Christophe Bayle : « Mon petit moment de gloire » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Christophe Bayle : « Mon petit moment de gloire »

Du côté des supporters montpelliérains, la victoire en coupe de France est ancrée dans les mémoires. Notamment, pour Christophe Bayle de Sussargues, qui a vécu une soirée particulièrement inoubliable le 2 juin 1990 au parc des princes.

Christophe, te souviens-tu de la journée du 2 juin 1990 ?

Il y a 30 ans… il faut quand même faire travailler la mémoire, c’est loin ! Au niveau du club de foot de Sussargues, on avait organisé des bus pour les déplacements en ¼ et ½ finale à Avignon et Saint-Etienne mais pour la finale du 2 juin à Paris c’était trop compliqué. On est alors monté à huit collègues du village répartis dans deux voitures. On a fait l’aller-retour dans la journée, partis le matin et rentrés dans la nuit sans passer par les voyages organisés. Le lendemain de la finale face au Racing, on était sur place pour voir la présentation de la Coupe à la Comédie. J’étais au fond au niveau du Gaumont tellement il y avait du monde. Je ne sais même pas s’il y aurait autant de monde aujourd’hui si on venait à gagner une nouvelle Coupe. C’était la folie.

Étais-tu supporter du MHSC depuis longtemps en 1990 ?

il y avait une grosse ambiance à saint-etienne, mais au milieu des supporters pailladins, tu entends moins le reste du stade

La première fois que mon père m’a amené au stade, je pense que c’était en 1977, à 7 ans quand même ! Je ne me souviens pas du tout du match par contre.

Quelle était l’atmosphère régnait-il autour du club avec cette première finale dans l’histoire de La Paillade ?

Il faut se rappeler qu’on avait quand même déjà été en demi-finale en 1980 ! J’avais été voir le ¼ de finale aller face au Saint-Etienne de Platini et la demie retour contre Monaco à La Mosson. Cette année-là, je pense qu’on devait gagner la Coupe. On aurait dû battre Monaco - on ne va pas revenir sur les faits de jeu, et derrière, en finale, on jouait une D2 à coup sûr ! L’autre demie opposait deux clubs de l’échelon inférieur. Ça sentait bon pour nous… En 1990, c’était une saison où on espérait beaucoup de choses avec le recrutement qui avait été fait. Cela s’est avéré très compliqué en championnat et la Coupe a permis de garder cette bonne pression jusqu’au bout. Sans cette victoire, cela aurait peut-être été plus difficile à gérer pour le club. Cela a sauvé la saison et la suite.

Te souviens-tu du parcours de l’équipe durant cette épopée victorieuse ?

J’avais 20 ans tout rond pour la finale, c’est donc plus facile de se rappeler. Les premiers tours je ne suis cependant pas sûr des équipes que nous avions affrontées, il y avait Nantes je pense. Je me souviens surtout du ¼ à Avignon et bien sûr de la ½ à Saint-Etienne. Avignon, je ne me souviens même plus du score, j’ai surtout des souvenirs de Saint-Etienne où c’était plus intense au niveau de l’émotion. C’est un énorme souvenir, on était derrière les buts, il avait flotté pendant tout le match et c’était rare de s’imposer chez les Verts. On n’était encore pas trop loin dans le temps de la mythique époque des Verts, il y avait une grosse ambiance même si au milieu de tous les supporters pailladins tu entends moins le reste du stade.

Comment se passaient vos déplacements en bus pour suivre l’équipe ?

C’était davantage une question d’organisation afin de préparer un apéritif géant qu’autre chose. Après, on avait le matériel du supporter et c’était parti.

La saison avait été mauvaise jusqu’à ce que débutent les 32èmes de finale, croyiez-vous à ce moment-là aux chances de l’équipe en Coupe de France ?

cette génération de joueurs, c'est un de mes meilleurs souvenirs. Cantona, c'est mythique. Blanc, Julio César... il y avait quand même un sacré niveau

Personnellement, oui j’y croyais. Mais quand tu vas à Saint-Etienne en ½, tu te dis que cela va être dur. Ce n’était pas le meilleur des tirages même s’il restait aussi le grand OM. Le Racing ou Saint-Etienne à la maison, cela aurait été mieux. Tout le monde voyait une finale Marseille-Saint-Etienne et finalement cela a été l’inverse ! Perdre en finale face au Racing, cela aurait été une déception et difficile après notre gros parcours.

De quoi te souviens-tu au niveau du jeux et des joueurs ?

C’est vraiment une des premières équipes pour laquelle j’étais vraiment à fond dedans. Cette génération de joueurs, c’est un de mes meilleurs souvenirs. Cantona, pour moi, c’est mythique. Puis avec Blanc, Julio César, il y avait quand même un sacré niveau. Valderrama qui loupe la finale avait été une déception car il avait fait une très, très bonne demi-finale et car c’était un personnage !

