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Un regard sur l'Euro avec Pedro Mendes

Avant le début du championnat d'Europe, nous avons demandé à plusieurs joueurs étrangers du club d'évoquer leur sélection. Alors que le Portugal fait son entrée en lice le 15 juin, face à la Hongrie, Pedro Mendes évoque pour nous l'importance du football dans son pays et porte son regard sur la sélection nationale de ses objectifs dans cette compétition à laquelle il ne pourra malheureusement pas participer en raison de sa blessure au genou. Il donne aussi son avis sur le France Portugal qui se profile dès la phase groupe, le 23 juin prochain

Pedro, un France Portugal ça t'inspire quoi ?
Pour moi c'est forcément particulier puisque cela oppose le pays où j'ai grandi et celui dans lequel je joue aujourd'hui et à l'intérieur duquel j'évolue depuis de nombreuses saisons. Après, je suis toujours Portugais donc, si je souhaite que quelqu'un gagne lors d'une confrontation entre les deux pays, ce sera le Portugal (sourire). Plus sérieusement, Portugal – France sera forcément particulier parce que ça oppose une sélection portugaise au sein de laquelle je connais forcément pas mal de joueurs, à une équipe de France dont j'ai pu affronter certains éléments en championnat comme Mbappé ou Rabiot par exemple. J'ai aussi évolué avec Ousmane Dembélé lorsque je jouais au Stade Rennais. Forcément, ça fait plaisir de voir mon équipe du Portugal jouer contre ces joueurs-là.

même si les supporters ont une certaine rivalité quand il s'agit d'évoquer les clubs, ils sont tous unis derrière la sélection.

Te souviens-tu du premier France – Portugal ou Portugal France que tu as vécu à la télé ?
Je me souviens de la demi-finale de l'Euro 2000 avec cette main du défenseur Abel Xavier et du penalty qui s'en est suivi et qui a qualifié la France pour la finale. C'est sans doute celui-ci qui m'a le plus marqué, d'abord parce que j'étais jeune puisque je n'avais que 10 ans, et ensuite parce que c'était, à l'époque, l'Euro où nous sommes allés le plus loin. Ensuite, nous avons perdu en finale contre la Grèce en 2004 avant de gagner cette compétition en 2016 au stade de France face aux Bleus.

Quelle est la place du football au Portugal ?
La rivalité entre les clubs est importante, notamment entre le Sporting Lisbonne, le Benfica Lisbonne et le FC Porto. Je me souviens que lorsque nous avons gagné l'Euro, en 2016, les supporters du Sporting et du FC Porto avaient fait une sorte de pacte de paix et sont allés au stade pour encourager l'équipe nationale et chanter ensemble des chansons pour la sélection. Ça montre vraiment que, même si les supporters ont une certaine rivalité quand il s'agit d'évoquer les clubs, ils sont tous unis derrière la sélection. La sélection est vraiment très importante pour les Portugais. Les matchs sont très suivis. Tout le monde garde un oeil sur la télé ou une oreille sur la radio pour savoir ce qu'il se passe. Le football est vraiment le sport roi au Portugal.

La formation fait vraiment partie de notre ADN

Le Portugal et la France ont pour autre point commun d'être deux pays qui ont formé de très grands joueurs. La formation est vraiment dans la culture du football portugais ?
Oui. La formation fait vraiment partie de notre ADN. Après, il est normal que la France sorte plus de joueurs que nous étant donné que vous êtes 60 millions tandis que nous nous sommes moins nombreux. Le foot fait vraiment partie de notre culture et quand tu vois des stars comme Cristiano Ronaldo ou Joao Félix, tout le monde rêve de les imiter donc forcément les gamins, au lieu de prendre ballon de basket ou des raquettes de tennis, préfèrent s'orienter vers un ballon foot.

Ces dernières années, à l'instar de ce qui se passe à Monaco ou à Lille notamment, beaucoup de joueurs portugais viennent jouer en France. À quoi attribues-tu cela ?
C'est avant tout dû à la compétitivité de la ligue 1. C'est un championnat très serré, très difficile. Ces dernières années, on pense que Paris va gagner avec beaucoup de points d'avance, mais ils doivent quand même lutter jusqu'au bout pour être champion. Derrière, c’est serré à tous les étages du championnat, que ce soit pour l'Europe, le milieu de tableau le maintien ; et tout le monde peut battre tout le monde. Le fait d'avoir des stars comme Mbappé, Neymar ou Depay pour ne citer qu’eux, rend aussi ce championnat très attractif et compétitif. Quand tu vas dans un championnat comme la L1, tu te dis que tu vas être avec les meilleurs et évoluer face à de grands joueurs. Je pense par exemple à Renato Sanches : Il  avait quelques difficultés au Bayern Munich et avait sans doute besoin de relancer sa carrière. Il a choisi Lille qui est un bon club et réussit très bien là-bas. Je me souviens de l'avoir croisé à Noël et il m'a dit qu'il était très surpris par la qualité du championnat.

