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Un regard sur l’Euro avec Ashleigh Weerden

Notre série sur les équipes nationales participant au championnat d'Europe masculin, nous envoie aujourd'hui aux Pays-Bas. La milieu offensive montpelliéraine, Ashleigh Weerden nous emmène en voyage au pays des « Oranjes »

Quel est ton premier souvenir d'enfance concernant l'équipe nationale néerlandaise ?
Nous avons toujours eu de très bons joueurs. Quand je pense aux « Oranjes » (le surnom des joueurs de la sélection), le premier nom qui me vient à l'esprit, c'est celui de Johan Cruyff. Après il y a aussi Patrick Kluivert, mais c'est une autre génération. Au-delà de ces 2 noms, c'est difficile car il y en a plein d'autres que je pourrais évoquer vu que de multiples très grands talents sont passés par l’équipe nationale néerlandaise. En plus, j'ai toujours adoré regarder les matchs de la sélection donc il y en a énormément qui m'ont impressionnée mais, les deux premiers auxquels je pense, ce sont Cruyff et Kluivert.

C'est assez étonnant que tu parles de Cruyff, alors que cette gloire du football hollandais n'est pas du tout de ta génération. Techniquement, tu ne peux même pas l'avoir vu jouer, même à la télévision…
C'est vrai mais il a vraiment révolutionné le football. C'est une icone aux Pays-Bas. Il a vraiment changé le football mondial, à Barcelone notamment. Aux Pays-Bas et sans doute même dans le monde, tout le monde connaît Johan Cruyff.

La volonté des Pays-Bas en matière de football a toujours été d'investir sur les générations futures

Enfant, de quel club étais-tu supportrice ?
De l’Ajax Amsterdam. Je ne me rappelle pas spécifiquement de chaque match, ni d’un match en particulier, mais je regardais régulièrement des vidéos sur l'histoire de l'Ajax, les matchs et les buts importants qui ont jalonné le parcours de ce club. Je regardais juste les actions et les joueurs mais sans forcément me soucier de quel match c'était, ni de ses enjeux, ni du parcours que le joueur en question a effectué ensuite. Je regardais juste l'action et la technicité des acteurs. C'est ça qui m'intéressait, juste le ballon.

Avais-tu une idole quand tu étais enfant ?
Enfant, j'étais fan de Ronaldinho et Messi, mais la jeune génération arrive aussi très fort et mon idole du moment, c’est Mbappé (sourire).

Quelle est la place du football aux Pays-Bas ?
La volonté des Pays-Bas en matière de football a toujours été d'investir sur les générations futures. Que ce soit chez les filles chez les garçons, dans la sélection et même dans les clubs, tout est fait pour le présent, bien sûr, mais sans jamais oublier l'avenir. Les supporters sont dans le même état d'esprit et suivent toujours à fond les Pays-Bas, avec la volonté de transmettre cette passion à leurs enfants et à leurs petits-enfants. On peut d'ailleurs le voir dans le cadre des grandes compétitions internationales comme un Euro ou un Coupe du monde : les tribunes sont souvent garnies d’orange avec nos supporters qui se déplacent en masse pour soutenir l'équipe nationale. Cette profonde et large base de supporters est une plus grande force.

le 4-3-3 avec des ailiers est très largement ancré dans notre culture.