Aujourd’hui, la Coupe fait-elle toujours rêver ?

La Coupe fait toujours rêver car, pour des clubs comme nous, il n’y a pratiquement que cela que l’on peut espérer gagner. Même si nous avons réussi à avoir le Titre en 2012. En Coupe, sur un match, tout reste possible. Dès qu’approche les ¼ de finale, on commence à se dire « Pourquoi pas ? ». C’est un peu rageant de ne pas avoir connu de parcours digne de ce nom depuis un moment. Il y a eu la finale de 1994 puis une Coupe de la Ligue qui n’était pas officielle à l’époque. Cela reste toujours des regrets, des regrets, des regrets car Montpellier est une équipe de Coupe, c’est une légende, chaque année on a l’espoir. Le président dit toujours la même chose mais s’il suffisait de le dire et de l’espérer…

Que gardes-tu comme souvenir de la finale ?

Celui d’avoir réussi à rentrer sur le terrain après le coup de sifflet final et de me retrouver le lendemain à la une de L’Équipe en train de poser avec les joueurs et la Coupe ! On me voit à la télé, au milieu de tout ces joueurs. A 20 ans, tu te demandes comment tu as atterri là.

Justement comment as-tu fait pour atterrir là ?!

tu te dis : " Pourquoi moi ? qu'est-ce que tu fous là ?! Personne ne m'a calculé " 

Ce qu’il se passe, c’est qu’arrivé à la fin de la prolongation, tu as tous les CRS qui viennent se poster devant la tribune des supporters de Montpellier. C’est quasiment impossible de rentrer, je le propose quand même à mes collègues qui me répondent « Non, non, non ! » Alors j’ai sauté de tribune en tribune pour faire le tour du stade jusque derrière les bancs des coachs. A cet endroit-là, plus personne ne surveille et j’ai donc pu sauter pour me retrouver sur le terrain.

Que se passe-t’il après ?

J’étais là à essayer de pouvoir récupérer un maillot, ce qui aurait été pour moi le rêve absolu. Mais tous les joueurs me disaient qu’ils l’avaient promis. Jusqu’au moment où je vois Cantona enlever le sien. Je pense qu’il va me le donner mais il n’a même pas dû m’entendre avec le bruit que faisait la tribune pailladine. J’y ai cru quelques secondes jusqu’à ce qu’il envoie son maillot vers les gradins. J’ai quand même récupéré le brassard de capitaine de Laurent Blanc qui trône toujours sur mon bureau ! J’ai retrouvé pas mal de photos et la vidéo du match car, quand TF1 rend l’antenne, on voit Lemoult et moi tenant la Coupe à l’image ! On est en train de courir tous les deux, c’est mon petit moment de gloire (rires). Sur le moment, tu te dis : « Pourquoi moi ? Qu’est-ce que tu fous là, personne ne m’a calculé » …

Tout le monde a dû te prendre pour la mascotte du club !

Je ne sais pas ! Pour partir, je me suis retrouvé à carrément rentrer dans le vestiaire. Car au Parc, pour sauter sur la pelouse, c’est facile, mais pour en sortir c’est une autre paire de manches, il y a une fausse ! Comme personne te calcule et que tout le monde a l’impression que c’est normal que tu sois là… Je n’avais pas le visage peint aux couleurs du club, j’ai suivi le monde dans le tunnel puis j’ai cherché fini par chercher la sortie pour m’éclipser. Mes collègues m’attendaient depuis plus de 2h à la bagnole (rires)… Au début, ils ne croyaient pas du tout ce que je leur racontais, puis je leur ai montré le brassard. J’ai même pris un morceau de pelouse (rires). Une fois rentré à Sussargues, tu réalises que tout le monde t’a vu à la télé.

Est-ce qu’on te reparle de cette anecdote ?

Cela arrive que quelques photos ressortent, comme il y a deux ou trois jours, celle où on voit Blanc, Cantona, Mézy et moi. Du coup, cela refait parler. On me dit que ce n’est pas le vrai brassard de Blanc aussi, car en fait il avait un brassard de tennis en éponge que tu mets normalement au poignet. C’était peut-être un truc fétiche qu’il avait. Il est gris-vert avec deux petits traits jaunes ou blancs, c’est vrai qu’il s’est un peu délavé avec le temps. Puis je montre le brassard et une photo de la finale… Je t’avoue que si l’année prochaine il y a à nouveau une Coupe, je ne rentrerai pas sur le terrain ! Maintenant, j’ai du mal à sauter les grillages (rires).

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