Pailladin de l’étranger : Rémy Cabella | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Pailladin de l’étranger : Rémy Cabella

Régulièrement, le MHSC part à la rencontre de ses anciens joueurs partis évoluer à l'étranger. Aujourd'hui, voyage en Russie à la rencontre de Rémy Cabella, champion de France avec le club montpelliérain en 2012. Il nous raconte sa nouvelle vie du côté de Krasnodar, toujours avec cette passion et ce bonheur dans la voix qui font de lui un personnage si attachant.

SA VIE EN RUSSIE

« Mon arrivée à Krasnodar s'est faite très rapidement durant l'été 2019. Chaque année, des clubs russes venaient vers mes agents pour dire qu'ils étaient intéressés par ma venue. Au début, je me disais que ce n'était pas fait pour moi. Ma dernière année à Saint-Étienne s'était très bien terminée, que ce soit pour l'équipe et pour moi, puisque nous nous sommes qualifiés pour l’Europa League et que je vivais une très belle période en termes de performances personnelles sur le terrain. J'ai repris avec Saint-Étienne, je n'étais pas dans l'optique de partir mais je sentais certaines choses et je n'étais pas sûr de prendre autant de plaisir que la saison précédente. A ce moment-là, mon agent m'a parlé de l'intérêt de Krasnodar,  avec la perspective de se qualifier pour la Ligue des Champions. Je suis quand même parti (en préparation) à Washington avec Saint-Étienne, j'ai discuté avec mes parents et mes proches, j'ai pris de nombreuses informations sur Krasnodar avant de décider de partir. Krasnodar se situe au sud de la Russie, en face de la Turquie. Le climat est comparable à celui de Montpellier mais sans le vent. Il n'y fait pas spécialement froid. C’est même l’un des endroits où il fait le plus chaud en Russie, même si, cette année, il a quand même fait plus froid que la saison dernière. La ville est sympa et a bien grandi en quelques années. Elle compte à peu près un million d'habitants. »

SON CLUB ET LE CHAMPIONNAT RUSSE

« Notre centre d'entraînement est à 40-45 minutes du centre-ville. Les installations sont exceptionnelles et le club est encore en train d'en construire d'autres ; c'est vraiment incroyable ! Le Président est très investi. Il aime le foot et aime profondément son club qui a déjà joué l'Europe à plusieurs reprises. J'ai beaucoup de respect pour lui. En ce moment nous sommes un peu dans la difficulté en termes de résultats (le club est actuellement 10ème du championnat et a changé d’entraîneur le mois dernier). La Ligue des Champions nous a quelque peu usés, je pense. La grande trêve d’hiver a été aussi difficile à appréhender parce qu'elle est assez longue, ce qui nous oblige à reprendre assez vite et très fort. C'est dur d'être prêt dès le début. Actuellement, je pense que nous ne sommes pas à notre place au classement car nous avons une très bonne équipe qui est capable de jouer les cinq premières places. Concernant le championnat russe, il est vraiment costaud. Comparé à la France, il me semble un peu plus physique et un peu plus défensif aussi. Les équipes jouent assez bas et il faut trouver les espaces. Il y a aussi du public dans le stade avec une jauge en fonction de la capacité du stade. Sur le plan personnel, j’évolue 95 % du temps en position de numéro 10. Ça se passe bien, j'essaie de donner le maximum pour l’équipe, de marquer et de faire marquer. Globalement, je prends du plaisir sur le terrain, même si c'est évidemment moins le cas quand les résultats ne sont pas là. »

SA BLESSURE AU GENOU

« La saison dernière, j’étais venu pour aider le club à se qualifier pour la Ligue des Champions. Nous avions battu le FC Porto au premier tour en réalisant une performance incroyable. Au tour suivant, en barrage, nous sommes tombés sur les Grecs de l'Olympiacos que j'avais déjà rencontré avec Montpellier et, au bout de 20 minutes, j'ai été victime d'une rupture des ligaments croisés du genou. J'ai aussi été blessé au ménisque donc la saison dernière a vraiment été difficile pour moi. Quand je suis revenu, vers le mois de mai, au moment de la reprise du championnat après l'interruption due au Covid, il a fallu que je me réadapte tout en poursuivant la découverte de mon nouveau club. Ça a été dur par moment parce que j'arrivais dans un nouveau club, j'étais très attendu du fait notamment de mon transfert et avec cette blessure au genou… Ça m'a fait beaucoup de bien de revenir à Montpellier pour faire mes soins, me ressourcer, et me retrouver dans mon club de coeur dans cette période difficile. Je tiens à remercier l'équipe médicale du MHSC ainsi que le Président Laurent Nicollin qui m'ont permis d'effectuer mes soins ici. Ça faisait du bien de se retrouver dans ce contexte avec des gens que je connaissais, de croiser les joueurs aussi. Je me sentais à la maison et cela m'a permis de bien revenir pour la suite. Avec l'âge, l'expérience, on apprend. Lors de mon premier croisé, sur l'autre genou, 10 ans presque jour pour jour auparavant, je l'avais vraiment très mal pris. J'étais très jeune, je ne savais pas réellement ce que ça représentait et je me disais : « Mais pourquoi ? Pas maintenant ! ». À l'époque, je me suis beaucoup remis en question et, au final, ça m'a fait du bien. Je pense être arrivé à mieux gérer cette 2ème grosse blessure. Je me suis plus donné d'objectifs au fur et à mesure, et ça s'est bien passé. Avec le recul, je peux dire que même si ces blessures m'ont fait du mal et que ça a été très dur, il y a pire que ça dans la vie. Je n'ai pas baissé la tête, je me suis dit qu’il fallait tout donner pour retourner en Ligue des Champions et ça a été le cas cette saison. »

