeu lors de cette finale, Xavier Collin ne soulèvera donc pas la Coupe de la Ligue pour la 2ème fois de sa carrière après celle remportée avec Geugnon en 2000 et mettra un terme à sa carrière quelques jours plus tard, à 37 ans. « Je pense qu'on n'a pas fait le match qu'on voulait faire. On a été timide, se souvient-il. On était tombé sur une bonne équipe de Marseille avec beaucoup de qualités et où il y avait Gignac, Awey, Valbuena, Lucho Gonzalez…. C’était des joueurs de haut niveau et on a peut-être manqué d’expérience. On avait à coeur de bien faire pour rapporter un titre à nos supporters mais ça ne s’est pas fait… De mon côté, je savais que c’était ma dernière saison. J'étais dans un rôle de complément, pour pallier les absences, donc je savais où j'allais et j'ai pris beaucoup de plaisir en profitant de chaque instant. Même si cette défaite en finale était dure à encaisser, je ne peux pas non plus m’empêcher de penser que cette défaite a peut-être aidé le groupe à grandir car c'est dans ces matchs-là qu'on apprend. »

L’image forte de Younes Belhanda cachant sa déception et ses larmes sous son maillot tandis que les Présidents Louis et Laurent Nicollin avaient du mal à contenir les leurs, restera gravée dans la mémoire collective des supporters languedociens, qui n’ont cessé d’encourager les leurs tout au long de la partie.
Quatre heures après le match, dans un lieu aménagé pour la délégation montpelliéraine, Louis Nicollin mange un morceau avant de rentrer à l’hôtel. Son sourire illumine bien entendu moins son visage qu’avant le coup d’envoi mais il nous lance : « Ils m’ont fait rêvé ces petits, on s’est bien amusé quand même ! » Le Président fondateur du MHSC ne le savait pas encore, mais ce parcours en Coupe de la Ligue allait faire office de prélude avant celui, magnifique et irrationnel, qui mènera les Montpelliérains au titre de Champion de France un an plus tard :  « À la fin du match, tout le monde pleurait et le plus fort c'est qu'un an plus tard on pleurait encore mais de joie cette fois sur le parvis du théâtre de la place de la Comédie, pour fêter le titre de champion de France, conclut Laurent Pionnier. On aurait aimé faire vibrer les gens jusqu'au bout de ramener cette victoire. Ce ne sera plus possible en Coupe de la ligue puisque cette compétition n’existe plus, mais j'espère que ça le sera en Coupe de France. Quoi qu'il en soit je pense que cette défaite a fait partie de notre construction vers le titre de champion de France un an plus tard. La force de Louis et Laurent Nicollin et de l'ensemble des dirigeants du club, c'est d'avoir su garder les meilleurs éléments et de renforcer intelligemment le groupe pour lui permettre d'atteindre le titre l'année suivante.» Cet apéritif en Coupe de la Ligue, bien qu’amer sur la fin, était déjà fameux ! 

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