Fou, fou, fou, de bout en bout

LE MATCH : MHSC 3-3 OM

Sous une pluie battante, les Montpelliérains démarraient la rencontre de manière incroyable. Dès la 27^e seconde de jeu, Jordan Ferri trouvait Andy Delort d’une merveilleuse passe en profondeur. Ce dernier se présentait seul devant Mandanda avant d’ouvrir le score d’un lob magnifique. Monsieur l’arbitre sifflait hors-jeu mais Alvaro couvrait l’attaquant montpelliérain. La var confirmait l’impression visuelle et validait finalement l’un des buts les plus rapides du championnat cette saison (1-0, 1^ère).
Pas de round d’observation donc et voilà les Pailladins déjà devant au score. Dès lors, les Marseillais se devaient d’attaquer pour revenir à la marque. La frappe de Thauvin était captée par Omlin (16^e), tout comme celle de Millik (19^e). Cependant, face à des Marseillais contraints de se découvrir, les Pailladins avaient des opportunités en contre. La frappe de Delort était contrée de justesse par la défense marseillaise (18^e), avant que le centre de Laborde, à l’issue d’un contre éclair, soit elle aussi déviée de justesse (23^e). Sur un corner mal renvoyé par la défense olympienne, la reprise de ce même Gaëtan Laborde était détournée de justesse par Caleta-Car (39^e). Alors que les Montpelliérains semblaient en position de force, tout allait basculer en 2 minutes. Milik s’échapper d’abord plein axe pour égaliser (1-1, 43^e), avant que Gueye ne double la mise dans le temps additionnel (1-2, 45^e). Un but rageant à plus d’un titre : d’abord parce que Vitorino Hilton avait repoussé la première tentative provençale sur sa ligne, et ensuite – et surtout – parce que ce but était entaché au départ d’une faute de Kamara sur Savanier.

Il fallait donc se remettre de ce double coup de bambou à la pause. Mais ces Montpelliérains ont de la ressource : croyez- le ou non, ils remettaient le couvert dès la reprise avec une entame parfaite  ! Nouvelle ouverture merveilleuse de Ferri vers Laborde qui réalisait un magnifique enchaînement contrôle-frappe pour égaliser (2-2, 46^e). Dès lors, le ballon allait d’un but à l’autre dans un match échevelé. Déjà limites en terme d’attitude, que ce soit Thauvin, Payet ou Alvaro, qui multipliaient les paroles et les mauvais gestes, les Olympiens franchissaient la ligne rouge sur un tacle non maîtrisé de Caleta-Car sur Sambia le long de la ligne de touche (63e). Réduits à 10 après l’expulsion du défenseur croate, les Marseillais résistaient grâce à Mandanda qui sortait la reprise de Laborde (67^e). La pression héraultaise s’intensifiait… les Pailladins donnaient tout pour arracher la victoire… Mais au moment où on s’y attendait le moins, Perrin donnait l’avantage aux visiteurs en reprenant victorieusement de la tête un coup-franc de Payet (2-3, 70^e). Les Montpelliérains ont ensuite continué de se battre jusqu’au bout : ils ont touché le poteau sur cette frappe de Savanier (82^e), tandis que Delort et Chotard ont buté sur Mandanda. Le gardien marseillais semblait infranchissable et la défaite montpelliéraine au bout du chemin… mais sur un ultime renversement de jeu, le centre instantané de Souquet trouvait la tête de Laborde qui égalisait d’une superbe tête plongeante (3-3, 90^e+4) ! Mathématiquement, il aurait sans doute fallu une victoire samedi  soir, mais on retiendra cette réaction d’orgueil d’une équipe qui ne lâche rien et ce but de la dernière seconde qui entretient l’espoir. C’est ça l’esprit Paillade. On ne lâche rien jusqu’au bout !