United Colors of Paillade : Quand le MHSC parlait polonais | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

United Colors of Paillade : Quand le MHSC parlait polonais

Suite de notre série consacrée  aux joueurs et entraîneurs pailladins et à leurs pays respectifs. Aujourd’hui, cap sur la Pologne et sur ces 3 représentants montpelliérains : Henryk Kasperczak, Jacek Ziober et Roman Kosecki

La Pologne a connu une histoire tumultueuse avec le football. De sa timide création après la première guerre mondiale à son apogée dans le football des années 70, (2 participations en Coupe du Monde et une médaille d’or aux Jeux Olympiques de 1972) avant de replonger dans un relatif anonymat jusqu’au retour au premier plan, dans le sillage de son symbole actuel, l’attaquant du Bayern Munich Robert Lewandowski.

C’est pourtant, dans les années 90, que la Pologne par le biais de deux hommes, a embrassé l’une des plus belles pages de l’histoire du football montpélliérain, l’épopée en Coupe des coupes. Un parcours magnifique teinté d’un aigle blanc.

Henryk Kasperczak, le pionnier des coachs étrangers

Le premier des deux était en survêtement et non en short : Henryk Kasperczak. Un ancien international Polonais (61 sélections – 5 buts) pendant l’âge d’or des « bialo-czerwoni » (blanc et rouge) dont la réputation n’était plus à faire, de Mielec à Varsovie. Champion de Pologne en 1973 et 1976 avec le club des Basses-Carpates du Stal Mielec, 3e lors de la Coupe du Monde 1974 (éliminé par la RFA de Müller, Vogts et Beckenbauer), Henryk Kasperczak avait ensuite eu le temps de se faire un nom dans l’Hexagone entre 1978 et 1990, date de son arrivée à Montpellier.

Joueur puis entraineur du FC Metz, de l’AS Saint-Etienne ou encore du RC Strasbourg, l’ironie a voulu qu’il soit présent sur le banc, en qualité d’entraineur du Matra Racing (ou Racing Paris 1 comme vous voudrez), lors de la finale perdue de la Coupe de France en 1990 contre le Montpellier Hérault SC. 

 C’est donc pour succéder au mythe Pailladin Michel Mézy, que le technicien Polonais pose ses valises dans l’Hérault à l’été 1990. Avec une équipe auréolée de son premier titre majeur (Coupe de France) mais qui sort d’une saison très compliquée en championnat (13e après avoir longtemps flirté avec la zone rouge). Si en championnat, les coéquipiers de Xuereb peinent à l’extérieur (3 défaites consécutives), à la Mosson, les joueurs de Henryk Kasperczak commencent sur les chapeaux de roues (victoire 4-0 contre le PSG lors de la 4e journée, 5-0 contre Nancy lors de la 6e ou encore 5-2 contre le FC Metz). Sur la scène européenne, le club  du Président Louis Nicollin fait également parler de lui. Le PSV est la première victime du coach polonais et de ses hommes, avant le que le Steaua Bucarest ne soit étrillé 5-0 à la Mosson puis 3-0 sur sa propre pelouse par Vincent Guérin et sa bande. Malheureusement la route s’arrête en quarts de finale face à Manchester United après un match aller pourtant plein de promesses.

Une première année plus qu’honorable donc pour Henryk Kasperczak sur l’échiquier européen mais également en France (le club termine à la 7e place du championnat) confirmée l’année suivante par une 6e place à quelques encablures d’une qualification européenne.

Après deux années sur le banc du MHSC, le technicien polonais (meilleur entraineur France football 1990) quitte le club et distillera son expérience dans de nombreux pays (Mali, Emirats arabes unis, Chine, Maroc, Grèce, Sénégal ou encore la Tunisie). A ce jour seul entraîneur étranger à avoir dirigé le MHSC, Henryk Kasperczak laissera derrière lui, en guise de cadeau, un joueur clé du panthéon Montpellierain.