SON RETOUR EN LIGUE DES CHAMPIONS

« J’étais profondément heureux de retrouver cette compétition. Nous avons rencontré le PAOK Salonique en barrage, j'ai marqué à l'aller et au retour et nous nous sommes qualifiés. Je suis content d'avoir réalisé cette performance car c'est la première fois que Krasnodar allait en phase de groupes de la Ligue des Champions. Le hasard a bien fait les choses puisque nous avons tiré le Rennes de Jonas Martin et le Chelsea d’Olivier Giroud. Je n'ai pas pu voir Jonas car lors du premier match à Rennes, je n'ai pas pu faire le déplacement vu que j'avais été testé positif au covid. Quand je l'ai appris, la veille du match, je l'ai vraiment mal vécu car cela hypothéquait pour moi les trois premiers matchs de Ligue des Champions. J'aurai vraiment aimé jouer contre Jonas. Nous en avions parlé tous les deux avant le match. Heureusement, j'ai quand même pu jouer contre Olivier lors du match à Chelsea. Ça m'a vraiment fait plaisir de le revoir et je l’ai félicité pour tout ce qu'il a fait jusqu'à aujourd'hui, car il le mérite. Quand je vois que certains arrivent encore à dire du mal de lui et à le critiquer, je trouve que ça ne sert à rien, qu'il n'en a pas besoin et surtout qu'il ne le mérite pas. Quand je vois tout ce qu'il a fait durant toute sa carrière je dis respect. C'est un grand joueur et je le félicite franchement d'être arrivé là où il en est aujourd’hui. »

SES OBJECTIFS POUR LA FIN DE SAISON

« Je me plais ici. C'est complètement différent, notamment en termes de mentalité. Il y a moins de critiques. En France, c'est parfois pesant car beaucoup de gens ont tendance à se prendre pour des joueurs, des entraîneurs ou des dirigeants. Même si ça fait partie du jeu, je trouve qu'il y en a trop et c'est dommage. Encourager c'est très bien, être déçu quand on suit une équipe parfois, c'est normal aussi mais il faut que chacun reste à sa place. Sur le plan personnel, mon objectif d'ici la fin de saison est de faire les meilleures performances possibles, de marquer quelques buts et de faire quelques passes décisives pour permettre à l'équipe de remonter le plus haut possible au classement et de bien finir la saison. »

LA SAISON DU MHSC

« Je la suis de très près. Je mets les matchs en direct à chaque fois, au moins pour avoir les notifications, sinon je regarde les matchs dès que je peux. C'est une bonne équipe avec de très bons joueurs et je suis vraiment content du jeu et des résultats produits. Le MHSC est un peu sur la lancée de la saison dernière. Pendant ma blessure au ligament croisé et mes soins à Montpellier, j'ai pu voir comment le groupe vivait puisque j'étais-là et j’ai ressenti de bonnes choses. Je souhaite que, dans l'avenir, cette équipe puisse jouer la 5ème place et pourquoi pas plus haut, même si je sais que c’est difficile. »

LE MATCH CONTRE SAINT-ÉTIENNE

« L'ASSE a fait une bonne opération récemment en battant Nîmes puis Bordeaux. Le club en avait vraiment besoin car, sinon, ça allait être très compliqué. C'est un match entre une équipe de Saint-Étienne qui essaie d'assurer sa survie en L1 et une formation montpelliéraine qui a encore des vues sur le haut du tableau. Ça promet un gros match entre deux clubs que j'aime. Même si je suis et que je reste un Pailladin, mon coeur a aussi un peu de vert (sourires). Plus globalement, si je regarde la trajectoire du MHSC depuis 10 ans, le club a été très intelligent. Normalement, quand tu champion, un peu à la surprise générale, comme ça a été notre cas en 2012, cinq ou six ans après, certains clubs ont des difficultés et peuvent même descendre en Ligue 2. Là non… Il y a certes eu une période un petit peu difficile deux ou trois ans après, mais ils ont réussi à bien relever la tête, à bien réfléchir ; le club a été bien géré et je trouve que ça se passe super bien pour eux. Le coach fait aussi du bon travail, les joueurs sont présents dans la volonté, l'engagement mais aussi en étant bons sur le terrain, tout comme les recrues qui sont intéressantes à chaque fois. J'espère que ''nous'' retrouverons la Ligue des Champions dans un avenir proche. Ce serait beau. »

SON MESSAGE POUR LES SUPPORTERS ET LES DIRIGEANTS DU MHSC

« Je leur dirai de continuer de pousser et de tout faire pour que Montpellier retourne sur la scène européenne. Je les aime de tout mon coeur et j'espère qu'un jour on se reverra. »

L’instant « Caviar et Vodka »

SON PLAT RUSSE PRÉFÉRÉ : « Une soupe qui s'appelle Bortsch. J’y mets plein de légumes »

CE QUI LUI MANQUE LE PLUS DE LA FRANCE : « La langue française  »

CE QUI L’A LE PLUS MARQUÉ QUAND IL EST ARRIVÉ EN RUSSIE :  « Les infrastructures de mon club. Elles sont magnifiques. »

SON MEILLEUR SOUVENIR AU MHSC  : « Il y en a beaucoup mais le titre de champion de France c'était vraiment un moment à part. Je ne peux pas le dissocier non plus de la victoire en Coupe Gambardella, qui était un moment exceptionnel aussi. Je suis fier d'avoir pu gagner ces deux titres avec le MHSC. »

SON BUT PRÉFÉRÉ AVEC LE MHSC :  « Celui inscrit à Lorient (le 20 avril 2014). Je récupère milieu du terrain, j’enchaîne avec un petit crochet puis un petit pont et je conclus par une frappe à bout portant. Je pense que c'est l'un de mes plus beaux buts. »

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