Frédéric Mendy, guerrier mais pas que... | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Frédéric Mendy, guerrier mais pas que...

Nouvel entraîneur de notre équipe féminine, l'ancien joueur et éducateur du MHSC évoque son parcours et sa philosophie avant le premier match de championnat des montpelliéraines, ce samedi contre reims à grammont (14h30) . Rencontre

Avec son physique imposant et sa voix qui porte, il a des faux-airs de Barracuda dans ‘‘Agence tous risques’’. Son passé de joueur, milieu défensif ou défenseur central dur au mal et leader de vestiaire colle aussi au personnage. Pour autant, limiter Frédéric Mendy au guerrier qu’il était sur le terrain est, à coup sûr, bien trop réducteur tant son parcours l’a forgé sur bien d’autres aspects. « Je faisais partie des porteurs d’eau, ceux qui sont là quand on en a besoin, reconnait-il d’emblée. Je n’étais peut-être pas le meilleur mais j’avais d’autres qualités que certains n’avaient pas. Le foot, c’est comme le bâtiment : on a besoin d’électriciens, de charpentiers, de maçons, et c’est à  l’entraîneur de mettre tous les corps de métier au bon endroit pour créer quelque chose de positif… mais si tu n’as que des maçons ou que des électriciens, ça ne marche pas, Moi, j’étais plutôt un maçon, mais attention, un maçon ça ne fait pas que détruire, ça construit aussi. »

construire des bonnes fondations pour ensuite prendre du plaisir

Sa carrière, Frédéric Mendy l’a construite au Sud de la France. Né à Marseille, il a longtemps « préféré jouer avec ses potes » avant d’intégrer le club du CS Merlan de 12 à 18 ans puis de faire le grand saut vers Martigues, alors en D2. « Je devais m’engager chez les marins pompiers mais le père d’un ami qui était chauffeur de bus du club martégal m’a poussé à faire un essai là-bas… alors que je ne voulais pas y aller et tout est parti de là. » Arrivé en 1992 dans la cité pétrolière, il connait une accession en D1 (92-93) puis 3 saisons dans l’élite (93-96). « L’année suivante nous avions terminé 3e mais c’est la seule année où seuls les 2 premiers montaient…. » La D1, Fred la retrouvera dans la foulée avec le SC Bastia où sa grinta et son état d’esprit exemplaire ont fait de lui une idole locale (1997-2004) avant de terminer sa carrière à l’étage inférieur sous le maillot du MHSC entre 2004 et 2007. Si, footballistiquement, la période a été très dure pour le club qui luttait alors pour sa survie en L2, Frédéric s’est pourtant vite intégré à la culture pailladine.  « C’est vrai qu’on en a chié, à cette époque-là, reconnait-il. Je me souviens du match contre Guingamp où on égalise à 9 contre 11 puis de ce match à Tours en fin de championnat où nous étions menés à la pause. Il fallait qu’on égalise parce qu’en cas de descente en National, des salariés risquaient de se retrouver au chômage et ça, je ne pouvais pas l’accepter. » Un engagement qui s’est poursuivi bien au-delà de sa carrière de joueur terminée en 2007. Devenu éducateur au club depuis cette date, il a notamment dirigé les Benjamins, les U16 et les U19 avec la réputation de pratiquer du beau jeu. « J’aime faire bien jouer mes équipes mais tout en restant solide et rigoureux, explique-t-il. Le jeu pour le jeu ça m’intéresse pas, il faut d’abord construire des bonnes fondations pour ensuite prendre du plaisir. C’est le chemin vers la victoire. Quand je vois mes joueurs prendre autant de plaisir à faire un tacle qu’à faire une course pour marquer un but, je me dis que c’est gagné. »

Etre Pailladin c’est quelque chose de fort et moi je rentre en plein dans ces valeurs-là

Marqué par chacun des entraîneurs qu’il a côtoyé dont un certain Frédéric Antonetti - « Tout le monde a de lui l’image du mec qui gueule mais tactiquement il est très fort » - il s’attache beaucoup à l’aspect humain. « Le plus important c’est la personne qui se cache derrière le joueur ou la joueuse, d’avoir leur confiance et c’est ce que j’ai toujours essayé de faire, explique-t-il. A partir de là, je pars du principe qu’on peut tout dire à un joueur. Il ne faut pas avoir peur de dire quand on n’est pas content, mais il faut aussi savoir dire quand on est satisfait. Ça marche dans les deux sens. »

Un mode de fonctionnement qu’il applique donc à la section féminine du MHSC dont il a pris les rennes cet été. « Le discours du Président Laurent Nicollin m’a convaincu de relever ce défi, tout comme mes discussions avec Jean-Louis Saez et avec ma famille, explique-t-il. Je suis novice en tant qu’entraîneur chez les filles mais je ne découvre pas le football féminin aujourd’hui. Quand je suis arrivé au club, les joueuses s’appelaient Bompastor, Abily, Lattaf, Ramos, Faisandier, Viguier, Diguelman et j’allais régulièrement les voir jouer. Je me souviens de la demi-finale de la Ligue des Champions perdue de justesse contre Francfort ici » (2006)

Treize ans plus tard, c’est donc sous sa direction que l’équipe féminine du MHSC va entamer sa saison cet après-midi contre le Stade de Reims : « La préparation a été positive, les filles ont répondu présentes et j’ai la chance d’être entouré par un staff très compétent. J’ai senti que chacun avait plaisir à travailler ensemble. » Lorsqu’on lui demande comment il aborde cette rencontre et quels sont ses objectifs, le nouveau technicien héraultais répond simplement. « Avec sérénité car j’ai confiance en mon groupe et mon staff. Il faut simplement se dire qu’on part à la conquête de quelque chose. Ça passe par de la rigueur mais aussi par prendre du plaisir sur le terrain pour ensuite pouvoir en procurer à notre  autre public. » Le tout évidemment sans oublier l’esprit Paillade que Frédéric a fait sien : « Etre Pailladin c’est quelque chose de fort et moi je rentre en plein dans ces valeurs-là : le travail, l’entraide, l’honnêteté. Ce club est particulier pour moi et il le sera toujours. Je l’ai au fond de moi. Il a été fondé et présidé depuis sa création par la famille Nicollin, qui a construit le MHSC non pas avec des milliards mais avec le travail. Les filles doivent se dire que la valeur de ce club c’est le travail. On a le devoir de ne jamais lâcher et de se battre jusqu’à la dernière goutte de sueur et de sang pour ce maillot-là. » On en est sûr, chez Fred Mendy, le côté guerrier est bien là… mais derrière il y a bien plus que cela. A commencer par des valeurs fondamentales qui serviront d’encre au nouveau chapitre qui débute aujourd’hui. 

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