Depuis plusieurs jours, nous vous emmenons à la découverte des sélections qui participent au prochain Euro masculin à travers l’un ou l'une de ces représentant(e)s. Aujourd'hui, étape en Allemagne avec l’attaquante et la gardienne des féminines du MHSC
Leur premier souvenir avec la sélection nationale allemande
Lisa Schmitz : Parfois, je regardais le match avec des amis du côté de Cologne, la ville où je suis née et où j’ai grandi ; on se retrouvait ensemble pour partager ce moment, que ce soit dans le cadre du championnat d’Europe ou de la Coupe du Monde. Le souvenir le plus fort, c'est sans doute la Coupe du Monde en 2006 que nous avions disputée à la maison. J'avais 14 ans à l'époque. Après, il y a bien sûr eu notre succès lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, mais le souvenir qui m'a le plus marqué c'est bien cette coupe du monde 2006. Aller dans la fanzone, voir les matchs en plein air avec des amis, c'était vraiment sympa
Lena Petermann : J'ai grandi dans un petit village de campagne dans le nord de l'Allemagne entre Dortmund et Brême. Pour ma part, mon premier souvenir avec la Mannchaft, c'est cette victoire lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Notre équipe avait vraiment réalisé un très beau tournoi, en étant très solide et très réaliste et nous avions gagné en finale contre l’Argentine (1-0) grâce à un but de Mario Götze. Ce que je retiens aussi, c'est que cette année-là, nous étions peut-être pas la meilleure équipe sur le papier nous étions la meilleure équipe tout court. On sentait beaucoup de solidarité. Tu peux avoir beaucoup de talent, mais si tu ne joues pas comme une équipe, tu ne peux pas aller au bout d'une aussi grande compétition.
Leurs idoles de jeunesse en équipe nationale
Lisa : Je n'ai jamais réellement eu d'idole mais le premier nom qui me vient à l'esprit, c’est Oliver Kahn, l'ancien gardien du Bayern Munich. Pendant longtemps, il a été mon gardien préféré mais aujourd'hui, parmi les gardiens en activité, j’ai une préférence pour Marc-André Ter-Stegen (FC Barcelone / n°22 sur la photo). C'est un gardien très moderne, j'aime vraiment sa manière de jouer, sa rapidité, ses réflexes, ses arrêts... En plus, il a presque mon âge donc j'en fais vraiment une référence. J'aime beaucoup son style de jeu.
Léna : Quand j'étais plus jeune, je ne regardais pas autant de match de foot à la télé. Je regardais quand même les matchs du Borussia Dortmund, le club que je supportais. Je suis allée les voir au stade quelquefois avec mon père, même si c'était assez loin de la maison. Le mur jaune, c'était vraiment quelque chose d'impressionnant… Je regardais aussi le Bayern Munich le mardi et le mercredi en Ligue des Champions à la télé. Du côté des joueurs, j'ai toujours beaucoup aimé Mario Götze. Quand j'étais enfant, il jouait au Borrussia Dortmund (de 2009 à 2013, il y est ensuite retourné entre 2016 et 2020 NDLR / n°19 sur la photo). J’aimais beaucoup le voir jouer. En tant qu’attaquante, j’ai toujours aussi beaucoup regardé Miroslav Klose qui était un incroyable buteur. Ses déplacements, son sens du but… C’était impressionnant.
Quelle est la place du football en Allemagne ?
Lisa : Le foot est vraiment très important en Allemagne. C'est le sport le plus populaire dans notre pays ; le sport qui se regarde le plus, qui se pratique le plus aussi, que chez les filles et les garçons. Le foot féminin continue d'ailleurs de se développer ce qui est très intéressant.
Léna : Le foot est vraiment prépondérant en Allemagne, en termes de pratiquants bien sûr vu que c'est le sport le plus populaire mais aussi au niveau de l'engouement qu'il génère auprès du public. Il y a une certaine rivalité entre les clubs, ce qui logique, mais on retrouve une très grande unité autour de la sélection nationale allemande, c’est ce qui est très intéressant.
La sélection nationale masculine allemande
Lisa : C'est une équipe assez jeune, avec pas mal de nouveaux joueurs. Pour l'Euro le sélectionneur Joachim Löw a fait le choix de rappeler Mats Hümmels et Thomas Müller, alors qu'il n'avait plus évolué en sélection depuis plusieurs années. Ils vont apporter leur expérience. Cette équipe peut aller loin dans cette compétition car elle a énormément de qualités individuelles. La clé, ça va être de les faire évoluer en équipe justement. J’ai confiance
Lena : Notre équipe a beaucoup changé depuis la Coupe du Monde 2014, elle a été profondément rajeunie par le sélectionneur mais son style de jeu a beaucoup évolé aussi. Nous avons beaucoup de joueurs très rapides et nous jouons beaucoup plus sur cet aspect de vitesse et de un contre un.
Les attentes autour de la sélection
Lisa : C'est le dernier tournoi de notre sélectionneur Joachim Low avant son départ. Je pense que tout le monde souhaite lui offrir un dernier titre. J'imagine que les attentes sont fortes ; maintenant, avec la pandémie, c'est difficile de mesurer l'engouement, notamment parce que les gens peuvent moins sortir et parce que l'attention et beaucoup focalisée sur la situation sanitaire. Ce qui est certain, c'est que l'engouement populaire va sans doute aller crescendo et que les Allemands seront à fond derrière leur équipe devant leur télévision.
Lena : Les deux dernières campagnes, que ce soit l'Euro 2016 ou à la Coupe du monde 2018 se sont terminées prématurément, donc il est évident qu'il y a beaucoup d'attente autour de la sélection. Les gens espèrent un titre et espère que l'Allemagne reviendra sur le toit de l'Europe. Maintenant nous savons très bien que cette compétition est très serrée et qu’il sera difficile d'aller au bout mais je suis certaine que les joueurs vont tout donner. Cette équipe a un gros potentiel et peut aller loin.
Allemagne, Portugal, Hongrie, France... le groupe de la mort ?
Lisa : Ça, c'est sûr que le groupe est vraiment difficile ! Cela dit comme je l’ai dit précédemment, je suis sûre que nous pouvons sortir de ce groupe parce que nous avons une très belle équipe, même si des matchs difficiles nous attendent. Du côté des favoris de cette compétition : je dirai la Belgique, l'Espagne, la France peut-être… Et l'Allemagne bien sûr, toujours !
Lena : la France est une équipe très physique à laquelle il est difficile de marquer des buts. Ça nous promet une belle confrontation entre les deux équipes. Pour le reste du groupe je reconnais qu'il est très difficile et j'espère évidemment que nous accéderons à la phase à élimination directe. Mes favoris dans cette compétition ? : L’Angleterre, la France et la Belgique.
Allemagne - France, qui va gagner ?
Lisa : Nous vous avons laissé gagner les derniers temps, désormais c'est à nous de l'emporter (éclat de rire).
Lena : Je me souviens du dernier France - Allemagne à la Coupe du Monde 2014 que nous avions gagné (1-0) et un peu moins de celui de l'Euro 2016 que nous avions perdu 2-0 (éclat de rire).
