Revenu d'un prêt de six mois à l’AS Monaco en début de saison, Grégory Lacombe a vécu six derniers mois difficiles en raison d'une blessure au genou. Cette dernière étant enfin résolue, le milieu de terrain montpelliérain qui fête ses 30 ans aujourd'hui attaque 2012 avec envie et détermination.
Grégory, il y a un an tout juste, en janvier 2011, tu quittais le MHSC pour un prêt de six mois à l’AS Monaco. Que s'est-il passé depuis ?
L'an passé, au retour du stage à Marbella, j'ai appris, dans un premier temps dans les journaux que Laurent Banide qui entraînait alors l’AS Monaco cherchait un renfort sur le plan offensif et que j'étais un joueur susceptible de l'intéresser. Nous sommes rentrés en contact et cela s'est finalement concrétisé grâce à Louis et Laurent Nicollin. Comme j'étais en manque de temps de jeu avec Montpellier, c'était une des solutions pour que je puisse jouer puisque Laurent Banide tenait à me récupérer. Durant cette période, j'ai disputé pas mal de matchs avec des performances, je pense, correctes. Malheureusement, j'ai été victime d'un gros choc au genou à l'entraînement. J'ai serré les dents, et en voulant jouer, en voulant bien faire, en voulant me montrer, cela m'a pénalisé lors de mon retour à Montpellier. Dès le début du stage à Mende, j'ai ressenti de vives douleurs dans le genou et après des examens j'ai été arrêté dans la foulée pour une période de quatre mois et demi.
On imagine que cette période de blessure a dû être difficile à vivre…
C'est évident. À mon retour de Monaco, après ce prêt durant lequel j'avais joué, je revenais avec de réelles intentions de faire quelque chose de bien avec Montpellier car c'est vraiment un club qui me tient à coeur. Je suis ici depuis 2007 et j’y suis très attaché. Ça été vraiment compliqué pour moi. J'ai repris la compétition avec l'équipe réserve mi-novembre. Ça a été difficile au début, mais après trois ou quatre matchs je me sentais beaucoup mieux et j'ai même marqué un but contre Marmande juste avant Noël. Ensuite, il y a eu la trêve et je suis parti avec le groupe pour le stage à Marbella.
Comment te sens-tu aujourd'hui ?
Je me sens bien. La première chose, c'est que je n'ai plus aucune douleur au genou, c'était le premier objectif. J'étais un petit peu inquiet car je n'avais jamais connu de blessure longue au cours de ma carrière. Au début, j'ai un peu paniqué, mais aujourd'hui je ne ressens plus aucune gêne. J'ai plaisir à retrouver mes coéquipiers le matin aux vestiaires et de pouvoir m'entraîner normalement. Quand tout va bien, on n'y fait pas attention au quotidien mais c'est vraiment super important.
Quel regard as-tu porté sur le début de saison de l'équipe ?
J'étais bien évidemment le premier supporter de l'équipe en étant malheureusement que spectateur. Je sais que mes coéquipiers se sont régalés pendant ces six premiers mois et les résultats parlent d'eux-mêmes. Je regrette évidemment de ne pas avoir participé à cette bonne période je suis très heureux pour le club, les dirigeants, mes coéquipiers et les supporters.
Jusqu'où l'équipe peut-elle aller selon toi ?
Honnêtement, je pense que notre plus grand adversaire c'est nous-mêmes. Aujourd'hui, les gros calibres du championnat semblent s'être remis dans le bain petit à petit, mais sur le capital points que nous avons aujourd'hui, nous n'avons rien volé à personne !
Tu es arrivé au club en 2007 alors que le club venait de sauver miraculeusement sa place en Ligue 2 et était en train de se reconstruire. Que de chemin parcouru depuis…
C'est la preuve qu'en football tout va très vite. Quand je suis arrivé, le club vivait une période compliquée. Ensemble, avec un super groupe, nous avons réussi à décrocher cette accession en Ligue 1 et on s'aperçoit aujourd'hui vu les grands clubs qui sont en L2 à quel point c'est une mission difficile. Ensuite, depuis trois ans le club s'est installé plus que tranquillement parmi l'élite. La première année on finit européen, la seconde on est en finale Coupe de la Ligue et aujourd'hui on semble parti pour réaliser une très belle saison. C'est super.
Quels sont tes objectifs personnels en ce début d'année 2012 ?
Malheureusement, on ne peut pas revenir en arrière. J'espère que ces six mois passés sur la touche vont me servir et que ce n'est qu'un mal pour un bien. Maintenant, je sais pertinemment que ça va être difficile. C'est à moi de tout faire et de bosser plus que les autres pour intégrer dans un premier temps le groupe. Je sais que la tâche est compliquée mais je suis vraiment très motivé. C'est à moi d'être bon et de montrer au coach que je peux être dans les 18 noms qui sont sur la feuille de match d'abord et puis ensuite de saisir la moindre opportunité pour gagner la confiance de mon entraîneur.
Comment le stage à Marbella s'est-il déroulé ?
Nous avons vraiment bien travaillé. Le groupe est sain, l'ambiance est bonne et on sent vraiment une dynamique positive. À nous d'entretenir ça.
Pour conclure, ce week-end c’est Lyon qui vient à la Mosson. Que faudra-t-il à Montpellier pour s'imposer dans cette rencontre ?
Il faudra simplement faire ce que nous avons fait depuis le début de la saison et ce que l'on sait faire c'est-à-dire jouer avec nos qualités, ne pas se prendre la tête, ne pas calculer et aller de l'avant. Quoi qu'il en soit, pour tout joueur ce genre de rencontre est excitante à jouer. Cela fait partie des grands rendez-vous d’une saison et je crois que le groupe est prêt à l’aborder. De mon côté, je suis vraiment très attaché à ce club depuis que je suis arrivé. Aujourd'hui je vis une période un petit peu plus délicate. Cela fait partie de la vie et du football mais porter ce maillot montpelliérain est quelque chose de toujours aussi important pour moi et je vais tout faire pour le porter à nouveau et saisir la chance qui me sera donnée.