Quelles sont les différences entre le football français et le football néerlandais ?
Je pense que c'est surtout une question de système. Aux Pays-Bas, le 4-3-3 avec des ailiers est très largement ancré dans notre culture. On apprend à jouer dans ce système très jeune, que ce soit dans nos clubs, en sélection bien sûr, mais aussi à la maison lorsqu'on discute football en famille. Dans la formation néerlandaise, on apprend très vite à maîtriser ce système et dans ce système précis justement, chacun sait ce qu'il a à faire suivant où se situe le ballon et si on l'a ou si on ne l’a pas évidemment. On apprend très vite beaucoup de stratégies inhérentes à ce système
ici, en France, une part plus importante et laissée au feeling, à l'instinct… c'est un peu moins cadré, il y a moins « de routine » qu’aux Pays-Bas, où l'apprentissage passe par beaucoup plus de répétition. Je précise qu'il ne s'agit en aucun cas d'une critique ou de dire qu’un côté est meilleur que l'autre, ce sont juste deux éléments différents. Je me souviens qu’à l'âge de 15 ans, j'ai intégré une équipe de développement aux Pays-Bas qui n’existe plus aujourd'hui (l'équivalent d'un pôle fédéral en France). À certains moments, nous étions assis dans des salles de classe et on nous expliquait au tableau noir comment nous déplacer dans telle ou telle situation et ce que chacun avait à faire. Ensuite, on passait sur le terrain avec la volonté de mettre en place ces exercices. C'est de cette façon-là que j'ai appris le football et cela passe par beaucoup de réflexion tactique mais aussi beaucoup de répétition de gestes et de courses. Après, ce n'est pas identique dans tous les clubs certainement, je ne peux parler que de mon expérience personnelle puisque j'étais dans une équipe de développement placée sous l'égide de la fédération. Il y en avait deux aux Pays-Bas : une dans le sud du pays et l'autre à Amsterdam. C'est dans cette dernière que j'ai passé de mes 15 ans à mes 17 ans. Il y était aussi beaucoup question de prévention, de préparation physique, de prendre soin de son corps et bien évidemment des méthodes d'entraînement en plus de la technique de la tactique.

Nous avons beaucoup de joueurs créatifs

Pour revenir à l'Euro masculin cet été, quel regard portes-tu sur le groupe des Pays-Bas lors du premier tour de cette compétition qui comprend l'Ukraine, l'Autriche et la Macédoine ?
Un championnat d'Europe est traditionnellement une compétition très relevée où les valeurs entre les équipes sont très resserrées, mais je pense qu'avec la qualité de notre équipe nous serons capables de remporter ce groupe et d'accéder à la phase à élimination directe.

Ça promet quelques belles passes d'armes avec ta coéquipière autrichienne du MHSC, Sarah Puntigam…
Bien sûr ! Plus sérieusement, cette confrontation face aux Pays-Bas s'annonce comme l'une des plus attrayantes de cette phase de groupe. Je suis vraiment curieuse à l'idée de voir ce match car l'Autriche possède vraiment une belle équipe. Ça risque de chambrer un peu (sourires).

Comment décrirais-tu cette sélection masculine néerlandaise ?
Je sais que le sélectionneur, en plus des cadres habituels, a sélectionné plusieurs jeunes joueurs à fort potentiel. Nous avons beaucoup de joueurs créatifs, notamment au milieu de terrain comme Van De Beek (Manchester United) ou De Jong (FC Barcelone). C'est la même chose en attaque où nous avons également des joueurs très créatifs et qui aiment gagner des duels, faire des différences et bien évidemment marquer des buts à l'image de Depay ou Promes. Le tout forme un mélange très intéressant de jeunes joueurs très talentueux et d'éléments d'expérience qui réalisent d'excellentes carrières.

L'avantage c'est que je pourrais mettre le maillot de la sélection pour supporter les pays-bas mais aussi celui du MHSC car qu'il y a de l'orange dans les deux...

Jusqu'où vois-tu aller ton équipe nationale dans cette compétition ?
Je ne suis pas fan des pronostics mais comme je suis supportrice, on va viser le plus haut possible, la finale, et ensuite on verra bien ce qu’il se passera. Je pense que la France fait aussi partie des favoris et je n'oublie pas non plus l'Allemagne ; une équipe contre laquelle les confrontations avec les Pays-Bas sont toujours passionnantes. Ce qui est sûr, c'est que je vais regarder les matchs des Oranjes pendant mes vacances en famille aux Pays-Bas ; sans oublier de mettre mon maillot sur le dos. L'avantage c'est que je pourrais mettre celui de la sélection mais aussi celui du MHSC car qu'il y a de l'orange dans les deux (sourires).

Pour conclure, quel est la place du football féminin aux Pays-Bas ?
Notre but en sélection, c'est tout simplement de donner envie aux jeunes filles de jouer au football. Les Pays-Bas venaient de très loin dans ce domaine, peu de gens s’intéressaient au football féminin et à notre équipe nationale féminine, mais ça change énormément depuis trois ou quatre ans. Le titre de champion d'Europe des Pays-Bas et notre très beau parcours lors de la dernière Coupe du Monde n'ont fait qu'amplifier ce phénomène, et de plus en plus de jeunes filles veulent absolument jouer au football. C'est ça notre victoire et j'en suis très heureuse.

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