Qui étaient tes idoles de jeunesse au Portugal ?
Concernant les joueurs portugais, durant mon adolescence, j'aimais beaucoup Fernando Couto (ancien défenseur de Parme et de la Lazio / photo). Ensuite, plus je grandissais, plus je regardais le jeu de Pepe (ex-Real Madrid, aujourd’hui au FC Porto) ou Bruno Alves (lui aussi passé par Parme)

Voir le Portugal gagner l'Euro en 2016, c'était forcément particulier pour toi ?
Oui bien sûr. J'étais très heureux parce que nous avions déjà perdu une finale en 2004. En plus, nous n’avions pas bien démarré cet Euro 2016, personne ne s'attendait à ce que nous le gagnions et cela a forcément rajouté à la dimension de cette victoire. Quand Cristiano est sorti prématurément sur blessure lors de la finale, les gens y croyaient encore moins et, finalement, nous nous sommes quand même imposés. Le sentiment est forcément différent puisqu'en tant que joueur professionnel, je l’ai presque vécu comme un joueur, mais je l'ai aussi vécu comme n'importe quel citoyen portugais qui était très heureux et qui s’est sans doute lui aussi senti champion.

Cristiano Ronaldo ne te demandera jamais de lui passer le ballon parce qu'il est ballon d'or. Il ''ne se la pète absolument pas'' entre guillemets

Le tirage au sort fait que la France et le Portugal se retrouvent dès la phase de poule de ce championnat d'Europe (lors du 3e match). À quel genre de rencontre t’attends-tu et comment décrirais-tu les deux équipes ?
Les deux équipes se sont récemment affrontées dans le cadre de la Ligue des Nations et je m'attends à un match similaire : un match avec beaucoup de respect mais très serré où il y aura sans doute très peu d'erreurs mais où chacune d'entre elles pourra faire basculer le match. Le paramètre qui peut changer, c’est le public car il n'y en avait pas lors de la Ligue des nations qui s'était disputée à huis clos. Là, il y en aura peut-être. Je ne sais pas de quelle façon joura la France mais, ce que je sais, c'est que le Portugal aime plutôt avoir la possession du ballon.

Parler du Portugal, c'est aussi évoquer Cristiano Ronaldo que tu as croisé quand tu étais au Real Madrid. Que dirais-tu de lui ? C'est un monstre physique, un joueur génial, une icône, un modèle ?
C'est une idole parce que je pense, pardon je suis sûr, qu'il restera dans l'histoire du football mondial. Il fait partie des plus grands avec Maradona, Pelé, Messi... En plus, il porte un drapeau dans son dos. Quand tu vas en Chine et que tu parles du Portugal, on te répond Cristiano Ronaldo, même chose quand tu vas aux États-Unis ou dans un autre pays. Cristiano porte toute une nation derrière lui. En plus, pour l'avoir côtoyé à Madrid, c'est quelqu'un de très sympa, de tout à fait « normal ». Il s'énerve, il fait des blagues comme tout joueur surtout, il ne te demandera jamais de lui passer le ballon parce qu'il est ballon d'or. Il « ne se la pète absolument pas » entre guillemets.

C’est en tant que joueur du MHSC que tu as honoré ta première sélection avec l’équipe nationale du Portugal…
Cela va rester un souvenir indéniable de ma carrière. Quand j'arrêterai ma carrière, je raconterai ça, à mes enfants, à mes nièces et à ma famille. Je leur raconterai que j'ai vécu ma première sélection nationale alors que j'étais un joueur de MHSC.

Comment vois-tu l'Euro de la France et du Portugal ?
La France, l’Allemagne et le Portugal, c'est un peu le groupe de la mort ! C'est dommage que l'une de ces trois équipes se retrouve éliminée dès le premier tour. En plus, la Hongrie qui est également dans ce groupe peut aussi créer la surprise. C'est vraiment difficile de faire des pronostics. On ne peut pas savoir. J'espère que l'on se retrouvera en finale comme en 2016… Avec pourquoi pas la même fin (sourire).

Tu es le joueur portugais qui a joué le plus de matchs sous le maillot du Montpellier Hérault SC. On imagine que c'est quelque chose d'important pour toi ?
C’est gratifiant. La continuité et la stabilité, c’est quelque chose que je n'avais jamais trouvé jusqu'ici dans un club. Avant d'arriver ici, tous les deux ans je changeais de club. Désormais cela fait quatre ans que je suis ici et quand tu te sens bien pourquoi changer de club ?

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