Jacek Ziober, l'ailier virevoltant

Arrivé en 1990 dans les valises de Kasperczak, Jacek Ziober, a lui aussi marqué cette époque-là. Lors de son arrivée en provenance de Lodz, l’ailier gauche n’est alors qu’un inconnu au style très 90’s. Nuque longue, petite moustache, jeans troués, l’international polonais attise autant la curiosité que les doutes chez les partisans du MHSC. De la Butte à la vieille tribune de bois (devenue aujourd’hui Gévaudan), ce Ziober intrigue. Mais rapidement, il ne laisse plus place au doute. Il dribble, virevolte, enchante, provoque et perfore. S’il faut attendre la 6e journée du championnat pour le voir faire trembler les filets face à Nancy (doublé), il est incontestablement l’un des hommes de la coupe des coupes. Unique buteur contre le PSV Eindhoven, il récidive au tour suivant en s’offrant un doublé contre Bucarest (5-0), dans un stade de la Mosson qui chavire, sous la pluie battante d’un soir d’octobre. Un soir où la chaloupe de ses dribbles et son coup de canon de la 62e minute éclaboussent un Steaua à la dérive. L’artiste Ziober a conquis un public.

Cependant, et malgré une première année convaincante, on aimerait que Ziober marque plus du côté de Montpellier. D’autant que le meilleur buteur de l’histoire montpelliéraine (Laurent Blanc) quitte le club à l’intersaison. Le natif de Lodz ne manque pas son rendez-vous et tient les objectifs. En 36 matchs, il marque 8 buts en championnat dont un doublé victorieux à Rennes. Montpellier termine 6e de l’exercice et manque de peu la coupe d’Europe mais qu’importe, Jacek Ziober, rempile encore malgré le départ de son mentor Kasperczak.

 Sous les ordres de Gérard Gili, Jacek Ziober termine sa 3e saison dans l’Hérault avec un nouveau bilan de 4 buts en 26 matchs pour une 10e place au classement. Toujours aussi fin dribbleur, scotché à la ligne de touche, il régale de sa vitesse et de son sens de la passe les attaquants d’alors, Fabrice Divert et Olivier Pickeu.

L’entame de son 4e exercice (2 buts en 5 matchs) attire le regard des écuries étrangères. C’est finalement l’Espagne qui retient les faveurs de l’ailier véloce. Victime d’une grave blessure à Osasuna, il peinera ensuite à retrouver l’explosivité qui était la sienne en Orange et Bleu. Cette explosivité qui faisait résonner les vivas de la Butte de Juvignac jusqu’au cœur de la Paillade. Et qui font qu’aujourd’hui, même ceux qui ne l’ont jamais vu jouer, connaissent son nom.

Roman Kosecki, l'attaquant en quête de revanche

 Lors de l’intersaison 1996 un nouvel international polonais débarque à Montpellier : Roman Kosecki. Lors de la saison précédente le duo Lefèvre – Sanchez a marqué 22 buts (11 buts chacun) mais le club souhaite amener un troisième homme aux avants postes pour disputer la coupe UEFA. A Nantes, Roman Kosecki avait pour lourde mission de succéder à Patrice Loko aux côtés de Ouédec, N’Doram ou encore Gourvennec. Malheureusement, s’il avait montré une certaine élégance dans son jeu, l’avant-centre polonais n’avait trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises en 27 matchs. Pourtant, sa réputation n’était plus à faire pour celui qui avait réussi de belles performances en Turquie du côté de Galatasaray ou encore en Espagne que ce soit à Osasuna ou encore l’Atlético Madrid.

Le recrutement de Roman Kosecki était donc un pari pour Louis Nicollin et Michel Mézy. Miser sur l’esprit revanchard du joueur pour s’imposer dans le championnat français.

Malheureusement, le bilan de l’attaquant sera de 2 buts en 19 rencontres. La faute aussi à l’éclosion d’un jeune joueur du centre de formation : Ibrahima Bakayoko (27 matchs, 13 buts). Barré par la jeune génération, Roman Kosecki retournera ensuite à Varsovie avant d’être l’un des pionniers de la MLS où il sera d’ailleurs le premier buteur de l’histoire des Chicago Fire.

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